Par Frédérique Lafontaine, Camille Audette et Jules Normand
L’été dernier, Tout culture a mis en place une Escouade jeunesse en collaboration avec le Développement Interscolaire Socio-Culturel de l’Outaouais (DISC-O) afin de faire découvrir l’étendue des activités culturelles en Outaouais. À travers notre Magazine culturel et nos réseaux sociaux, les membres de l’Escouade jeunesse nous font part de leurs expériences et peut-être qu’ils réussiront à vous convaincre de sortir des sentiers battus.
Trois des membres ont fait l’expérience du Dôme immersif installé à la Maison de la culture de Gatineau. Voici leurs impressions :
Un vent de renouveau s’est installé à la Maison de la culture de Gatineau cet été : un dôme immersif proposant des projections à 360 degrés. Ce premier dôme immersif nomade au Québec a passé l’été à Gatineau pour une saison inaugurale bien achalandée. L’expérience se décline en trois concepts : Bébé symphonique, pour les 0 à 24 mois, le programme double à thématique astrale aurōrae et Continuum, et l’immersion musicale Pink Floyd : The Dark Side of the Moon.
Nous avons l’occasion de faire l’expérience des deux derniers concepts. Avec aurōrae on explore les aurores boréales, de Montréal à Yellowknife, les images accompagnées par la musique de DJ Champion. Continuum nous plonge dans le système solaire avec une trame sonore composée d’extraits symphoniques de Philip Glass. Pink Floyd : The Dark Side of the Moon célèbre cet album iconique grâce à un voyage astral. Soulignons tout d’abord la musique des trois spectacles : des symphonies époustouflantes de Philip Glass en passant par les succès intemporels de l’album Dark Side of the Moon de Pink Floyd en passant par la musique électronique de DJ Champion, la qualité sonore était excellente et le choix des pièces judicieux.
Cependant, on aurait aimé que les concepts soient poussés un peu plus loin. En essayant de proposer un spectacle pour tous les âges, aurōrae était plus intéressant pour un jeune public. La projection Continuum était considérablement plus longue, mais nous aurions aimé qu’un peu de contenu éducatif soit ajouté au contemplatif. Avec cet aspect manquant, la représentation parait un peu longue. Dans l’ensemble, ce programme double s’est présenté comme une soirée sous les étoiles, nous permettant d’observer en détail les événements célestes de notre univers, à grande ou petite échelle. Dans un cas, on nous les explique, et dans l’autre, on les apprécie, simplement. On aurait aimé davantage de théâtralité, d’originalité, qui nous aurait fait décoller de Terre, plutôt que de tout observer depuis ici-bas.
La projection sur l’album The Dark Side of the Moon, quant à elle, avait un bon potentiel, mais plusieurs des concepts qui auraient pu être exploités n’ont été qu’évoqués, alors qu’on aurait aimé les découvrir plus en profondeur. Nous pensons ici, par exemple, à quelques images de figures vivantes faisant allusion à la vie extraterrestre. Elles ont été abandonnées en une simple transition vers une autre image sans lien avec la précédente. L’expérience de 46 minutes est donc restée une série d’images sans fil conducteur accompagnées de la musique de Pink Floyd. Bien que nous n’ayons pas été complètement emballés, l’aspect contemplatif amène un certain côté grandiose. Nous en sommes ressortis tout de même encore plus admiratifs de l’œuvre de Pink Floyd.
En bref, les expériences immersives du Dôme gagnent à être mieux développées. Les concepts sous-exploités, la longueur, et l’absence de fil conducteur narratif nous ont légèrement déçus. Malgré tout, les spectacles étaient remplis de belles images et d’animations 3D de qualité. Nous espérons que le concept sera de retour l’année prochaine et qu’il sera davantage poussé.
Par Frédérique Lafontaine, Camille Audette et Jules Normand
Cet été, Tout culture a mis en place une Escouade jeunesse en collaboration avec le Développement Interscolaire Socio-Culturel de l’Outaouais (DISC-O) afin de faire découvrir l’étendue des activités culturelles en Outaouais. À travers notre Magazine culturel et nos réseaux sociaux, les membres de l’Escouade jeunesse nous font part de leurs expériences et peut-être qu’ils réussiront à vous convaincre de sortir des sentiers battus.
Trois des membres ont visité le musée de l’Auberge Symmes afin de faire l’expérience de sa chambre d’évasion. Voici leurs impressions :
Au cœur du Vieux-Aylmer, tout près de la marina, on retrouve une maison patrimoniale bien spéciale : celle du fondateur de l’ancienne ville d’Aylmer lui-même, Charles Symmes. Quel honneur de pouvoir visiter sa demeure le temps d’essayer la chambre d’évasion proposée par le musée de l’Auberge Symmes ! Nous avons traversé le petit musée historique, puis nous sommes montés au grenier afin de plonger dans le 19e siècle et de débuter notre aventure immersive dans le bureau de Charles Symmes.
Tous les moyens sont bons pour trouver la sortie du bureau de Charles Symmes, passant par le code morse, la lecture de cartes, ainsi que le déchiffrage. Tout ce travail permet d’ajouter de la couleur à l’expérience. Bien que l’activité dure près d’une heure, le temps semblait s’envoler beaucoup plus rapidement.
C’est une expérience à vivre en petit groupe. Toutes les tâches doivent être accomplies dans un ordre établi, les unes après les autres. Il n’y a pas de répartition des tâches possible, donc il est important de partager cette aventure avec des gens avec qui l’on travaille bien.
L’activité n’avait pas d’objectif autre que de s’évader du bureau de Charles Symmes. Mais elle permet de plonger dans l’histoire de ce qu’était Aylmer et de son fondateur de façon interactive. Puisqu’il n’y a pas de scénario, la chambre d’évasion gagnerait à nous proposer une mise en situation plus élaborée. L’histoire de Charles Symmes propose plusieurs anecdotes intrigantes, telle que celle d’Hannah Symmes, morte dans ce grenier par une froide nuit d’hiver. Bref, il y a beaucoup de matériel historique qui pourrait agrémenter l’expérience.
Toutefois, l’expérience de la chambre d’évasion de l’Auberge Symmes est immersive et diversifiée, grâce à la variété d’indices à découvrir et d’informations historiques intéressantes à apprécier. Nous recommandons chaudement pour les gens passionnés d’histoire locale autant que pour les amateurs de chambres d’évasion.
Quoique le musée de l’Auberge Symmes a récemment annoncé que c’était la fin pour cette expérience, l’équipe nous prépare une nouvelle thématique qui sera présentée à partir du printemps 2025. Tentons de résoudre le mystère de la nouvelle thématique d’ici l’ouverture de celle-ci !
Depuis le 5 septembre dernier, et se poursuivant jusqu’au 2 octobre, le Centre de production DAÏMÔN présente la cinquième édition de Radio-Hull sous la thématique « Écoute les arts! ». Offrant une expérience artistique inédite, cet événement radiophonique éphémère et multidisciplinaire, diffusé sur les ondes du 106.5 FM en en ligne au radiohull.ca, met en lumière la créativité locale à travers une programmation riche et diversifiée des pratiques artistiques.
Radio-Hull : Une fusion des arts et de la radiophonie
Radio-Hull se distingue par son approche unique, alliant arts sonores, visuels, littéraires et performatifs. Ce festival se distingue par son identité radiophonique, permettant aux auditeurs de profiter pleinement des œuvres, sans avoir à se déplacer.
Manon Larin-Picard, directrice générale de Radio-Hull, explique : « Écouter les arts, c’est l’essence même du festival. Radio-Hull est conçu pour accompagner son public dans leurs activités quotidiennes, faisant de chaque moment une opportunité de découvrir et de s’imprégner de la culture locale. » Que ce soit à la maison, en voiture, ou dans des lieux publics, Radio-Hull s’immisce dans les activités quotidiennes de son public, offrant une immersion culturelle accessible à tout moment et en tout lieu !
Une programmation éclectique
Radio-Hull ne se contente pas de suivre les conventions. Il se réinvente chaque année grâce à l’exceptionnel enthousiasme des artistes locaux, qui repoussent les limites des pratiques artistiques et radiophoniques. Vous aurez l’occasion de découvrir les 10 créations innovantes commissariées par l’artiste multidisciplinaire Simone Provencher, ainsi que les Cartes Blanches présentées par AXENÉO7, Éditions Le Clinique et Transistor Média. La série Micro & Concert, développée en collaboration avec Debaser, mettra en avant des performances de Grey Brisson, Emma Gabriel, Siaka Diabaté et Mindflip. De plus, vous pourrez assister à de nouvelles versions d’événements populaires tels que Ciné-Radio | Le chant des ondes, Grand Bourdon de Hull #3 | Drone Morse et Bingo & DJ Matelot Max. Ces éléments, spécialement réalisés pour les ondes de Radio-Hull, sont des exemples parfaits de la recherche-création qui caractérisent le festival.
Une évolution créative
Marc-Alexandre Reinhardt, président du conseil d’administration de Radio-Hull, exprime l’évolution du festival : « Si Radio-Hull était à l’origine une manière de continuer à créer et à réunir la communauté quand il fallait garder ses distances (on s’en rappelle trop bien !), maintenant c’est un événement qu’on attend avec impatience à chaque automne. Des créateurs d’un peu partout en Outaouais (et d’ailleurs) s’y retrouvent pour raconter, transmettre, témoigner, expérimenter, jouer, se détendre, s’informer… Je suis toujours étonné d’entendre toutes les possibilités que permet encore un média comme la radio quand il est entre les mains des gens de la communauté. Radio-Hull, on l’attend, sans jamais savoir à quoi s’attendre ! Mais on s’y reconnaît, on se reconnaît dans toutes nos excentricités. »
Une expérience à ne pas manquer
Radio-Hull est une célébration vibrante de la culture locale qui offre une immersion sonore qui enrichira assurément votre vie quotidienne. Sa capacité à mêler créativité artistique et accessibilité radiophonique en fait un événement à ne pas manquer. Branchez-vous sur 106.5 FM du 5 septembre au 2 octobre 2024 et laissez-vous emporter par la magie des arts à travers les ondes.
Ce festival unique est l’occasion idéale pour découvrir la scène artistique locale sous un nouveau jour, et pour vivre pleinement la culture de manière innovante et accessible !
Dans le cadre de sa campagne de promotion de la culture en Outaouais à travers Tout culture, Culture Outaouais est fier de présenter sa nouvelle série vidéo : « Tournée culturelle en Outaouais avec Laurence Latreille ». Cette série de six épisodes, animée par la comédienne Laurence Latreille et réalisée par Lévy L. Marquis, met en lumière des lieux emblématiques de l’écosystème culturel de l’Outaouais.
À partir du 12 septembre 2024, six épisodes seront diffusés sur la chaîne YouTube de Culture Outaouais, à raison d’un nouvel épisode chaque semaine.
Production : Culture Outaouais pour Tout culture
Rédaction et coordination : Scott Simpson
Cinématographie et montage : Lévy L. Marquis
Animatrice : Laurence Latreille
Lévy L. Marquis, réalisateur pour son sens artistique, est à l’origine du projet des Sessions de balcon, une série de concerts captées en direct à travers l’Outaouais, ainsi que la série Un lieu, une œuvre, aux ondes de TV1. Il s’est chargé de la réalisation et du montage des capsules, en y captant avec sensibilité et finesse nos lieux culturels.
Laurence Latreille est une comédienne originaire de l’Outaouais connue pour ses rôles dans Fugueuses, CLASH et Une autre histoire. Nouvellement graduée du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, elle fait un retour en Outaouais le temps d’un été afin de redécouvrir les acteurs culturels de la région.
Campagne de promotion de la culture en Outaouais avec Tout culture
Cette initiative s’inscrit dans une vaste campagne de promotion de la culture en Outaouais, orchestrée par Culture Outaouais à travers son projet Tout culture. Grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications, du ministères des Affaires municipales et de l’Habitation, de la Ville de Gatineau et de Tourisme Outaouais, Culture Outaouais a pu mettre en valeur la richesse et la diversité culturelle de la région .
À travers une série d’initiatives, incluant la série « Tournée culturelle en Outaouais avec Laurence Latreille », une photothèque des lieux culturels de l’Outaouais en collaboration avec la photographe Maude Poulin, des placements publicitaires, et plusieurs présences sur le terrain grâce à l’escouade jeunesse DISC-O, cette campagne a visé à renforcer le sentiment d’appartenance des résidents tout en attirant de nouveaux publics vers les événements, lieux, et artistes de l’Outaouais.
Maintenant à sa huitième édition, le Sentier culturel de Gatineau fait partie intégrante du Vieux-Hull. Un projet itératif, évoluant au fil des années, permettant d’ajouter un peu de piquant au centre-ville de Gatineau. Cette année on retrouve un total de 45 œuvres, incluant plusieurs qui sont permanentes, incorporant sculpture, murales, photographie, et pièces sonores. Si vous cherchez à faire découvrir le centre-ville de Gatineau à vos proches, parcourir le Sentier culturel s’avère être une excellente façon de contrer le narratif pervasif qu’il n’y a rien qui se passe dans la région de la capitale nationale.
Au-delà des œuvres incluses dans le parcours, on a intégré tout un volet de médiation culturelle au Sentier culturel cette année, dont des visites guidées, des ateliers participatifs, et une Chasse aux énigmes! Laissez-nous vous guider à travers les différentes activités afin que vous puissiez profiter pleinement de cette initiative ludique et interactive.
Visites guidées
Quoiqu’il soit facile de suivre le tracé grâce aux pastilles rouges au sol tout au long du parcours, incluant des pastilles Tout culture pour découvrir l’offre culturelle de la région, la meilleure façon de faire l’expérience du Sentier culturel est sans doute lors d’une visite guidée avec le Centre d’art contemporain de l’Outaouais (CACO). Tous les samedis jusqu’au 7 septembre à 10 h, vous n’avez qu’à vous rendre à la Maison du Tourisme où un membre passionné du CACO vous attendra pour vous offrir un regard unique sur les œuvres du Sentier culturel. Le CACO offre également des visites guidées en langue des signes québécoise pour les communautés sourdes ou malentendantes.
Ateliers créatifs
Le Centre d’art contemporain de l’Outaouais (CACO), qui a maintenant pignon sur rue dans la maison colorée au 101 rue Montcalm, sur laquelle on retrouve l’œuvre Brigade de Samuelle Desjardins et Geneviève L. Richard, organise tout au long de l’été une série d’ateliers créatifs vous permettant de découvrir diverses disciplines. Vous pourrez notamment créer votre propre miroir en mosaïque avec l’artiste Marilyne Milette, vous aventurer dans le monde de la bande dessinée avec Luc Alain, ou bien vous lancer en peinture avec Nicole Laurin. Sara Salmi a récemment participé à l’atelier de mosaïque pour Tout culture, découvrez sont expérience sur Instagram.
Profitez-en pour visiter l’exposition Recycl’Art 2024, organisée par le CACO, qui propose des œuvres créées à partir de matières recyclées tout au long du Ruisseau de la Brasserie.
Chasse aux énigmes
À travers la plateforme interactive Évasions Mobiles, tentez de déchiffrer une série d’énigmes tout au long du Sentier culturel. Ce jeu ludique vous permettra non seulement d’approfondir votre compréhension des œuvres, mais aussi de gagner votre propre T-shirt du Sentier culturel. Comment pouvez-vous le récupérer ? Complétez la Chasse aux énigmes pour recevoir les instructions !
Que vous soyez une personne passionnée des arts visuels ou néophyte, vous trouverez de quoi apprécier en parcourant le Sentier culturel de Gatineau. Pourquoi ne pas bonifier votre randonnée en visitant un des multiples lieux culturels du centre-ville, dont le Minotaure et sa magnifique terrasse, le centre d’artistes autogéré AXENÉO7, la Place Laval avec sa programmation gratuite tout l’été, et la Galerie Montcalm, située au sein de la Maison du Citoyen. Découvrez également l’offre de restaurants et de bars du Vieux-Hull en visitant le site de Vision Centre-Ville.
Tout ce dont vous avez besoin pour passer un été chaud en culture !
par Malak Abdelfatah
Cet été, Tout culture met en place une Escouade jeunesse en collaboration avec le Développement Interscolaire Socio-Culturel de l’Outaouais (DISC-O) afin de faire découvrir l’étendue des activités culturelles en Outaouais. À travers notre Magazine culturel et nos réseaux sociaux, les membres de l’Escouade jeunesse vous feront part de leurs expériences et peut-être réussiront-ils à vous convaincre de sortir des sentiers battus.
Pour son premier billet, Malak Abdelfatah vous relate son expérience au spectacle Libertango ! du Cercle des Ami(e)s de Norteño à la Place de la Francophonie de Gatineau. Voici ce qu’il en a pensé :
Une musique originellement créée par Astor Piazzolla, en provenance d’Argentine, le Libertango, combine deux mots : « libertad », signifiant « liberté » en espagnol, et « tango ». Le tango libre, aussi connu sous le nom de « nuevo tango », est un mélange de jazz, de tango moderne, de musique classique et contemporaine.
Dans la région de Gatineau-Ottawa, nous avons la chance d’avoir le groupe de musique Norteño et ses amis. Ces neuf musiciens sur scène font rayonner ce type de musique incroyablement agréable à écouter et à découvrir. Le groupe est composé de neuf talentueux musiciens : Pierre-Paul Provencher, Laurie Rosewarne, Erik Johnson-Scherger, Rémi Barrette, Vincent Gracía, Renée Dahn, Emily Kistemaker, Emma Grant-Zypchen et Pascal Margely. Ils jouent les instruments principaux du Libertango, notamment le bandonéon, le piano, la flûte alto, le violon, le violoncelle, la guitare électrique et la contrebasse. Nous avons également eu la chance de les rencontrer et d’en apprendre davantage sur eux.
Le samedi 22 juin dernier, à la Place de la Francophonie, marquait le premier spectacle d’une série de onze à Gatineau. Les spectacles se déroulent principalement en plein air grâce à une subvention de la Ville de Gatineau. Ce soir-là, plusieurs chansons ont été interprétées, y compris « DC9 », une de leurs compositions originales. Le compositeur Pierre-Paul Provencher nous a expliqué que le titre « DC9 » fait référence aux neuf membres du groupe. Malgré les défis rencontrés, notamment le climat pluvieux, le groupe a persévéré en jouant plusieurs de leurs compositions et chansons, à la grande satisfaction du public. Ils ont également annoncé que lors d’un prochain spectacle, ils joueront l’intégralité de leur album d’une durée d’une heure.
Pour les musiciens du collectif Norteño, la musique est beaucoup plus qu’une passion, c’est aussi leur métier. Lors d’un entretien avec monsieur Provencher, il a affirmé que ses années d’expérience musicale l’incitent à continuer de créer des chansons, lui permettant de partager sa passion. Il a également souligné que l’objectif de toute l’équipe est d’amener la musique dans des lieux inusités et d’offrir au grand public la chance d’apprécier ce genre musical unique.
Pour découvrir les prochains spectacles du Cercle des Ami(e)s de Norteño, et pour savoir ce qui se passe culturellement en Outaouais, visitez toutculture.ca.
par Victor Denoncourt
Cet été, Tout culture met en place une Escouade jeunesse en collaboration avec le Développement Interscolaire Socio-Culturel de l’Outaouais (DISC-O) afin de faire découvrir l’étendue des activités culturelles en Outaouais. À travers notre Magazine culturel et nos réseaux sociaux, les membres de l’Escouade jeunesse vous feront part de leurs expériences et peut-être réussiront-ils à vous convaincre de sortir des sentiers battus.
Pour son premier billet, Victor Denoncourt vous relate son expérience au Rendez-vous des membres de Culture Outaouais, où l’équipe de Nish Média était sur place pour présenter son nouveau projet William, une expérience en réalité virtuelle. Voici ce qu’il en a pensé :
À l’occasion du Rendez-vous des membres de Culture Outaouais, j’ai eu la chance de vivre l’expérience William… et laissez-moi vous dire que ce fut tout simplement époustouflant.
Tout d’abord, William est une œuvre cinématographique en réalité virtuelle développée et conçue par la cinéaste mohawk Sonia Bonspille Boileau et l’équipe de Nish Média. C’est une œuvre innovante qui souhaite nous parler de l’histoire des pensionnats autochtones au Canada en mettant le ressenti au premier plan. L’expérience commence dès notre entrée dans une salle, où l’on nous invite à nous installer sur une chaise sur laquelle est rattaché un casque de réalité virtuelle. En enfilant le casque, tout se transforme autour de nous. Notre vision se floute de plus en plus pour ne laisser apparaître qu’un menu. Le monde qui nous entourait il y a de cela quelques instants paraît tout à coup si loin. Dès lors, on se retrouve directement plongé au cœur d’une famille autochtone, celle de William. Après quelques instants, on comprend que William, c’est nous.
L’œuvre nous met directement à la place du protagoniste. Tout au long de l’épopée ultra sensorielle, on subit le parcours du personnage principal au sein d’un pensionnat. Du moment où il se fait arracher à sa famille, de son arrivée dans l’établissement, de ses moments passés dans la salle de classe, de ses nuits aux dortoirs et des retrouvailles avec sa famille, tout y est. Bien évidemment, je pourrais vous parler de long en large de chacune des scènes, mais ce serait un sacrilège de vous divulgâcher l’expérience… Toutefois, je ne peux m’empêcher de parler de l’immense travail technique et de scénarisation qui rend William si bouleversant.
L’œuvre de la cinéaste souhaite placer le spectateur allochtone au cœur de l’épreuve en utilisant plusieurs éléments qui nous permettent de comprendre réellement le traumatisme. L’artiste vise à briser la distance qui se creuse entre cette douloureuse tranche d’histoire et le spectateur allochtone, qui entend vaguement parler des pensionnats dans ses cours d’histoire. Toutefois, William n’est pas une œuvre explicitement violente. Loin de là. Son impact est grâce au fait que les créateurs du projet ont préféré miser sur la violence implicite afin de faire réfléchir l’audience. Que ce soit au travers de perspectives qui viennent titiller les plus claustrophobes ou encore qui nous donnent l’impression d’être infimes, on sent le mal-être du personnage principal. Les contrastes entre les couleurs et les images se dessinent et viennent grandement affecter notre perception des endroits où l’on se trouve. Inconsciemment, l’expérience immersive nous fait traverser une gamme d’émotions différentes en n’utilisant que l’environnement diégétique. L’outil le plus impressionnant de cette œuvre reste l’utilisation de la langue. Tout au long de l’expérience William, la distribution alterne entre le français et un charabia afin de nous mettre dans la peau de William. C’est une posture stressante où nous ne sommes pas en mesure de comprendre ce qui se passe autour de nous. On comprend la crainte du personnage principal en l’espace d’un instant. Ce qui est marquant et magnifique de ce projet est la mission et l’éthique dont l’équipe de réalisation a fait preuve lors du processus de création. William a pour premier but de sensibiliser le public allochtone à l’impact néfaste que les pensionnats ont eu sur des milliers d’enfants en provoquant l’empathie chez le public. C’est pour cela que cette production a fait son entrée dans les écoles avec un guide pédagogique de la part des créateurs afin de conscientiser et d’illustrer cette sombre page d’histoire. La cinéaste a insisté à ce que des survivants et survivantes aient leur mot à dire sur la réalisation du projet de manière que celui-ci soit le plus respectueux et représentatif possible. C’est une œuvre empreinte d’empathie qui nous incite à nous mettre à la place de l’autre.
Pour vivre d’autres expériences culturelles aussi fantastiques que celle-ci cet été, assurez-vous d’intégrer Tout culture dans votre quotidien!
L’été 2024 s’annonce vibrant et plein de découvertes culturelles en Outaouais. La région propose une multitude d’activités, des festivals aux spectacles en plein air, en passant par des expériences uniques vécues dans des espaces éphémères. Voici quelques suggestions pour un été mémorable.
Festivals à ne pas manquer en Outaouais
Festiv’Été
29 juin
Le Festiv’Été est une expérience musicale et culturelle réunissant une variété d’artistes pour une soirée unique au cœur de la nature. Rendez-vous au magnifique site de Champboisé à L’Ange-Gardien pour des performances inoubliables, incluant Twin Flames, Sandrine Masse, Diogo Ramos et Bïa.
BMA (Buckingham Masson-Angers)
11 au 13 juillet
Le nouveau festival BMA débarque dans les secteurs de Buckingham et Masson-Angers. Présenté par Evolugen, ce festival marquera le retour d’un grand événement culturel dans l’Est de Gatineau depuis la disparition de Buck en fête en 2016. La programmation inclut Les BB par Ludovick Bourgeois, Marc Dupré, et Matt Lang. Le festival proposera également une immense Place de la famille avec des spectacles de cirque, ainsi que des fins de soirée animées au Bar de l’Encan.
Recycl’Art de Gatineau
6 juillet au 31 août
Cette exposition d’art public met en vedette des sculptures uniques créées à partir de matériaux recyclés par des artistes locaux et d’ailleurs. Organisé par le Centre d’art contemporain de l’Outaouais, c’est un parcours artistique à ne pas manquer au cœur de Gatineau.
Festival de la fibre Twist
9 au 11 août
Le plus important festival de la fibre textile au Canada, le Festival de la fibre Twist réunit producteurs, artistes et amateurs de fibres textiles pour trois journées d’ateliers, de conférences et d’expositions.
Petite Nation en fête
14 au 17 août
La deuxième édition du festival Petite Nation en fête à Thurso propose des spectacles de Trois Accords, La Chicane, Kaïn, Éric Lapointe et d’autres artistes. Le Festival des Vins et Spiritueux de l’Outaouais aura également lieu les 16 et 17 août.
FMG – Festival de montgolfières de Gatineau
29 août au 2 septembre
Grand incontournable pour amateurs de montgolfières et de musique depuis maintenant plus de 30 ans, le Festival de montgolfières de Gatineau est de retour au parc La Baie à Pointe-Gatineau du 29 août au 2 septembre prochain. En plus des célèbres envolées, vous aurez la chance de voir sur scène Charlotte Cardin, Souldia, Isabelle Boulay, Laurence Nerbonne, et plusieurs autres artistes établis et de la relève.
Spectacles sur scène extérieure
Animation variée sur la terrasse du Square à Chelsea
La Terrasse du Square, l’espace le plus animé d’Old Chelsea, propose des spectacles, de la bonne bouffe, des cocktails et des jeux tout au long de l’été. En partenariat avec Ciné Jonction, l’équipe du Square Old Chelsea nous propose un été de projections sous les étoiles, incluant les films Simple comme Sylvain de Monia Chokri et Avant que je change d’idée de Trevor Anderson.
Les Rendez-vous probables de L’Avant-première
Les Rendez-vous probables ce sont des collaborations inusitées entre les arts médiatiques, la musique, la danse et les arts de la rue. Pour cette 3e édition, la programmation aura lieu dans le secteur piétonnier de la rue Laval comme par le passé et aussi, tout nouveau, au marché public de Buckingham. Tout près d’une trentaine d’artistes viendront tour à tour performer dans cette formule unique à Gatineau. Cette édition promet de belles des découvertes et des moments inattendus !
Espace T à la Maison de la culture de Gatineau
Du 10 juillet au 14 août, offrez-vous une expérience unique avec Espace T, des 5 à 7 festifs où vous découvrirez l’artiste mystère du jour. Chaque billet inclut deux consommations et un repas préparé par un camion-cuisine.
Molière dans le parc
Du 17 au 27 juillet, le Parc Fontaine dans le vieux Hull accueille des représentations théâtrales en plein air dans le cadre de Molière dans le Parc avec Tartuffe par la troupe Fâcheux Théâtre, une version adaptée pour résonner avec les enjeux sociaux actuels.
Espaces éphémères
Expérience Immersive à la Salle Odyssée sous Le Dôme
Cet été, la Salle Odyssée de Gatineau présente une expérience unique avec son dôme immersif. Du 1er juin au 31 août, plusieurs représentations quotidiennes vous attendent :
« Bébé Symphonique »
Une expérience qui utilise la musique orchestrale pour créer des moments de connexion entre les bébés et leurs parents, avec des visuels captivants synchronisés avec la musique de l’Orchestre symphonique de Montréal.
« Pink Floyd — The Dark Side of the Moon »
Plongez dans l’univers artistique de Pink Floyd avec une projection à 360 degrés de l’album iconique, une expérience multisensorielle à ne pas manquer.
Place Laval
Un stationnement transformé en espace ludique pour les plus petits et les plus grands ? C’est ce que propose la Place Laval. Encore une fois cette année, la Ville de Gatineau nous organise une série de spectacles gratuits pour tous les goûts. À l’horaire cet été : un grand entretien entre la dramaturge et comédienne Émilie Monnet et l’animateur Mani Soleymanlouv, directeur du Théâtre français du CNA ; un spectacle de slam portant sur l’histoire de l’Outaouais avec la slameuse LouNat accompagnée du musicien Claude Naubert ; une soirée dansante avec DJ Champion ; un concert du groupe innu Maten ; et bien plus encore ! Découvrez l’ensemble de la programmation ici.
Plusieurs autres événements extérieurs en Outaouais à découvrir
Ceci n’est qu’un aperçu des activités estivales qui animeront le public de l’Outaouais cette année. Voici quelques autres événements qui ont capté notre attention :
Festival Outaouais en fête au Parc des Cèdres
21 au 24 juin
Festival d’humour de Gatineau à la Place de la Cité
4 au 6 juillet
Festibière de Gatineau au Casino du Lac Leamy
17 au 27 juillet
Cirque du Soleil — ECHO à la Place des Festivals Zibi
16 août au 22 septembre
Festival Riverside au Musée canadien de l’histoire
6 au 8 septembre
À vos agendas !
L’été 2024 en Outaouais promet d’être riche en culture et en divertissements. Que vous soyez amateur de festivals, de spectacles en plein air ou d’expériences immersives, la région a de quoi satisfaire toutes vos envies. Alors, préparez vos agendas et profitez pleinement de cette saison estivale haute en couleur !
Pour un été chaud en culture, assurez-vous de suivre Tout culture sur les réseaux sociaux !
par Le Pressoir
Si vous êtes déjà passés par Val-des-Monts, empruntant la route 366 en direction du lac McGregor, vous avez sûrement eu le plaisir d’apercevoir le travail du sculpteur Béla Simó et de sa compagne de vie et de création Angèle Lux. C’est là, dans ce majestueux jardin-atelier, où ce duo d’artistes travaille et expose, dotant le paysage des Collines-de-l’Outaouais d’œuvres monumentales qui alimentent l’imaginaire. Né en Roumanie, Béla a perfectionné sa pratique en Autriche sous l’aile du sculpteur de renommée Josef Elter. Ont suivi des séjours à Toronto, au Yukon, et à Terre-Neuve, pour enfin s’installer en Outaouais en 2013. Pour sa part, l’artiste pluridisciplinaire Angèle, originaire de Montréal, est venue dans notre région pour élever sa famille et poursuivre sa pratique. C’est ici ou leurs chemins se sont croisés et qu’ils ont débuté une longue carrière collaborative qui touche aux arts visuels, à la photographie et aux arts littéraires.
Depuis, leurs carrières prolifiques les ont amenés à exposer un peu partout, récoltant prix et éloges ici et ailleurs. Notamment, les artistes se sont rendus en décembre dernier à Lecce en Italie, où les deux ont participé à la biennale en arts visuels L’Ère des dieux, à la galerie Must, en plus de recevoir le Prix international d’art visuel Medusa et le prix Cesira Doria Ferrari pour la poésie et la littérature.
Béla a récemment été couronné comme artiste d’honneur de l’exposition printanière d’Arts visuels de Gatineau, en plus d’être nommé « Artiste de l’année » au Gala Distinction Val-des-Monts. Il sera également l’artiste invité au Jardin Moore, à Mascouche, pour la 8e édition de Sculptures au jardin, qui se tiendra du 21 juin au 2 octobre 2024, où il a remporté l’année dernière le 1er prix Desjardins en sculpture. D’ailleurs, Angèle y exposera également, présentant trois de ses sculptures.
Du côté d’Angèle, en plus du prix Cesira Doria Ferrari, elle a remporté le 1er prix dans la catégorie 15 ans et plus au concours de récit narratif du journal Low Down to Hull & Back News. Vous pouvez aussi découvrir un de ses haïkus dans le recueil Le plus petit poème au monde d’Hélène Leclerc, récemment publié aux Éditions David. Finalement, vous pouvez visionner son diptyque Migration I et II au Centre d’exposition Napoléon-Bourassa, à Montebello, dans le cadre de l’exposition collective FemmExpo 2024, qui est à l’affiche jusqu’au 2 juin.
Dans cet entretien avec les deux artistes, nous explorons leurs raisons de venir s’installer en Outaouais, la nature de leur pratique collaborative, leur relation avec la communauté artistique de Val-des-Monts, et leurs souhaits pour l’écosystème culturel de l’Outaouais.
Vous deux n’êtes pas originaires de l’Outaouais, qu’est-ce qui est venu influencer votre décision de vous installer ici ? Et à Val-des-Monts spécifiquement ?
Angèle : Dans mon cas, j’ai quitté le Nouveau-Brunswick où je m’étais installée après mes études en journalisme et en enseignement parce que mon conjoint de l’époque ne s’y plaisait pas. Je souhaitais m’installer à Montréal et vivre et travailler en français ; il souhaitait s’installer à Toronto et vivre et travailler en anglais. Nous avons fait des compromis et avons opté pour Gatineau. Nous nous sommes plus tard installés à Val-des-Monts pour offrir une meilleure qualité de vie à nos filles. Elles ont quitté le nid maintenant, mais je me plais ici. C’est un environnement paisible et inspirant pour créer.
Béla : Je me retrouve aussi ici en raison d’une ex-conjointe. J’ai habité 18 ans à Whitehorse au Yukon. C’était le paradis pour moi. Ma conjointe d’alors, une pianiste originaire de Terre-Neuve, s’était inscrite dans un programme d’ethnomusicologie offert dans cette province. Elle voulait également se rapprocher de sa famille. Nous nous sommes donc installés là-bas. Au bout de quelques années, nous avons réalisé que c’était une erreur pour nos carrières respectives et nous avons opté pour Ottawa. C’est en cherchant un endroit pour y construire un atelier que j’ai découvert Val-des-Monts.
Béla, vous avez récemment été nommé l’artiste de l’année au Gala Distinction Val-des-Monts, félicitations ! En quoi est-ce que la reconnaissance de votre milieu vient ajouter à votre sentiment d’appartenance à votre municipalité ?
Béla : Être nommé artiste de l’année est une validation publique de l’importance de ma contribution artistique à la municipalité. Cela signifie que la communauté reconnaît la valeur de mon travail artistique et de son impact sur la vie culturelle. C’est donc certain que de se sentir soutenu et encouragé par elle renforce un attachement à l’endroit où on vit et où on travaille. Mais il faut aussi que cet appui se matérialise concrètement. Il faut que la municipalité de Val-des-Monts soutienne ses artistes et la création artistique sur son territoire. Il faut qu’elle crée un lien avec eux, renforçant ainsi son engagement envers le développement culturel et contribuant à une communauté plus vibrante et enrichissante pour tous. À mon avis, il y a encore beaucoup de chemin à faire…
Que voudriez-vous que les gens sachent sur la communauté culturelle de Val-des-Monts ?
Béla : On m’a dit qu’il s’agit de la municipalité de la MRC qui compte le plus grand nombre d’artistes sur son territoire. Ils couvrent un large éventail de disciplines, notamment les arts visuels, la musique, la danse, la littérature et la poésie, le théâtre, la photographie et l’artisanat. Mais on ne les voit guère et on ne les entend pas. Il y a aussi un exode des travailleurs culturels. Quoiqu’une politique culturelle a été adoptée par la municipalité en 2021, arrive-t-on vraiment à soutenir et à stimuler les créateurs dans leur développement artistique ? Leur offre-t-on réellement un environnement de vie favorable à la création et une vitrine d’expression, de représentation et d’exposition ? Certes, la municipalité finance des événements culturels comme le Festival country de Val-des-Monts ou l’exposition annuelle Arts-aux-Parcs, mais ces événements ne mettent pas véritablement en lumière, je pense, le travail des artistes d’ici. Offrir une vitrine une fois par année à une poignée d’artistes locaux lors des Journées de la Culture, c’est trop peu. Nous avons besoin de plus de vision. Parce que la motivation d’un artiste est souvent fonction de l’appui et de l’appréciation qu’il reçoit. Sans motivation, il n’y a pas de passion et sans passion, il n’y a pas d’art…
Vous travaillez ensemble depuis longtemps, mais vous avez tous les deux des pratiques solos bien établies, qu’est-ce qui dicte ce qui devient une œuvre collaborative ?
Angèle : La convergence d’idées et de visions artistiques, ainsi que l’inspiration mutuelle sont probablement les principaux facteurs. Il est aussi arrivé que notre collaboration soit alimentée par l’inspiration que nous tirons mutuellement de nos pratiques artistiques respectives. Par exemple, Béla a été inspiré par une de mes créations numériques et cela a conduit à une collaboration où nous avons intégré mon concept à une sculpture. La complémentarité de nos compétences est également un facteur important. Nous nous enrichissons mutuellement et nous en arrivons à créer des œuvres qu’aucun de nous ne serait arrivé à faire seul. Notre collaboration artistique repose enfin sur une confiance mutuelle et une communication ouverte. Nous sommes capables de partager nos idées, de donner et de recevoir des critiques constructives, et de travailler en tandem pour réaliser notre vision.
Comment décririez-vous votre processus collaboratif ?
Angèle : Dans notre cas, nous nous complétons à merveille. D’abord, mentionnons que la gestion des réseaux sociaux, la rédaction des appels de dossiers, le travail de relations publiques et de communications, la facturation, la comptabilité et la gestion des inventaires me reviennent. C’est ma force. Celle de Béla, c’est la logistique, l’ergonomie du travail, la gestion du matériel et des achats, la planification, ainsi que ses connaissances techniques et son expérience en fabrication. Il a d’ailleurs fabriqué un certain nombre des outils et de l’équipement que nous utilisons à l’atelier. Nous travaillons ensemble en ce qui concerne l’idéation. Le travail de soudure, lui, est fait entièrement par Béla, mais j’interviens à chaque étape du processus par mes observations. Je travaille aussi physiquement sur l’œuvre (tracé, découpe, meulage, peinture, etc.). Enfin, j’apporte un élément plus féminin, plus de fluidité à son travail, alors qu’il m’apporte sa maîtrise du métal, de la fabrication et de la sculpture. Tout est fait par nous dans l’atelier : pas de sous-traitants ni de recours à un atelier d’usinage.
On a inauguré une nouvelle œuvre publique à Buckingham, pouvez-vous nous en parler ? A-t-elle été créée spécifiquement pour cet emplacement ?
Angèle : Flots, une sculpture en aluminium brossé, représente de façon stylisée et poétique à la fois un arbre et un jet d’eau. L’œuvre d’art public commémore la rivière du Lièvre qui a forgé Buckingham et rappelle l’importance de la forêt dans son développement.
Béla : Une série de sculptures plus petites basées sur le même concept figurent dans notre jardin de sculptures, une expérimentation sur la façon de rattacher harmonieusement des lanières de métal à un tronc. De fois en fois, le motif se complexifiait et la sculpture gagnait en hauteur et en largeur. Un prototype animé a ensuite été réalisé pour l’appel de dossier de l’œuvre commémorative de Buckingham. « Flots » est donc né de cette évolution, mais c’est tout de même une sculpture qui a été personnalisée spécifiquement pour le parc R. W. Scullion. Elle mesure près de 5 mètres de hauteur. Avec son éclairage à DEL modulable et programmable, nous voulions qu’elle révèle la magie qui peut surgir quand l’art s’invite dans un parc.
Vous avez un jardin de sculptures à votre demeure, recevez-vous souvent des visiteurs ? Peut-on visiter en tout temps ?
Béla : Notre jardin de sculptures est un lieu emblématique. Très fréquenté. Il reçoit, sans droit d’entrée, quelque 1800 personnes par année. Précédemment, Angèle offrait même gratuitement des visites guidées en tout temps. Certaines pouvaient durer jusqu’à 90 minutes selon l’intérêt des visiteurs. Parce qu’il faut dire que le jardin compte tout de même quelque 50 sculptures monumentales. Maintenant, les gens peuvent passer quand nous sommes à l’atelier ou alors ils peuvent prendre rendez-vous pour une visite, guidée ou non. Nous aimons mettre un sourire sur le visage des gens et leur faire partager notre passion.
On peut imaginer qu’il est difficile d’exposer et d’entreposer nos œuvres lorsqu’on fait de la sculpture, quels sont les enjeux lorsqu’on est artiste sculpteur ?
Béla : Les sculptures, en particulier les pièces de grande taille, prennent beaucoup de place. On doit disposer d’un espace de stockage adéquat pour les conserver en toute sécurité entre les expositions ou les ventes. Cela devient un défi logistique et financier. Si les sculptures sont laissées à l’extérieur, elles doivent être nettoyées à l’occasion et recirées. Et il faut posséder une bonne assurance responsabilité… Le transport des sculptures monumentales est aussi complexe et coûteux. Les œuvres nécessitent une manipulation et un emballage spécial pour éviter tout dommage pendant le transport et pour éviter, dans mon cas, que l’aluminium ne soit égratigné. Ces précautions sont encore plus importantes si l’œuvre est peinte. Mentionnons aussi que la manipulation des feuilles d’aluminium et le levage des œuvres monumentales lors de leur création sont parfois aussi des défis, sans parler du fait qu’une œuvre monumentale nécessite un atelier de bonne taille.
Angèle : Je voudrais ajouter qu’un autre enjeu est le coût de production : la création de sculptures comme celles que nous réalisons est coûteuse en termes de matériaux, d’outils et de temps. Leur commercialisation est aussi plus complexe que celle d’autres formes d’art, car elles nécessitent souvent une interaction physique avec l’œuvre pour en apprécier pleinement la dimension tridimensionnelle. Photographier les œuvres est également plus difficile, car l’aluminium est un matériau très réfléchissant. Enfin, les sculptures de grande taille peuvent poser des problèmes d’accessibilité, c’est-à-dire qu’il faut tenir compte des dimensions des lieux de diffusion. Je ne cesse de rappeler cette dernière contrainte à Béla quand il conçoit ses œuvres. Par exemple, une de ses sculptures n’a pu être exposée à l’Espace Pierre-Debain en raison de la hauteur du plafond et du fait qu’il faut prévoir au moins 30 cm entre le plafond et l’œuvre.
Angèle, vous naviguez entre les arts visuels, le texte, la photographie, comment est-ce que votre processus créatif a évolué à travers le temps ? Que dicte votre choix de médium ?
Angèle : Lors de mes premiers pas dans les arts visuels, je me suis immergée dans la peinture et les techniques mixtes. J’étais fasciné par la façon dont les couleurs, les formes et les textures peuvent communiquer des émotions et des idées. Puis je me suis mise à photographier ces textures, ces formes, ces couleurs, comme dans ma série de photos de murs de Shanghaï. Ma poésie, quant à elle, était alimentée par des expériences personnelles et des réflexions intimes. À ce stade, mes trois passions semblaient exister en parallèle, chacune avec sa propre voie d’expression.
Au fil du temps, mes poèmes se sont enrichis de la visualisation et des images évocatrices que je découvrais en peignant. Mes photographies sont devenues une extension de ma poésie, capturant des instants fugaces imprégnés d’émotions et de symbolisme. Mes mondes artistiques se sont entrelacés. Mon écriture s’est affûtée, explorant des thèmes plus complexes et des métaphores visuelles. J’aimerais maintenant créer des œuvres qui intègrent des éléments visuels, poétiques et photographiques, explorant la manière dont ces différentes couches d’expression peuvent se conjuguer pour transmettre des émotions et des récits plus profonds et leurs intersections.
Avez-vous un projet à venir que vous voudriez promouvoir ?
Béla : Ma situation financière limite la réalisation de mes idées en ce qui concerne la sculpture monumentale. Et comme j’ai énormément de retailles d’aluminium, j’ai décidé de me lancer dans la fonderie d’art. J’avais déjà une fonderie de bronze au Yukon, mais la fonderie en aluminium, c’est tout nouveau pour moi. J’ai donc bâti l’hiver dernier ma propre petite fonderie artisanale. Je n’ai pas eu vraiment l’occasion d’expérimenter, mais je compte mouler de petites sculptures plus abordables afin que monsieur et madame tout le monde puissent acquérir une de mes œuvres. Cela aussi me permettra d’ajouter des formes moulées à mes sculptures monumentales créées par soudage.
Avez-vous un vœu pour les arts et la culture en Outaouais ?
Béla : Je souhaite qu’on écoute davantage la vision des artistes et qu’on leur demande leur opinion à savoir comment rendre une communauté plus riche culturellement. Je souhaiterais aussi qu’il y ait plus d’occasions pour les artistes comme moi de partager leurs expériences avec de jeunes artistes, mais aussi d’apprendre d’eux. Nous pouvons grandir ensemble et nous enrichir mutuellement.
Angèle : Pour ma part, je suis convaincue que la culture est un vecteur économique et identitaire puissant. La reconnaissance de l’impact collectif des artistes et des travailleurs culturels dans notre développement doit s’inscrire dans une vision municipale et régionale forte et porteuse d’avenir. Je souhaite donc qu’on soutienne davantage les artistes en leur offrant des conditions de pratique et de travail décentes, le soutien nécessaire pour créer, innover et partager leur travail et des infrastructures pour favoriser l’expression artistique sous toutes ses formes.
Je fais vœu aussi que les arts et la culture en Outaouais prospèrent et s’épanouissent et deviennent véritablement une source de rapprochement au sein de notre communauté en contribuant à tisser des liens interculturels et intergénérationnels, en renforçant le tissu social et en célébrant la créativité, la diversité et l’inclusion.
L’offre en loisirs est loin d’être déficitaire en Outaouais, mais bien souvent l’accent est mis sur le sport et les activités en plein air. Pourtant, les arts et la culture occupent une place importante et cruciale dans l’épanouissement d’une population et nos enfants en sont également touchés ! Donc, au-delà des camps d’été qui proposent une programmation d’activités sportives et récréatives, nous vous présentons plusieurs options de camps d’été en Outaouais pour les jeunes et moins jeunes qui ont la flamme artistique.
Plusieurs jeunes comédien.ne.s et musicien.ne.s en herbe ont participés aux camps d’été proposés par L’Artishow depuis plus de 20 ans. Qu’ils ou qu’elles soient en voie de professionnalisation ou purement animé.e.s par leur amour pour la scène, vos jeunes seront épanoui.e.s à la suite de leurs deux semaines d’immersion en arts de la scène. Encadré.e.s par des professionnel.le.s du milieu, les jeunes termineront leurs deux semaines avec un spectacle de fin où vous comprendrez pourquoi le camp d’été de L’Artishow est devenu un incontournable dans le domaine du théâtre musical.
Le centre culturel La Fab sur Mill est un véritable hub pour les arts dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Incluant une salle de spectacle, une galerie d’art ainsi que des ateliers pour les artistes, La Fab regorge d’activités culturelles et artistiques. Nouveauté cette année : le camp d’été ArteFab ! Chaque semaine, La Fab propose différentes thématiques et pratiques artistiques, allant de la photographie à la céramique, en passant par la bande dessinée, les marionnettes, et bien d’autres encore ! De plus, ils offrent des camps pour plusieurs tranches d’âge, des plus petits aux jeunes adolescents.
Situé dans le Vieux-Aylmer à côté de la marina, le Centre d’exposition L’Imagier est un lieu magnifique où découvrir le travail d’artistes en arts visuels d’ici et d’ailleurs. Leur camp de jour artistique bilingue est vite devenu un des plus courus en Outaouais pour les 6 à 12 ans, donc ne tardez pas si vous voulez y inscrire vos enfants. Chaque semaine se termine avec un projet de création artistique, incorporant plusieurs médiums, dont le collage, le papier mâché, le moulage en plâtre, le dessin et l’impression photographique naturelle.
Ceux-ci ne sont que quelques-uns des camps culturels et artistiques de l’Outaouais. Découvrez-en plus en cliquant sur les liens ci-dessous :
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Les journées se rallongent, le soleil est au rendez-vous, et la culture continue de fleurir en Outaouais ! À l’agenda : deux concerts mettant en vedette l’excellence musicale émergente québécoise, une exposition interactive aux saveurs tropicales, le grand retour de la Ligue Nationale d’Improvisation à Gatineau, une version contemporaine d’un classique de Molière, et un concert de musique sur instruments d’époque.
Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de mars en Outaouais :
Jusqu’au 14 avril : Exposition Euphorie tropicale par David Gumbs au Centre d’exposition L’Imagier
Le travail de l’artiste interdisciplinaire martiniquais David Gumbs nous plonge dans un univers coloré et animé avec une emphase sur la transformation. L’œuvre interactive au centre de l’exposition Euphorie tropicale nous met au cœur de sa création, nous invitant à manipuler les images et les sons grâce à la captation de nos mouvements. C’est une pièce qui « illustre l’interconnexion spirituelle de divers univers ou systèmes, qu’il soit humain, végétal, planétaire ou cosmique. »
Le mercredi 6 mars : Yoo Doo Right et Population II au Minotaure
Le groupe de rock expérimental montréalais Yoo Doo Right s’approprie les codes de différents genres musicaux, notamment le krautrock, le shoegaze et le post-rock, pour créer un ensemble de sonorités qui leur est propre. Leurs concerts vous submergent dans un bain de son à la fois mélodique et féroce qui vous transporte en dehors de votre corps. Ils seront précédés sur scène par la formation Population II, un trio rock psychédélique qui a lancé son deuxième album Électrons libres du québec l’an dernier, un disque infusé de jazz et de funk et sacré un des meilleurs albums québécois de 2023.
Le jeudi 7 mars : Match de la Ligue Nationale d’Improvisation à la Salle Jean-Despréz
Pour la première fois depuis 15 ans, la Ligue Nationale d’Improvisation est de retour à Gatineau. Organisé par Dimension Sportive et Culturelle, un organisme voué à la gestion d’activités parascolaires innovatrices, le match inclura des vedettes du Théâtre de la LNI, avec un premier match mettant de l’avant des personnalités de la région. L’activité agit également comme une levée de fonds pour la mise en œuvre d’un tournoi provincial d’improvisation pour les jeunes de 12 à 17 ans.
Le lundi 11 mars : Ciné Jonction présente Solo de Sophie Dupuis au Troquet
Suivant une incursion dans le monde du crime organisé montréalais et dans les mines du nord du Québec, c’est dans l’univers du drag que nous emporte Sophie Dupuis dans son troisième long métrage. Racontant une histoire d’amour destructrice entre Simon, étoile montante du Village, et Olivier, la nouvelle recrue, Solo est également une exploration de la dynamique familiale entre Simon et sa mère absente. Gagnant du meilleur film canadien lors du Festival international du film de Toronto 2023, Solo est un autre tour de force pour la jeune réalisatrice québécoise.
Le vendredi 15 et samedi 16 mars : Le Misanthrope de Molière à la salle Odyssée
Le Théâtre du Nouveau Monde présente son interprétation de la comédie de Molière, Le Misanthrope adaptée par le jeune prodige de la mise en scène Florent Siaud. À travers les personnages principaux d’Alceste, un indigné permanent, et de Célimène, une jeune veuve pour laquelle il est éperdument amoureux, Le Misanthrope explore les idéaux supérieurs, l’intransigeance et la vertu avec la plume incisive et humoristique de Molière.
Le samedi 23 mars : Concert Fantaisies pour théorbe, violon et clavecin au Château Monsarrat
Depuis 2009 l’organisme Les Plaisirs du clavecin se donne comme mission de promouvoir la musique sur instruments d’époque à travers sa programmation de concerts de musique classique qui puisent principalement dans le répertoire des œuvres du XVIIe au XVIIIe siècle. Leur prochain spectacle, qui aura lieu dans le magnifique Château Monsarrat, présentera Michel Cardin au théorbe, Geneviève Petit au violon baroque et Johanne Couture au clavecin dans une exploration musicale du répertoire baroque.
Le samedi 30 mars : Sheenah Ko et Valence au Minotaure
La musicienne pop irlandaise chinoise Sheenah Ko, connue grâce à ses collaborations avec les groupes The Besnard Lakes et Bedouin Soundclash, lance sa carrière solo en 2020 avec son premier album Nowhere In Time. L’année dernière elle lance son deuxième album Future Is Now, récoltant le prix Album pop de l’année au 18e Gala Alternatif de la Musique Indépendante du Québec. Elle partagera la scène avec l’auteur-compositeur-interprète Vincent Dufour, alias Valence, qui vient tout juste de lancer son dernier opus La nuit s’achève, que la critique qualifie de « indie-pop raffinée. » Il est également le premier lauréat de la bourse Karim Ouellet, une bourse mise en place pour encourager l’émergence de nouveaux talents et le développement de leur carrière, récemment remise lors du cocktail d’ouverture de RIDEAU 2024.
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Événement littéraire incontournable depuis maintenant 45 ans, le Salon du livre de l’Outaouais ne fait que prendre de l’ampleur d’année en année. Ce sont plus de 500 auteur.trice.s qui participeront à l’édition 2024 qui propose des centaines d’activités sur 4 jours. Avec un horaire aussi chargé qu’il est étourdissant, Tout culture s’est lancé le défi de décortiquer la programmation et vous présenter ses recommandations afin d’aiguiller la planification de votre visite. Pendant que vous y êtes, pourquoi ne pas vous arrêter au Lounge Tout culture, un espace de relaxation au milieu du chaos littéraire où vous pourrez prendre un moment de détente et débuter votre lecture en douceur.
Les entretiens d’honneur
Élément phare du Salon du livre de l’Outaouais, les invité.e.s d’honneurs sont au cœur de la programmation. En plus de la présidence d’honneur, assurée par l’autrice, documentariste et chercheuse postdoctorale Léa Clermont-Dion, on retrouve toute une brochette de plumes talentueuses en provenance de l’Outaouais et d’ailleurs au Québec. Lors des entretiens d’honneur, vous aurez la chance d’entendre sur scène l’autrice Michelle Lapierre-Dallaire, récipiendaire du prix Coup de cœur du jury de Culture Outaouais lors des Culturiades 2022 ; l’icône de la scène franco-ontarienne Jean Marc Dalpé, trois fois lauréat du Prix du Gouverneur général ; et l’auteur français Alexandre Jardin, lauréat du Prix du Premier Roman et du Prix Femina.
Les événements #JeLisAutochtone
D’année en année, on sent une plus forte présence d’artistes et maisons d’édition autochtones au SLO et on salue l’équipe pour cet engagement soutenu en collaboration avec l’initiative Je lis autochtone. Cette année on retrouve notamment une exposition intitulée 500 ans de résistance autochtone, mettant en vedette l’œuvre de Gord Hill, qui sera lancée officiellement lors du 5 à 7 Voix autochtones en présence de Widia Larivière, Émilie Monnet et Jocelyn Sioui. Vous aurez également l’occasion d’assister à des ateliers créatifs, dont une activité d’écriture absurde avec l’autrice J. D. Kurtness et un atelier d’écriture pour un public jeunesse avec Moira-Uashteskun Bacon. Finalement, les Éditions du Quartz présentent le spectacle Boom Boom, qui tisse 13 histoires autour des 13 chansons de l’album mythique de Richard Desjardins avec des interventions de Marjolaine Beauchamp, Sonia Cotten, Catherine Perreault et Jocelyn Sioui.
Mise en bouche théâtrale avec… à l’Espace théâtre
Après un premier pari réussi l’année dernière, Bouquinart Librairie & Galerie d’Art est de retour pour présenter sa série de Mises en bouches théâtrales avec plusieurs grands dramaturges québécois. Ces lectures auront lieu tout au long du SLO et mettront en lumière le travail de : Mani Soleymanlou, directeur artistique du Théâtre français du Centre national des arts, qui présentera un extrait de sa pièce Neuf (titre provisoire) ; Émilie Monnet qui présentera sa pièce Marguerite: le feu, récipiendaire du Prix littéraire Jacques-Poirier-Outaouais ; et les troupes Les Fous de la rampe du Cégep de l’Outaouais et le Théâtre AROBAS qui liront des extraits de la pièce La nostalgie du paradis.
Radio-SLO
Une collaboration entre le Centre de production DAÏMÔN et l’équipe du SLO, Radio-SLO diffusera une programmation radiophonique diversifiée incluant balados, livres audio, entretiens, créations sonores, et archives. Dans le bar à mots du SLO ou en ligne au radiohull.ca, Radio-SLO présentera des créations et du contenu créés par une panoplie de collaborateurs, incluant la maison de production Transistor, le Regroupement des éditeurs franco-canadiens, La Fabrique culturelle de Télé-Québec, l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais et la plateforme québécoise dédiée au livre audio Narra.
Les activités hors les murs
En plus d’offrir une programmation à l’année grâce à la Maison des arts littéraires, le Salon du livre de l’Outaouais déborde du Palais des congrès de Gatineau avec ses activités hors les murs. Cette année on retrouve notamment une projection du film RU au Musée canadien de l’histoire en présence de l’autrice du livre sur lequel il est basé Kim Thúy, présenté en collaboration avec Ciné Jonction. Le Minotaure, salle de spectacle adorée du Vieux-Hull, accueillera deux cabarets littéraires incluant « Résonances poétiques » avec une dizaine de poètes d’ici et d’ailleurs accompagné.e.s par de l’improvisation musicale et « Le show de la fin » en collaboration avec les Hurlantes éditrices. Enfin la galerie Montcalm présentera deux activités en lien avec l’exposition Fernand Nault : une passion, un legs : une résidence poétique et performance publique avec Jean-Paul Daoust, Xénia, Élise Turcotte et Mattia Scarpula, ainsi qu’un entretien entre le commissaire André Laprise, l’auteur et journaliste René Cochaux, et Josée Prud’homme, responsable, arts visuels et patrimoine à la Ville de Gatineau.
Les 45 ans de l’AAAO
Terminez votre expérience au SLO en célébrant les 45 ans de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais lors de l’activité « AAAO et SLO, 45 ans à faire fleurir le paysage littéraire. » Julie-Anne Codaire, autrice du livre Dans la tête de Frédo, autiste, animera une table ronde avec Gaston Therrien, Jacques Michaud, Marie-Thérèse Béland et Anne-Marie Trudel où ils vous partageront leurs histoires et leurs rêves. Le jour précédent aura lieu l’activité 45 min de lectures pour les 45 ans de l’AAAO invitant huit auteur.e.s à présenter un bref extrait d’une de leurs œuvres, illustrant divers genres littéraires : poésie, roman, récit historique, carnet, littérature jeunesse, récit de voyage, nouvelle et slam.
Planifiez votre visite
Maintenant que nos recommandations sont faites, il ne vous reste qu’à mettre les activités qui ont capté votre attention à votre agenda! Pour ce faire l’équipe du SLO vous propose d’utiliser le Carnet de programmation, qui permet de voir l’ensemble de la programmation, la liste des auteur.trice.s qui participeront et leurs heures de dédicaces, ainsi que l’horaire complet présenté de façon dynamique.
Bon SLO!
Chaque mois, l’équipe du Pressoir est fidèle à son poste et vous aide à décortiquer les diverses options culturelles en Outaouais et faire des choix éclairés.
Le mois de février est peut-être le plus court de l’année, mais il n’est certainement pas à court d’options culturelles. À l’agenda : une exposition collective à caractère inclusif; un concert triste, mais grunge; un festival de musique de chambre dans un contexte enchanteur; un premier long métrage pour une réalisatrice gatinoise; le retour du plus grand rendez-vous littéraire de l’Outaouais; un souper-spectacle humoristique; un géant du blues en concert dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais; et une comédie musicale inspirée d’un film culte des années 80.
Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de février en Outaouais :
Du 1er au 14 février : Exposition collective La Lanterne à la Galerie Old Chelsea
La Lanterne est un organisme dont la mission est d’aider les personnes vivant avec une déficience intellectuelle à prendre conscience de leur valeur en tant qu’individus. L’organisme a fait appel à une enseignante d’art afin de venir accompagner les participant.e.s dans la création d’œuvres et la Galerie Old Chelsea vous invite à découvrir le résultat lors d’une exposition collective. « La participation à des activités artistiques a renforcé leur confiance et leur estime de soi [et] a également amélioré leur concentration, leur motricité fine et leur coordination, ainsi que leur capacité à communiquer et à socialiser avec les autres », selon la directrice du centre. Nous appuyons chaudement cette initiative !
Le samedi 3 février : Safia Nolin en concert au Minotaure
Une des voix les plus importantes de la scène musicale québécoise, Safia Nolin est de retour à Gatineau pour une soirée intime au Minotaure. Accompagnée de son acolyte Marc-André Labelle, artiste de son et coproducteur de plusieurs de ses compositions, elle entame une tournée québécoise et nous promet « propagande Queer, merch pay-what-you-can et chansons tristes, mais grunge au menu. » En attendant son prochain album, on vous recommande de découvrir son dernier EP, intitulé ET SI, DE/main l’oiseau, ainsi que sa première composition en anglais Carrie.
Les 10 et 11 février : Festival de musique de chambre Collines-en-musique à La Fab sur Mill
Le Centre des arts La Fab sur Mill à Chelsea accueille l’édition 2024 du Festival de musique de chambre Collines-en-musique pour deux soirées éclectiques mettant en lumière les différentes facettes de la musique de chambre. Une première soirée sera dédiée aux traditions espagnoles, françaises, allemandes et turques tandis que la deuxième soirée sera dédiée à la musique de chambre vocale et instrumentale des compositeurs Korngold, Piazzola, Rodrigo et Gershwin. Une occasion parfaite de découvrir les travaux de restauration du bâtiment patrimonial de l’Église Unie, entrepris par La Fab sur Mill depuis quelques années.
Lundi 12 février : Ciné Jonction présente Vampire humaniste cherche suicidaire consentant au Théâtre de l’Île
Pour son premier long métrage, la réalisatrice gatinoise Ariane Louis-Seize nous propose une comédie existentialiste à la fois hilarante et touchante. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant raconte l’histoire de Sasha, une jeune vampire pour qui l’éthique va à l’encontre de sa nature. Une rencontre avec Paul, adolescent suicidaire, lui offre une potentielle sortie de secours et un répit aux pressions de sa famille. Nous avons eu la chance d’assister à une première en octobre dernier et nous en sommes ressortis complètement sous le charme des comédiens et impressionnés par les talents de l’équipe de création.
Du 22 au 25 février : Le Salon du livre de l’Outaouais au Palais des congrès de Gatineau
Événement littéraire indispensable, le Salon du livre de l’Outaouais est de retour pour sa 45e édition. En plus des centaines d’exposants et de maisons d’édition, tous réunis sous la thématique « À voix hautes, » le public aura droit à des lectures publiques, des entretiens, des conférences, des spectacles hors les murs, une projection de film, et le vernissage d’une exposition sur la résistance autochtone. Cette année le SLO, en collaboration avec la Ville de Gatineau, accueille également le spectacle documentaire Mononk Jules, basé sur le livre du même titre de l’auteur, dramaturge et marionnettiste Wendat, Jocelyn Sioui. Tout culture aura le grand plaisir d’offrir un moment de répit aux gens grâce au Lounge Tout culture, un espace de détente au centre du SLO.
Le samedi 24 février : Louis T au Carrefour culturel ESTacade
Dans sa série de soirées soupers-spectacles, le Carrefour culturel ESTacade accueille l’animateur, chroniqueur et humoriste Louis T dans le cadre de la tournée de son nouveau spectacle Mâle Alpha en rodage. Dans ce troisième one-man-show, il adresse sa nouvelle douceur en tant qu’homme depuis qu’il est devenu papa dans un portrait drôle sur la masculinité moderne. Agrémentés d’un souper gastronomique préparé par le Chef Moreno, les cabarets du Carrefour culturel ESTacade vous offrent toutes les conditions d’une soirée parfaite.
Le samedi 24 février : JW-Jones en concert à la Grange de la Gatineau
Originaire d’Ottawa, le musicien JW-Jones est considéré comme un des meilleurs guitaristes de blues moderne. Récipiendaire du prix Meilleur Guitariste au International Blues Challenge en 2020, il a joué aux côtés des plus grands noms de la scène du jazz et du blues, incluant le légendaire Buddy Guy. L’an dernier il lance son plus récent album Everything Now, produit avec Gordie Johnson du groupe mythique canadien Big Sugar. Témoignez de son talent lors de son spectacle en formule trio à La Grange de la Gatineau, accompagné du batteur Joel Oppong-Boateng et Jacob Clarke à la basse.
Du 25 février au 9 mars : 9 à 5, La comédie musicale au Théâtre de l’Île
Basée sur le film culte des années 80, mettant en vedette Jane Fonda, Lily Tomlin, et Dolly Parton, 9 à 5, La comédie musicale est une adaptation populaire de cette histoire d’émancipation féminine sur le marché du travail. Produite par L’Artishow, cette adaptation, d’une mise en scène et direction artistique de Jo-Anne Donoghue, raconte les péripéties de trois femmes poussées à bout par leur patron sexiste, égoïste, menteur et hypocrite. Sauront-elles prendre leur revanche ?
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En janvier on sort des sentiers battus et on part à l’aventure culturelle grâce à ces événements aussi diversifiés qu’entrainants ! À l’agenda : un festival de films d’aventure qui parcourt le Canada et le Québec, une pièce de théâtre touchante et intime par une écrivaine de Gatineau, le lancement de saison de Ciné Jonction avec un documentaire percutant, un concert aux sonorités traditionnelles et contemporaines, une pièce classique de Michel Tremblay, et une exposition jumelant deux artistes uniques de la région.
Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de janvier en Outaouais :
Le dimanche 14 janvier : La tournée mondiale du festival du film de montagne du Banff Centre à la salle Odyssée
Le rendez-vous annuel des courts et moyens métrages réalisés par des aventuriers téméraires est de retour à la salle Odyssée dans le cadre de la Tournée mondiale du Festival du film de montagne du Banff Centre. Accompagnée d’une exposition photographique, la tournée présente une centaine de films réalisés par des passionnés d’aventure en provenance de plus de 40 pays. Regroupant plusieurs disciplines, dont le vélo, le ski, l’escalade, l’alpinisme et le kayak, c’est l’événement cinématographique le plus prestigieux du genre au monde.
Le vendredi 19 janvier : La pièce Fille de trans de Marie-Claude D’Aoust à la salle Odyssée
Pièce autobiographique, Fille de trans présente une tranche de vie de Marie-Claude D’Aoust, racontant l’histoire de son père Normand qui « deviendra, au fil des années, sa papa Sophia. » Accompagnée de deux comédiens et d’un musicien, D’Aoust tentera de créer un pont entre la communauté transgenre et le public, présentant chacune des étapes de ce chemin tumultueux qu’est la transition dans son récit touchant et bouleversant.
Le vendredi 19 janvier : Ciné Jonction présente Jacques de Lysandre Leduc-Boudreau à La Filature
À l’âge de 85 ans, Jacques Duhoux est une des figures les plus importantes des expéditions nordiques québécoises. Dans son documentaire Jacques, la réalisatrice Lysandre Leduc-Boudreau rend hommage à cet homme qu’elle a rencontré dans son enfance et qui vit seul au pied des monts Uapishka depuis plus de 40 ans. Perdant maintenant son autonomie, le résultat d’un diagnostic de la maladie de Parkinson, « Jacques nous parle de l’équilibre délicat entre la nature, la vieillesse et la recherche de liberté » dans ce film « époustouflant, avec ses images cristallines du paysage nordique québécois. »
Le vendredi 19 janvier : Twin Flames en concert au Cabaret La Basoche
Le duo Twin Flames, composé de June, métisse (héritage cri algonquin) de Gatineau, et Jaaji, Inuk et Mohawk du Nunavik et de Kahnawake, naviguent aisément entre différentes traditions musicales. Incorporant plusieurs sonorités et instruments de leurs cultures autochtones respectives, les compositions de Twin Flames jumellent des paroles en français, en anglais et en inuktitut, récoltant plusieurs prix à travers les années, notamment au Canadian Folk Music Awards aux Native American Music Awards. Laissez-vous emporter par leur charme inné, leurs harmonies apaisantes et leur humour entrainant.
Du 24 janvier au 18 février : La pièce Encore une fois, si vous permettez de Michel Tremblay au Théâtre de l’Île
Dans une mise en scène signée Kira Ehlers, le Théâtre de l’Île présente la pièce Encore une fois, si vous permettez de Michel Tremblay, écrite à l’occasion du trentième anniversaire des Belles-sœurs. Largement inspirée de sa mère, « Nana, » cette pièce largement autobiographique présente un récit en cinq tableaux racontant l’histoire d’un jeune homme et sa mère, incarnés respectivement par Alexandre Gauthier et Maxine Turcotte, afin d’explorer « l’amour du théâtre, l’amour maternel et filial, unis dans une même grandeur et un amour qui les dépasse : celui de la vie. »
Jusqu’au 18 février : L’exposition Jardin Mystérieux de Louise Bergeron et Lorie Schinko au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau
À l’affiche du Centre d’exposition Napoléon-Bourassa depuis novembre dernier, l’exposition Jardin Mystérieux nous plonge dans le monde fantasmagorique des artistes Louise Bergeron et Lorie Schinko. Dans un univers végétal, créé par Schinko à partir de ses sculptures florales en laine feutrée et de ses toiles, vous pourrez découvrir les poupées de Bergeron aux traits fins et à l’allure espiègle, le tout provoquant émerveillement, introspection et harmonie.
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Un retour en arrière et un regard vers le futur.
Dans la folie du temps des fêtes, nous oublions souvent de prendre un moment pour faire le constat de nos accomplissements de la dernière année. C’est dans cette optique que Culture Outaouais et Tout culture lancent le Calendrier de l’Après, une série sur Instagram où nous brosserons un portrait de l’écosystème artistique et culturel de l’Outaouais pour l’année 2023 et nous porterons un regard vers le futur de notre organisme en 2024.
Tous les jours de la semaine du mois de janvier, rendez-vous sur les comptes Instagram de Culture Outaouais et de Tout culture afin de découvrir des publications qui mettront en valeur nos propres réalisations, les bons coups de nos membres, les événements marquants de l’année 2023, ainsi qu’un aperçu de nos initiatives à venir en 2024.
👀 Suivez-nous de près, car le calendrier terminera avec un concours qui vous encouragera d’aller à la rencontre de la culture grâce à une sélection de prix de nos membres.
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Chaque mois nous vous présentons un album à découvrir sur la plateforme de musique Bandcamp dans le cadre de leur initiative Bandcamp Fridays. Cette initiative vise à appuyer les musiciens et musiciennes en leur versant 100 % des recettes de ventes effectuées le premier vendredi de chaque mois.
Ce mois-ci nous vous présentons l’auteur-compositeur-interprète Wassim, un résident de Gatineau qui depuis quelques années se consacre à sa carrière d’artiste. Ce père de famille, qui a déjà été directeur technique pour une association sportive et promoteur immobilier, vient tout juste de lancer son premier mini-album intitulé Portrait lors d’un concert de lancement à guichet fermé à la salle Jean-Despréz. La mort de son quatrième enfant, Karim, chamboule sa vie et le pousse à revoir ses priorités et se lancer en musique sur un « coup de tête… réfléchi ».
Après avoir déniché un rôle dans une production de L’Artishow et de s’être impliqué avec l’Orchestre symphonique de Gatineau, il était temps de se consacrer pleinement à l’écriture de ses propres compositions. Wassim participe au camp de la chanson de Petite-Vallée où sa vision artistique se concrétise. Grandement influencé par la tradition de la chanson française, dont notamment Charles Aznavour, ses compositions sont teintées de son amour pour les morceaux piano-voix d’artistes tels que Daniel Bélanger et Pierre Lapointe.
En résulte une collection de sept chansons qui offrent un survol sur la vie de ce jeune passionné à multiples identités : mari, père, québécois, immigrant, et artiste. Son amour pour sa conjointe et sa famille est en évidence à travers ses textes, dont sur « Rimouski » où il raconte son histoire d’amour longue distance à travers ses vas et viens entre sa ville natale et sa ville d’adoption. Sur son premier simple « L’Artiste » il rend hommage à sa nouvelle carrière grâce à une composition entrainante aux sonorités est-européennes, accompagné des musiciennes Nicole Arrage et Elissa Nakhle. Il enregistre son album au Studio Bulldog de Longueuil où il travaille étroitement avec le réalisateur et compositeur David Senecal, qui signe la production de son album.
Ce n’est qu’un début pour cet homme d’affaires devenu artiste. Avec sa motivation infatigable et son charisme contagieux, vous êtes certains de ne pas rester indifférents. Pour célébrer l’anniversaire d’un mois du lancement de son album, vous le trouverez sur scène au bistro-bar Le Troquet le 12 décembre prochain (un des événements incontournables du Pressoir pour le mois de décembre) accompagné de Tristan Guay pour un spectacle gratuit en guise de cadeau des fêtes.
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Une autre année tire à sa fin, mais notre communauté culturelle n’a pas l’intention de ralentir la cadence au courant des prochaines semaines. À l’agenda : un concert mettant en vedette la pop québécoise alternative; un concours ludique, pour tous les âges, signé par la Maison des arts littéraires les Ami.e.s imaginaires; un concert choral célébrant des compositrices du début du XXe siècle; un doublé local de chansons francophones; un premier one-man-show pour un comédien chevronné; un spectacle hivernal avec des icônes québécoises de la chanson; et deux expositions grandioses où la nature est au centre de la création.
Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de décembre en Outaouais :
Le dimanche 3 décembre : Laurence-Anne en concert avec Bibi Club au Minotaure
L’univers musical et visuel de la chanteuse pop alternative Laurence-Anne est à la fois déjanté et luxuriant, oscillant habilement entre le passé et le futur. Sur son plus récent album Oniromancie, Laurence-Anne, en collaboration avec le producteur François Zaïdan, nous enveloppe de sonorités envoûtantes plus lousses et vaporeuses que sur ses projets précédents. Elle sera accompagnée du projet folk-pop intimiste Bibi Club, un duo formé d’Adèle Trottier-Rivard et de Nicolas Basque (du groupe Plants and Animals), qui ont lancé leur premier album Le soleil et la mer en 2022.
Le samedi 9 décembre : Concours intergalactique de menteries de l’Outaouais à l’Espace René-Provost
Une soirée où « l’invraisemblable côtoie de près le (presque) impossible et les saviez-vous-que improbables » avec nos menteurs et menteuses professionnels : Dominique Deslongschamps, Mafane, Stéphane Guertin, Yoda Lefebvre et Éric Gauthier. Le concours intergalactique de menteries de l’Outaouais est une activité parfaite pour toute la famille, signée la Maison des arts littéraires présentée avec la collaboration des Ami. e. s imaginaires.
Le Chœur classique de l’Outaouais, récemment couronné projet coup de cœur à la 24e édition des Culturiades pour leur projet Chanter Riopelle, au-delà des mots, vous invite à faire un voyage de découvertes françaises. Sous la direction de Tiphaine Legrand, le Chœur classique de l’Outaouais vous plongera dans l’esprit de Noël grâce à leur interprétation d’une collection de chansons des compositeurs et compositrices parisiens du tournant du XXe siècle, incluant Mel Bonis, Cécile Chaminade, Lili et Nadia Boulanger, Maurice Duruflé et Francis Poulenc.
Le mardi 12 décembre : Wassim en spectacle avec Tristan Guay au Troquet
Suite au récent lancement à guichet fermé de son premier album Portrait, l’auteur-compositeur-interprète gatinois Wassim offre un concert gratuit en plateau double avec Tristan Guay au resto-bar Le Troquet. Celui qui s’est lancé en musique pendant la pandémie plonge à deux pieds dans cette nouvelle carrière avec dynamisme et beaucoup d’entrain. Grandement inspiré de la chanson française, Portrait est intime et révélateur. À l’occasion de ce « concert cadeau », Wassim sera accompagné par son confrère musical de l’Outaouais Tristan Guay, anciennement du groupe Maggie’s March, qui fait maintenant carrière solo avec ses compositions pop-rock francophones.
Le samedi 16 décembre : Richardson Zéphir présente Zéphir à la Scène PNG — École polyvalente Nicolas-Gatineau
L’humoriste Richardson Zéphir à du charisme à revendre donc ce n’est pas surprenant qu’il sorte de[IP1] la maison Big Brother Célébrités avec le prix du public. Son premier one-man-show Zéphir est un amalgame de sa carrière qui a débuté il y a plus de 10 ans avec son groupe Les Grands Burlesques. « Toutes ses cordes à son arc teintent l’ensemble de Zéphir, où notre cabotin se raconte, joue, imite et improvise avec grande aisance » indique Marie-Josée R. Roy dans sa critique pour le journal Métro, promettant un spectacle où Richardson « se présente, se dévoile, ni plus, ni moins. »
Le jeudi 21 décembre : Pierre Lapointe présente Chansons hivernales à la salle Odyssée
Produit de plus d’une année de travail et « d’une profonde réflexion… sur Noël et son esthétique en tant que phénomène social », le spectacle Chansons hivernales de Pierre Lapointe promet d’être grandiose. Ce dernier assure un « bon gros souper de Noël qui va lever, avec des imprévus » avec une vingtaine de bonshommes de neige gonflés géants. Lapointe est accompagné sur cette tournée par Mélissa Laveaux en plus d’une rotation de toute une brochette d’icônes québécoises, notamment Mitsou, Nathalie Simard, Patrice Michaud et Laura Niquay (c’est Simard que Gatineau aura l’honneur d’accueillir).
Nous voici à l’aboutissement du projet d’envergure Mirement/Towering de l’artiste en arts visuels et médiatiques Geneviève Chevalier. Présenté en trois parties, en plus d’une publication maintenant disponible, le projet s’intéresse à la perte de biodiversité et à la crise climatique dans « un monde vivant décontextualisé, simplifié et exploitable. » Dans cette troisième et dernière partie du cycle, le résultat d’un projet de recherche sur la côte sud de l’Angleterre ainsi qu’à Londres, Chevalier explore l’érosion de la côte jurassique anglaise en parallèle avec l’instabilité de notre système économique à travers la vidéo, la photographie et le texte.
Artiste et éducatrice interdisciplinaire de Gatineau, Emily Rose Michaud s’intéresse aux cours d’eau de l’Outaouais et sa nouvelle exposition au Centre d’exposition L’Imagier est en quelque sorte une ode à la rivière des Outaouais, cette rivière qui contient autant d’histoires que de noms. Plus qu’une exposition, Ce lieu est là où je suis est une installation monumentale et une expérience participative qui fait appel à tous les sens. Matériaux naturels, vitres, céramique, projections, roches, argile, tous sont intégrés dans une mosaïque vivante qui tente d’atténuer notre écoanxiété.
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En partenariat avec Radio-Canada, nous avons demandé à la rappeuse et chroniqueuse culturelle Marieme de nous partager ses coups de coeur culturels en Outaouais dans les prochains mois. Découvrez sa sélection dans l’article publié sur Radio-Canada en cliquant ici.
Chaque mois, nous vous présentons un album à découvrir sur la plateforme de musique Bandcamp dans le cadre de leur initiative Bandcamp Fridays. Cette initiative vise à appuyer les musiciens et musiciennes en leur versant 100 % des recettes de ventes effectuées le premier vendredi de chaque mois.
Si vous avez fréquenté le Vieux-Hull dans les vingt dernières années, il y a de fortes chances que vous avez eu l’occasion de témoigner du talent de David Dufour, alias D-Track, sur les différentes scènes de ce quartier emblématique de Gatineau. David porte plusieurs chapeaux, en plus d’être à la fois rappeur, poète et slammeur, il travaille également au sein de l’équipe de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais où il aide à faire rayonner d’autres talents de la région.
C’est à la fin des années 90 que l’écrivain s’est lancé dans l’arène des « rap battles » à Hull, quand les rivalités entre les différentes villes de Gatineau étaient encore d’actualité. Maintenant avec cinq albums solos à son actif, en plus de ses EP et différents projets collaboratifs, D-Track est un vétéran de la scène hip-hop québécoise. On note souvent ses textes incisifs et authentiques, où il se prononce sur sa propre vie et sa ville natale, mais aussi sur les divers fléaux sociétaux qui nous affligent en ce moment. On peut le placer dans le panthéon du hip-hop conscient, aux côtés de rappeurs tels que Mos Def, Shad, et Kardinal Offishall, grâce à ses paroles qui mettent en lumière des causes comme la libération du peuple palestinien et la réconciliation avec les communautés autochtones.
En 2021, au plein cœur du confinement, D-Track lance l’album collaboratif Hull avec son acolyte Nicholas Craven, compositeur et producteur gatinois. C’est un album à la fois hyper personnel, parlant de sa vie de parent autant que sa vie d’artiste, mais aussi universel, jetant son regard tranchant et sa plume caustique sur plusieurs sujets d’actualité, dont la pauvreté et la toxicomanie. Il est appuyé par plusieurs grands noms du hip-hop francophone, notamment le rappeur français Akhenaton et membre du collectif Alaclair Ensemble, Robert Nelson.
Plus tôt cette année il lance son dernier album, Territoiredelours, faisait référence au fait que l’Outaouais est une des régions où il y a le plus d’ours bruns au Québec et pour rappeler les gens les dangers de l’étalement urbain. Cette fois-ci, ce sont principalement les talents de producteurs de D-Track qui sont à l’avant-plan, avec l’ajout de quelques collaborations avec des rappeurs de la relève, dont CHAM rapper et SeinsSucrer. L’album se mérite une nomination au GAMIQ dans la catégorie « Album rap de l’année », aux côtés d’artistes tels que Calamine, LaF et Dope.gng. En espérant que D-Track reparte gagnant le 27 novembre prochain !
Découvrez l’ensemble de la discographie de D-Track sur Bandcamp et téléchargez son dernier album Territoiredelours.
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Même si la période hivernale cogne à nos portes, il n’est pas l’heure d’hiberner! À l’agenda : un enregistrement d’un balado populaire devant public, une journée de portes ouvertes par un collectif d’artiste dans le Vieux-Hull, un laboratoire public d’une pièce autobiographique, une exposition et film qui explore l’anti-art et une autre qui rend hommage au militantisme environnemental, un spectacle de fin de résidence littéraire musicale, une conférence sur le patrimoine cinématique de l’Outaouais, et un concert regroupant deux groupes de la relève musicale québécoise.
Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de novembre en Outaouais :
Le jeudi 2 novembre : Enregistrement du balado Couple ouvert devant public à la Salle Odyssée
La série balado Couple ouvert, animée par le couple en vraie vie formé de Thomas Levac et Stéphanie Vandelac, est devenue un incontournable de la scène humoristique québécoise depuis son lancement il y a à peine deux ans. À chaque épisode, on invite un humoriste québécois à venir se confier et à régaler le public d’anecdotes croustillantes, saupoudrées des expériences vécues par les animateurs. Mais c’est sur scène devant public que le balado prend vie, où on peut entendre les réactions des gens à vif, comme lors du « spécial dates » enregistré en direct de Gatineau lors du Festival de la radio numérique 2023. Il ne reste que quelques billets, donc faites vite!
Le samedi 4 novembre : Portes ouvertes par Les artistes du 135 Eddy
Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de faire une incursion dans l’univers créatif des artistes visuels de la région, donc lorsqu’ils ouvrent leurs portes, on se doit d’être au rendez-vous! Depuis quelque temps, la coopérative de solidarité les Ateliers du Ruisseau opèrent des ateliers d’artistes dans l’ancien édifice de la Légion Royale Canadienne au 135 rue Eddy dans le Vieux-Hull. Les artistes qui y œuvrent vous invitent à venir découvrir leurs espaces de travail et leurs projets en cours. Vous y trouverez notamment les artistes Javier Tejeda (qui a signé le visuel de l’événement), Geneviève-Audrey Mercier, Hugo Sabourin, Danielle Doucet, Cinthia Plouffe, Jonathan Fortier, Jenny McMaster, André St-Georges, Christine Joly, Aymara Alvarado Lang, Coco Simone Finken et Olivia Thiland.
Les 10 et 11 novembre : Pièce 1-90 PERREAULT EST de Lionel Lehouillier à l’Espace René-Provost
Dans cette pièce de théâtre documentaire biographique, le comédien et dramaturge Lionel Lehouillier plonge dans sa propre histoire de famille pour comprendre le mystère du décès de son grand-père. Avec 1-90 PERREAULT EST, l’artiste propose une incursion dans le monde du crime organisé en Abitibi en retraçant le passé de son grand-père Oscar Lehouillier, « un criminel endurci et un récidiviste notoire, » afin de comprendre l’histoire de sa vie. Assistez en primeur à ce laboratoire public organisé dans le cadre de la résidence de création 3e Œil de L’Avant-première.
Jusqu’au 11 novembre : Exposition L’anti-musée : un anti-documentaire de Mathieu Copeland à la Galerie UQO
À la fois un film et une exposition, L’anti-musée : un anti-documentaire se veut une continuation d’un processus entamé par le commissaire Mathieu Copeland, qui s’intéresse à la subversion du rôle traditionnel des expositions. Dans le film de Celine Fitzmaurice, produit par Copeland avec une narration du musicien et artiste Henry Rollins, on explore les effets de la pandémie sur les milieux de diffusion artistique et plus largement sur les idées préconçues sur le rôle de l’art dans une société capitaliste. L’exposition présente le film dans son intégralité, en plus d’œuvres de plusieurs artistes, incluant Stefan Brüggemann et Swetlana Heger, qui explorent les concepts de l’anti-art, l’anti-philosophie et l’anti-musique.
Jusqu’au 12 novembre : Héritage, une exposition d’Annie Perreault au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau
Bien plus qu’une simple exposition en arts visuels, Héritage de l’artiste multidisciplinaire de l’Outaouais Annie Perreault, est également une ode au militantisme environnemental de l’artiste. Vous aurez l’occasion de témoigner de la grande dextérité de l’artiste, que ce soit par l’entremise de ses sculptures fabriquées à partir de matières recyclées, ses tableaux multicolores qui incorporent les déchets du quotidien, ou bien même une projection qui fait appel à la réalité augmentée. Une « exposition traite de la nécessité de protéger la nature face à l’urgence climatique, mais d’une manière qui éblouit tant par la beauté du résultat que par la conscience de notre responsabilité ».
Le jeudi 16 novembre : Spectacle de fin de résidence de de Charlotte L’Orage et d’iLenKa à l’Espace René-Provost
Une rencontre fortunée lors du projet Express Motel de L’Avant-première entre l’artiste littéraire Charlotte L’Orage et le groupe musical iLenKa propulse le trio à poursuivre la collaboration lors d’une résidence de création avec la Maison des arts littéraires. Que ressortira de cet élan de création collective, où le trio cherchait à « explorer les liens entre les mots et les sonorités »? C’est à vous de découvrir lors de leur spectacle de fin de résidence à l’Espace René-Provost, qui sera suivi d’un entretien entre le public et les artistes.
Le mercredi 22 novembre : Conférence de Raymond Ouimet sur les cinémas de l’Outaouais au Musée de l’Auberge Symmes
Cet automne le Musée de l’Auberge Symmes nous propose deux conférences portant sur les différentes facettes de l’histoire de Gatineau et de l’Outaouais. Suite à une conférence sur l’histoire des Allumettières, c’est maintenant le temps de plonger dans l’histoire des cinémas de l’Outaouais avec Raymond Ouimet, historien et fondateur de la revue d’archives, d’histoire et du patrimoine de l’Outaouais, Hier encore. Il y a une dizaine d’années, l’Outaouais comptait sept différents cinémas sur son territoire, et maintenant nous n’en avons que deux. Raison de plus pour mieux apprivoiser notre patrimoine cinématographique et soutenir les initiatives en cinéma qui existent toujours!
Le mercredi 29 novembre : zouz et Totalement Sublime en concert au Minotaure
Le trio zouz regroupe toute une brochette de musiciens bien connus de la scène musicale québécoise, incluant David Marchand, Francis Ledoux et Étienne Dupré, qui explorent multiples genres musicaux tels que le math rock, le noise, et le progressif, pour un résultat propre à eux. En attendant l’arrivée de leur deuxième album, qui devrait être lancé prochainement, ils seront de passage au Minotaure avec la formation électro-pop Totalement Sublime, un duo formé de Marc-Antoine Barbier (du groupe Choses Sauvages) et d’Élie Raymond (du groupe Foreign Diplomats).
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Le Pressoir est une infolettre hebdomadaire qui porte un regard sur la scène culturelle à Gatineau-Ottawa et ses environs.
Chaque mois, nous vous présentons un album à découvrir sur la plateforme de musique Bandcamp dans le cadre de leur initiative Bandcamp Fridays. Cette initiative vise à appuyer les musiciens et musiciennes en leur versant 100 % des recettes de ventes effectuées le premier vendredi de chaque mois.
Ce mois-ci, nous vous présentons l’autrice-compositrice-interprète folk Mia Kelly qui, malgré son jeune âge, laisse déjà une marque indéniable sur la scène musicale canadienne et internationale. En août dernier, elle s’est rendue à Kinshasa, en République démocratique du Congo, afin de représenter le Canada lors des Jeux de la francophonie, où elle s’est taillé une place dans la finale de la catégorie Chanson. Et ce mois-ci, elle lance une tournée de l’est canadien, accompagnée de l’auteur-compositeur-interprète gatinois Nick Loyer, qui passera par les maritimes et culminera ici à Gatineau le 8 décembre au Cabaret La Basoche dans le Vieux-Aylmer.
Le mois d’octobre marque également le premier anniversaire de son premier album solo, intitulé Garden Through the War. Réalisé avec le producteur ottavien Jim Bryson, qu’on connaît grâce à son travail avec Kathleen Edwards et The Tragically Hip, l’album récolte éloges et nominations, notamment pour album de l’année au Canadian Folk Music Awards.
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L’automne est arrivé et en plus de son merveilleux coloris, il amène également toute une panoplie de manifestations culturelles pour nous aider à accueillir le changement des saisons. À l’agenda : une exposition qui maille recherche et création, un duo entre art organique et opéra, une rencontre avec une autrice extraordinaire, une pièce documentaire sur un fléau social et agricole, un spectacle d’humour doux et provocant, un souper spectacle blues aux saveurs automnales, une collaboration théâtrale et musicale, et une projection d’un documentaire décortiquant des stéréotypes.
Voici les activités culturelles incontournables pour le mois d’octobre en Outaouais :
Jusqu’au 29 octobre : Exposition CRÉATION [TIRET] RECHERCHE de 2J2R au centre d’exposition Art-image
Brouillant les limites entre la recherche et la pratique, le duo 2J2R, composé de Jérémie Roussel et Jessica Ragazzini, tente d’abolir les « frontières entre la production artistique et la documentation » dans leur nouvelle exposition CRÉATION [TIRET] RECHERCHE. Présentée au centre d’exposition Art-image, l’exposition se veut une installation combinant textes, graphiques, papeterie, vidéo et même du mobilier, nous plongeant dans le processus de création et de recherche en commissariat. Fait inusité : les textes cités dans le cadre de la recherche sont tous disponibles à la bibliothèque Guy-Sanche avoisinante, si jamais vous cherchiez à approfondir votre propre création-recherche.
Le dimanche 1er octobre : Impressions végétales en musique avec Solange Bellemare et Frédérique Drolet à la Mairie de l’Ange-Gardien
Un projet collaboratif entre l’artiste textile Solange Bellemare et la soprano Frédérique Drolet, Impressions végétales en musique est également une activité participative qui vise la création d’une fresque textile et musicale. Depuis quelques semaines plusieurs participants se prêtent au travail de recherche multidisciplinaire des deux artistes en assistant à un processus de création avec l’artiste Solange Bellemare qui consiste en la cueillette de fleurs pour faire des impressions végétales sur tissu. Les résultats seront présentés dans une activité conviviale à la Mairie de l’Ange-Gardien où la soprano Frédérique Drolet chantera quelques arias d’opéra inspirées des œuvres.
Le samedi 7 octobre : Une autrice (extra) ordinaire avec Catherine Ethier à l’Espace René-Provost
Lancé en 2022 aux éditions Stanké, Une femme extraordinaire de Catherine Ethier « relate la chute libre d’une jeune trentenaire à qui tout réussit » et a connu un succès monstre au Québec. Retrouvez l’autrice en formule décontractée lors d’un entretien avec Julien Morissette dans une activité organisée par la Maison des arts littéraires. Pour l’occasion, on invite la comédienne Annie Cloutier à interpréter quelques passages du roman afin de nous plonger dans l’univers de l’autrice et chroniqueuse culturelle.
Le dimanche 8 octobre : Pièce Run de lait de Justin Laramée à la Salle Odyssée
La détresse psychologique dans l’industrie laitière ne semble pas comme le sujet le plus évident pour une pièce de théâtre, mais dramaturge, metteur en scène et comédien Justin Laramée semble avoir trouvé une façon de rendre le tout non seulement percutant et incisif, mais surtout drôle et humain. Dans cette pièce documentaire, Laramée tente de répondre aux questions : pourquoi avons-nous perdu la moitié des fermes laitières au Québec et pourquoi faisons-nous face à une épidémie de suicides dans le monde agricole ? Suite à des présentations aux plus importants théâtres du Québec, c’est au tour à la Salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau d’accueillir cette œuvre essentielle.
Le vendredi 20 octobre : Mona de Grenoble présente Mes premières chaleurs à l’École Polyvalente Nicolas-Gatineau
Quoique la plupart des drag queens intègrent de l’humour dans leurs performances, Mona de Grenoble intègre plutôt l’art de la drag dans son spectacle d’humour. Avec son style « doux-provocant, » celle qui a récemment gagné la troisième saison de Big Brother Célébrités (en plus d’être le coup de cœur du public) amène son très populaire premier spectacle Mes premières chaleurs à Gatineau. Lors de sa première au Zoofest, qui lui a mérité deux supplémentaires, on loue « son humour cru et vulgaire à une originalité marginale qui lui est propre. »
Le vendredi 20 octobre : Souper-spectacle avec Mich and the Blues Bastards au Cabaret du Carrefour culturel ESTacade
Le Carrefour culturel ESTacade lance sa saison de soupers-spectacles avec le groupe Mich and the Blues Bastards pour une soirée en hommage aux géants du blues et du rock and roll, dont BB King, Muddy Waters et Stevie Ray Vaughan. La soirée débutera avec un souper aux saveurs automnales préparé par l’équipe du Bistro Montebello. Visitez le site du Carrefour culturel ESTacade pour découvrir l’ensemble de la programmation du Cabaret et les délices culinaires à venir.
Les 24 et 25 octobre : La papesse woke de José Claer et Yolande Laroche à DAÏMÔN
Résultat d’une résidence de création dans le cadre du projet 3e œil de L’Avant-première, La papesse woke est un projet théâtral multidisciplinaire combinant les talents de la musicienne Yolande Laroche et du poète et romancier José Claer. Incorporant projections et musique, la pièce explore la « dysphorie dont souffre notre réalité devenue invisible et un visible factice médiatisé à outrance ». On suit l’histoire d’un drag king qui gagne le concours télévisé « Pope of the World, » devenant ainsi la première papesse woke. Si on se fie aux talents respectifs des deux artistes, cette collaboration risque d’être aussi déjantée qu’elle est inspirante.
Le lundi 30 octobre : Ciné Jonction présente Le mythe de la femme noire d’Ayana O’Shun à La Filature
Gagnant du Prix du Jury Magnus-Isaacson aux RIDM, le documentaire Le mythe de la femme noire explore les stéréotypes entourant les femmes noires dans notre société, d’hier à aujourd’hui. Réalisé par la comédienne Ayana O’Shun, dans son deuxième documentaire, le film nous présente plusieurs femmes noires d’exception, incluant une commissaire, une professeure de philosophie et une rappeuse. Le film aborde différents enjeux de société auxquels elles font face, incluant le racisme institutionnel, le sexisme et le profilage racial. La critique salue notamment le montage efficace ainsi que la puissance des témoignages.
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Le Pressoir est une infolettre hebdomadaire qui porte un regard sur la scène culturelle à Gatineau-Ottawa et ses environs.
Chaque mois nous vous présentons un album à découvrir sur la plateforme de musique Bandcamp dans le cadre de leur initiative Bandcamp Fridays. Cette initiative vise à appuyer les musiciens et musiciennes en leur versant 100 % des recettes de ventes effectuées le premier vendredi de chaque mois.
Ce mois-ci nous vous présentons le producteur Simon Labelle, alias Réservoir, que vous connaissez peut-être comme un des fondateurs du collectif FAU MARDI ou bien comme le directeur artistique du Centre de production DAÏMÔN ainsi qu’un des initiateurs de l’initiative radiophonique éphémère et interdisciplinaire Radio-Hull, un des événements incontournables du mois de septembre choisit par Le Pressoir. Simon incarne différents alias pour ses divers projets, incluant Dolphin Dream Pyramids et Quoi qu’en diront les médias, et son projet Réservoir se base principalement sur des enregistrements sonores sur le terrain.
Le projet musical instrumental Réservoir
Réservoir est un projet de musique instrumentale inspiré de nos environs physiques, architecturaux ou naturels. Son EP, intitulé VHS.1, lancé en 2014, est inspiré de l’architecture brutaliste du complexe Portage. Incorporant des sonorités de la musique dub, les pièces sont plutôt sombres, voir lugubres, évoquant l’effet dévastateur qu’a eu la construction des édifices voués à la fonction publique sur le territoire de l’île de Hull ; un vidéoclip réalisé par Alexis Zeville accompagne parfaitement le morceau « Phase 1 ». Il continue en 2016 avec la sortie de l’album Brume sur la glace, un projet inspiré de l’hiver et du hockey, incorporant des enregistrements de patins sur glace, bâtons d’hockey et cris de joueurs. En 2020 il lance la pièce « Horizontal » sur la compilation EMINQC Vol. 3, une série d’albums mettant en vedettes des créations électroniques faites au Québec lancée par le label Unlog de Montréal.
Ce qui nous amène à son nouvel album La pêche aux ondines, paru le 19 avril dernier sur le label Jeunesse Cosmique, une maison de disque qui se veut « une alternative à toute responsabilité commerciale de nos jours ». On est toujours dans la musique instrumentale, mais on s’éloigne de la musique dub des sorties précédentes et on s’approche à un style plus ambient et plus léger, incorporant des sonorités plus douces. Enregistré lors d’un séjour dans un chalet dans les Laurentides, l’album est construit autour d’enregistrements de sons de la nature modulés pour en faire des compositions musicales. Lors d’un entretien avec Marika Bellavance à l’émission Les matins d’ici, Simon l’invite dans son studio au centre DAÏMÔN pour la plonger dans son univers. L’artiste lui montre non seulement comment son enregistrement se fait, mais aussi comment il manipule ensuite les sons dans le programme Ableton Live, pour les développer en chansons.
L’album évoque l’été au bord du lac dans la forêt avec ses journées longues et langoureuses. Ou, comme dit l’artiste, « je souhaitais que le sensoriel du temps et du lieu s’épanche dans les oreilles ; les idées qui tanguent quand on a passé l’après-midi en kayak, les motifs derrière nos paupières lorsque nos rétines sont marquées du scintillement des vagues, la chaleur du quai en bois sur la peau, les odeurs humides le lendemain d’un orage, l’ensemble choral du vivant. »
C’est en 1970 qu’a eu lieu les premières « célébrations » de la fierté à New York. Le défilé n’était pas tant une célébration, mais plutôt une marche commémorative soulignant le premier anniversaire des émeutes de Stonewall en 1969, en réponse à un raid violent de la police qui a eu lieu le 28 juin 1969 dans le Stonewall Inn, bar historique du quartier Greenwich Village à Manhattan. C’est 10 ans plus tard qu’a eu lieu la première parade de la fierté au Québec, organisée par la Brigade rose à Montréal, ne rassemblant que 52 personnes.
Cette année, c’est plus de 450 000 personnes qui ont participé aux célébrations de la fierté à Montréal, une année record pour cette tradition estivale. De plus, on retrouve maintenant des défilés et des activités soulignant la fierté dans les quatre coins du pays et ici en Outaouais. Même si les personnes queers au Canada jouissent d’une acceptabilité sociale accrue, on note une recrudescence de crimes haineux envers les membres de la communauté LGBTQ2+ et les personnes racisées depuis quelques années. En fait, selon les données de Statistique Canada, « le nombre de crimes haineux déclarés par la police au pays avait augmenté de 27 % de 2020 à 2021, après un bond de 36 % l’année précédente » démontrant que les activités entourant la fierté sont toujours aussi pertinentes et nécessaires.
Quoique nos célébrations sont un peu plus modestes comparé à celles de la métropole québécoise, plusieurs organismes communautaires s’assurent que les communautés LGBTQ2+ de l’Outaouais se sentent représentées. En voici un aperçu :
Les activités organisées par Jeunesse Idem
Organisme communautaire fondé en 1995, Jeunesse Idem travaille à améliorer la qualité de vie des jeunes LGBTQ2+ de 7 à 35 ans grâce à ses services de soutien, ses événements et ses interventions dans le milieu. En plus de la levée du drapeau à la Maison du Citoyen de la Ville de Gatineau le vendredi 18 août, ils organisent une série d’événements au centre-ville célébrant la fierté culminant avec leur présence lors du défilé annuel à Ottawa le dimanche 27 août. Au calendrier, on retrouve notamment une projection du film Barbie au Cinéma 9 pour les 12 à 17 ans le lundi 21 août, une soirée queer au Minotaure le mercredi 23 août, et le Grand spectacle de drag à la Place Laval le vendredi 25 août.
L’heure du conte avec une drag queen avec la Maison des arts littéraires
Une collaboration entre Jeunesse Idem et la Maison des arts littéraires du Salon du livre de l’Outaouais, l’heure du conte avec une drag queen est un rendez-vous familial dans deux différentes bibliothèques de la ville. Lisant une sélection d’histoires encourageant l’ouverture et l’inclusion, LaDorris animera deux sessions par jour pour une activité qui plaira autant aux touts petits qu’aux ainés. Vous pourrez la trouver à la bibliothèque Guy-Sanche dans le secteur Gatineau le dimanche 20 août et à la bibliothèque Donalda-Charron dans le Plateau le samedi 26 août.
Fierté à la microbrasserie 5e Baron
Sur la rue principale dans le secteur Aylmer se retrouve la charmante microbrasserie 5e Baron. Cette année, en collaboration avec l’organisme Queering613, vous pourrez siroter une de leurs excellentes bières sur leur terrasse tout en participant à leurs célébrations de la fierté de midi à 17 h. À l’horaire, on retrouve un petit marché avec des entreprises locales telles que la Ferme SolAil, les vêtements Aylmer Apparel et la boutique de chandelles Nudie by Soja. Il aura également un spectacle par les drag queens Twyla et JD Merciii ainsi qu’une prestation musicale par le groupe Desert Island Big Band.
Les activités à Ottawa
Vous pourrez également sauter de l’autre côté de la rivière pour découvrir une panoplie d’activités organisées dans le cadre de la Fierté dans la capitale, incluant concours de drag, pique-nique familial, projections de films, panels, concerts, un festival de rue, et bien sûr le grand défilé annuel.
Peu importe votre âge ou vos goûts, vous trouverez une activité qui vous ressemble. Que vous soyez membre de la communauté LGBTQ2+ ou que vous soyez un.e allié.e, il est plus important que jamais d’être conscient des enjeux de nos frères et sœurs queers et de se montrer inclusifs envers eux et elles. La fierté ne dure qu’une semaine, mais la solidarité c’est à l’année !
En 2014, les auteurs Amélie Dubé et Patrice Cazeault ont lancé un cri de cœur pour l’industrie du livre au Québec. Eux-mêmes en début de carrière, ils constataient l’ampleur de l’offre littéraire québécoise, mais la mince proportion d’achats qu’elle représentait.
« On avait eu l’idée un peu folle, on va inviter les gens à une date précise, à une date très simple, d’aller se procurer un livre québécois. Et puis, ça a été, depuis ce temps-là, un feu d’artifice, ça a fait boule de neige. Dès la première édition, on avait été renversé par le succès que ça avait eu » explique Patrice Cazeault en entrevue avec La Presse Canadienne.
Célébrant cette année ses 10 ans, l’initiative ne cesse de grandir entrainant des ventes d’ouvrages de fiction québécois sept fois plus grandes que les ventes régulières selon le bilan de la Banque de titres de langue française. Afin de souligner l’initiative ici en Outaouais, nous avons demandé à quelques collaborateurs et membres de l’équipe de Culture Outaouais de nous faire des suggestions de livres québécois à découvrir. Nous incluons également quelques titres écrits par des auteur.es membres chez Culture Outaouais.
Voici les recommandations de livres à vous procurer lors de la journée Le 12 août j’achète un livre québécois
Sur la ligne de feu de Jean-François Lépine
Dans ce livre, Jean-François Lépine nous fait découvrir en quelque sorte l’envers du décor. Dans un bulletin de nouvelles, un reportage ne dure que quelques secondes. Dans ce livre, il nous montre, entre autres, toute l’énergie que ça prend pour réaliser un reportage et nous aide à mieux comprendre les enjeux de notre planète.
Recommandé par Sylvie Thibault du Réseau BIBLIO de l’Outaouais
Mémoire vagabonde de Guy Bélizaire
Dans ce recueil de 15 nouvelles, Guy Bélizaire fait appel à sa mémoire pour nous raconter des histoires qui nous transportent dans différentes villes à travers le monde. Les personnages de Mémoire vagabonde traversent des situations qui nous obligent à nous pencher sur la condition humaine et les vicissitudes de la vie tout en nous invitant à repenser l’humain au cœur de la société.
Recommandé par David Dufour de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais
Celle qui a travaillé dans les coulisses du Salon du livre de l’Outaouais pendant plusieurs années et qui occupe maintenant la direction générale chez Transistor Média, a lancé son premier roman cette année intitulé Les départs. S’inspirant de l’histoire de l’arrivée au Québec de ses grands-parents, le roman raconte l’histoire d’une femme qui doit quitter Londres lors de la Deuxième Guerre mondiale. Un ouvrage féministe qui parle de résilience, de révolution et de liberté.
Recommandé par Tout culture
Mouron des champs de Marie-Hélène Voyer
Quand elle cherche les mots pour traverser le deuil de sa mère effacée, l’auteure trouve, au fond de sa gorge et au bout de sa plume, la voix de sa grand-mère et de ses aïeules, toute une lignée de femmes besogneuses reléguées aux corvées et au silence depuis que le monde est monde. À la première personne du pluriel, elle embrasse les plaintes et les murmures de ce chœur ancestral dans le secret des chambres, dans la sueur des champs et les arômes de cuisine. Un petit bijou de poésie narrative qui touche à la fois à la vérité de l’Histoire et à celle de l’intime.
Recommandé par Lisanne Rheault-Leblanc de la Maison des arts littéraires
Point.s de rencontre : des parents d’enfants différents se racontent de Julie-Anne Codaire
Allez à la rencontre de parents d’enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme, la trisomie 21 ou le syndrome de la Tourette. Découvrez la force et la détermination qui les habitent, les défis quotidiens qu’ils surmontent, mais aussi les cadeaux précieux que leur enfant leur apporte. Leurs histoires différentes ne vous laisseront pas indifférents.
Recommandé par David Dufour de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais
Présages de Lisanne Rheault-Leblanc
Recueil de nouvelles paru en 2020, Présages nous présente dix histoires qui abordent les superstitions. À la fois sombre et remplie d’espoir, l’auteure d’origine trifluvienne, mais gatinoise d’adoption propose une collection de courtes nouvelles qui reflète ses préoccupations. Le recueil a d’ailleurs remporté le Prix des enseignants et des enseignantes du Québec 2021 décerné par l’Association québécoise des professeur.e.s de français.
Recommandé par Tout culture
Ce roman retrace le parcours d’Almanda Siméon, une orpheline qui va partager sa vie avec les Innus de Pekuakami. Racontée sur un ton intimiste, l’histoire de cette femme, qui se déroule sur un siècle, exprime l’attachement aux valeurs ancestrales des Innus et au besoin de liberté qu’éprouvent les peuples nomades, encore aujourd’hui.
Recommandé par Hélène Giroux du Festival des écrivains de Wakefield La Pêche
Mordre jusqu’au sang dans le rouge à lèvres de José Claer
Trésor littéraire gatinois, José Claer « écrit comme il respire » et son recueil de poésie Mordre jusqu’au sang dans le rouge à lèvres en fait le testament. Parue en 2019 aux Éditions l’Interligne, cette collection aborde l’identité de genre et la sexualité sans compromis et sans retenue. « C’est la parole libérée à plein volume, qui fait gricher les haut-parleurs cheaps et donne parfois le goût de se couvrir les oreilles », écrit Geneviève Lessard dans une critique.
Recommandé par Tout culture
Le leadership horizontal de Samantha Slade
Samantha Slade, fondatrice de Percolab, propose dans ce livre des solutions créatives pour rendre nos organisations davantage humaines et innovante. L’auteure nous accompagne et propose une démarche concrète pour semer collaboration, respect et ouverture au sein de nos organisations. À l’heure où la gestion des employés est de plus en plus complexe, cette approche novatrice est rafraichissante et se relit dans un ordre décousu sans problème.
Recommandé par Julie Martineau de Culture Outaouais
Où vous procurer vos livres
Une des grandes beautés de l’initiative Le 12 août, j’achète un livre québécois c’est de voir l’engouement et l’achalandage en personne dans les différents libraires de la région. En voici quelques-unes :
Bouquinart Librairie & Galerie d’Art
110, rue Principale, unité 1, Gatineau, J9H 3M1
Téléphone : 819 332-3334
53, boul. St-Raymond, suite 100, Gatineau, J8Y 1R8
Téléphone : 819 595-2414
Librairie La Maison Anglaise/Michabou
181, rue Principale, Gatineau, J9H 6A6
Téléphone : 819 684-5251
487, avenue Buckingham, Gatineau, J8L 2G8
Téléphone : 819 986-9685
Achetez vos livres québécois en ligne
Vous pouvez également contribuer sans avoir à quitter la maison en magasinant sur leslibraires.ca, une initiative de la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Cliquez sur les titres recommandés ci-dessus pour vous rendre directement sur la page d’achat pour le livre en question.
L’arrivée du streaming a chamboulé toute une industrie, presque du jour au lendemain. Quoique ces plateformes, telles que Spotify, Apple Music, YouTube Music, etc., aient introduit une nouvelle ère de découvrabilité musicale (et de facilité d’écoute), ces changements ont largement été nocifs pour une grande majorité d’artistes. Pour chaque artiste propulsé à la tête des palmarès, une centaine ne se retrouvent qu’avec quelques sous versés en ristournes. Même si les PDG de ces plateformes et de certaines grandes maisons de disque, et leurs actionnaires, ont pu en tirer profit c’est loin d’être le cas pour les créateurs de la musique que ces plateformes hébergent.
« Le déséquilibre croissant entre le montant substantiel de la rémunération perçue par les plateformes de streaming, les grands labels et les distributeurs, et les revenus distribués aux créateurs et aux labels indépendants est devenu de plus en plus évident, exacerbant les inquiétudes des artistes et des créateurs quant à la possibilité de construire une carrière durable basée sur les revenus du streaming. »
— Étude UNESCO intitulée Répartition des revenus et transformation dans la chaîne de valeur du streaming musical
Il existe plusieurs problèmes dans l’industrie du streaming, oui pour les artistes, mais aussi pour les services de streaming comme tels. Même si l’utilisation de celles-ci est à la hausse, ce n’est toujours pas le cas pour leurs revenus. Chez Spotify, selon La Presse, on enregistre un « bon record de ses utilisateurs actifs » mais « au deuxième trimestre de 2022, il avait perdu 194 millions d’euros » indiquant que la rentabilité de ces services reste toujours à prouver.
Ici à Tout culture, nous croyons que les artistes sont au centre de notre industrie, pas en périphérie. Nous ne sommes pas ici pour culpabiliser quiconque de leur utilisation de ces plateformes, mais nous vous encourageons plutôt d’en faire une utilisation saine et informée. Voilà pourquoi nous lançons aujourd’hui une nouvelle série explorant une initiative qui tente de rémunérer les artistes à leur juste valeur : les vendredis Bandcamp.
Qu’est-ce que Bandcamp ?
Depuis sa fondation en 2007, Bandcamp laisse les artistes et les maisons de disque le soin de décider eux-mêmes la valeur de leur musique. À la fois disquaire et plateforme de découverte musicale, Bandcamp est la meilleure façon de soutenir les musiciens directement. Elle offre aux artistes et aux maisons de disque une plus grande flexibilité sur la façon de présenter leur musique et plus de décider de leurs prix. En tant qu’amateur de musique, vous pouvez acheter la musique en format physique ou numérique, en plus de pouvoir télécharger vos achats en haute qualité aux formats MP3, FLAC et autres. Vous pouvez également appuyer vos artistes préférés en vous procurant des items de promotion ou en offrant un titre ou un album en cadeau.
Depuis 2022, la plateforme est passée entre les mains de l’entreprise de jeux vidéo Epic Games, connue pour avoir développé le très populaire jeu en ligne Fortnite. Ce que ceci signifie pour la plateforme jadis indépendante reste à voir, mais pour l’instant la mission semble demeurer la même. Sans vous demander d’abandonner les autres plateformes de streaming, on vous encourage à partir à la découverte d’une solution alternative qui redonne plus aux artistes et vous permet d’être propriétaire de votre musique, comme dans le bon vieux temps.
La découvrabilité vs la découverte
Les listes d’écoute sur les plateformes comme Spotify et Apple Music peuvent être un outil très puissant pour la découvrabilité de nouveaux artistes. Cependant, il peut être difficile de s’y tailler une place, surtout lorsque l’artiste est indépendant. De plus en plus, cet avantage est réservé aux artistes et maisons de disques qui sont prêts à couper dans leurs redevances pour l’inclusion sur ces listes. Bandcamp est propulsé par de vrais mélomanes et leur magazine Bandcamp Daily en est la preuve. Il regorge de recommandations et d’articles de fond, rédigés par des journalistes musicaux professionnels, sur des artistes qui ne reçoivent pas toujours l’attention des médias traditionnels. Si le facteur découvrabilité est peut-être moins prononcé avec Bandcamp, le facteur découverte de la plateforme dépasse de loin celui de ses compétiteurs.
L’initiative Bandcamp Fridays pour contrer les effets de la pandémie
Aux débuts de la pandémie, quand l’ensemble des occasions de partir en tournée ou de faire un spectacle ont soudainement disparu, Bandcamp a lancé son initiative Bandcamp Fridays. Le premier vendredi du mois, Bandcamp renonce à sa part des revenus et verse 100 % des recettes directement aux artistes. À ce jour, plus de 100 millions de dollars ont été versés aux artistes, qui sont principalement des musiciens indépendants. Pour connaître les dates des prochains vendredis Bandcamp, vous n’avez qu’à visiter le site web ludique isitbandcampfriday.com et vous aurez votre réponse.
Chaque mois, nous vous présenterons des artistes qui se retrouvent sur Bandcamp pour vous inciter à découvrir des musiciens d’ici et stimuler l’écosystème musical de l’Outaouais. Vous connaissez des artistes de l’Outaouais qu’on gagne à découvrir ? Dites-le-nous ! Nos oreilles sont grandes ouvertes. Entre-temps, on vous invite à trouver vos artistes préférés, suivre leur page, et peut-être même vous acheter un album.
par Le Pressoir
On ressent un élan, un vent de fraicheur, qui vient soutenir l’écosystème d’art visuel en Outaouais, et Benjamin Rodger s’en réjouit. Lui-même artiste visuel en art contemporain depuis plusieurs années, il porte plusieurs chapeaux au sein de la communauté culturelle, dont enseignant au département des arts du Cégep de l’Outaouais et président de la coopérative de solidarité Les Ateliers du Ruisseau. Ayant complété ses études en dehors de la région de l’Outaouais, notamment à Montréal à l’Université Concordia et à Nice en France à l’École nationale supérieure d’art de la Villa Arson, il est revenu s’installer à Gatineau en 2009 pour développer sa pratique.
Cumulant plus d’une douzaine d’expositions solo et près d’une trentaine d’expositions collectives ici et ailleurs, ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections permanentes, dont celle de la Ville d’Ottawa. Représenté par la Galerie St-Laurent + Hill, une importante institution située à Ottawa, son style évolue au fil des ans culminant en une signature visuelle propre à lui marquée par une palette de couleurs vibrante jumelée à des formes géantes. En parallèle, il occupe depuis plusieurs années la présidence d’une coopérative qui vise à construire un nouvel édifice dédié aux arts visuels sur la rue Morin au centre-ville de Gatineau. L’édifice des Ateliers du Ruisseau sera le plus important projet culturel en plus de 30 ans à Gatineau, répondant à un besoin criant des artistes visuels de la région. Celui-ci vient tout juste de recevoir l’aval du conseil municipal de la Ville de Gatineau, en plus d’une confirmation de financement de près de 35 millions de dollars. On peut dire que le projet n’a jamais été aussi proche d’accomplir son objectif, soit de créer 45 ateliers d’artistes et de construire un nouvel espace qui accueillera la Galerie Montcalm ainsi que la collection permanente de la Ville de Gatineau.
Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Benjamin Rodger pour discuter de cette belle annonce, d’explorer son parcours artistique et d’évaluer l’écosystème culturel de l’Outaouais.
Est-ce que la scène artistique en Outaouais a beaucoup changé depuis ton retour en 2009 ? De quelle façon ?
Je crois que les changements ne se sont pas faits de façon linéaire et qu’il y a eu plusieurs vagues successives de projets qui ont contribué à l’avancement du milieu des arts visuels. Certains des projets qui ont marqué le milieu depuis les quatorze dernières années n’existent plus. Je pense notamment aux événements de performance de Fait Maison, aux ateliers Le Temporaire et aux ateliers L’Entre-Deux et de leurs événements respectifs. Le regretté Festival de l’Outaouais émergent avait aussi un volet en arts visuels. Je sens qu’actuellement, et depuis quelques années, nous assistons à une mobilisation du milieu et que plusieurs projets sont en conception ou ont récemment vu le jour. La coopérative d’habitation pour artistes et travailleurs culturels, le projet de rénovation du Bâtiment 9, l’agrandissement de La Filature et bien sûr, Les Ateliers du Ruisseau font partie des projets structurants pour la région. Je sens aussi que l’appui de la ville est présent, non seulement avec les projets énumérés ci-dessus, mais aussi avec des initiatives comme le Sentier culturel et la Place Laval.
L’édifice qui abritait les ateliers temporaires L’Entre-Deux. Photo : Charles Regimbal.
Crois-tu qu’on doive aller dans une métropole comme Montréal pour faire carrière en tant qu’artiste ?
Si je croyais que je devrais être ailleurs, je ne serais pas ici ! C’est sûr que d’être dans une métropole offre certains avantages comme une plus grande variété de galeries et de centres d’artistes, plus d’accessibilité à des espaces de création, la proximité à d’autres artistes et les réseaux qui les supportent. Toutefois, je connais plusieurs artistes qui travaillent à Gatineau et exposent ailleurs. Nous avons l’avantage d’être collés à Ottawa, très près de Montréal et pas si loin de Toronto (où, plus d’un quart de tous les artistes au Canada habitent et travaillent !) donc nous ne sommes pas isolés ! C’était peut-être davantage le cas autrefois, mais l’internet a changé la donne ! Dans la dernière année, j’ai, entre autres, travaillé à contrat pour le Conseil des arts de l’Ontario basé à Toronto et donné des conférences à des groupes d’artistes un peu partout au Québec, et tout ça, dans mon bureau, derrière mon écran.
Comment est-ce que ton rôle en tant qu’enseignant informe ta pratique artistique ?
Je dis souvent en riant que maintenant que j’enseigne, je comprends finalement ce que mes profs essayaient de me dire quand j’étais étudiant ! Blague à part, il est vrai que devoir enseigner des notions, qu’elles soient d’ordre technique, historique ou conceptuel, fait en sorte que je dois non seulement réviser mes connaissances pour pouvoir bien les transmettre, mais je dois aussi me garder au courant de ce qui se fait dans le milieu des arts actuels pour pouvoir assurer la pertinence de ce que j’enseigne. Je crois ainsi qu’enseigner me permet de continuer à apprendre. Je suis au Cégep de l’Outaouais depuis déjà huit ans et certains de mes anciens étudiants ont des baccalauréats ou des maîtrises et sont maintenant impliqués dans le milieu des arts en Outaouais et je trouve ça super. Je pense que d’être enseignant m’incite à m’investir dans la communauté et vice versa.
Un aperçu des ateliers de l’artiste. Photo : courtoisie de l’artiste.
Tu as développé une signature visuelle assez définie, comment a-t-elle évolué à travers les années ?
En effet, malgré plusieurs changements au fil des ans, comme passer de la figuration à l’abstraction, j’ai continué à explorer des aspects formels semblables, donc, oui, ma signature visuelle est assez reconnaissable. Mon approche s’intéresse, entre autres, à la dichotomie fond-forme, à la théorie de la couleur ainsi qu’à la manipulation de la matière. Certains aspects du processus de création sont récurrents aussi : les motifs, les lignes et les taches sont dessinés puis méticuleusement découpés dans du ruban et peints au rouleau. Toutefois, les sujets abordés sont très variés. Pour ne citer que quelques exemples, dans la série J’ai vu l’homme invisible, mais lui ne m’a pas vu, j’abordais une non-rencontre avec Patrice Desbiens, l’auteur du recueil L’homme invisible/the invisible man, ouvrage important sur l’identité franco-ontarienne. Dans la série Nelligan, je me suis basé sur des motifs de papiers peints du 19e siècle, époque du célèbre poète, comme trame de fond. J’ai choisi de ne peindre que les mains et les visages comme le faisaient les artistes d’atelier au 19e siècle (le reste était peint par des assistants). Les toiles de la série Libre circulation étaient basées sur des œuvres littéraires, puisque l’exposition avait lieu en même temps que le Salon du livre. La série Manipulation traçait des parallèles entre l’utilisation des mains dans les peintures religieuses de la renaissance et la politique actuelle. L’œuvre Tu peux encore changer le monde a été créée en réponse à une conversation avec l’assistant de l’artiste américain Joseph Kosuth. Faite en néon, médium de prédilection de Kosuth, l’œuvre a été accrochée sur une reproduction du papier peint de l’appartement où la conversation a eu lieu. Plus récemment, les lignes dans les œuvres abstraites de la série Errances, sont en fait une accumulation de tracés GPS de marches faites pendant la pandémie.
Quelles seraient les conditions qui aideraient à retenir nos artistes en Outaouais ?
Tout d’abord, les artistes ont besoin d’un lieu pour créer. Actuellement, il n’y en a presque pas. Avec les Ateliers du Ruisseau et l’initiative des ateliers temporaires, nous avons rajouté neuf ateliers occupés par treize artistes dans le centre-ville de Gatineau. Si l’on veut garder des artistes professionnels dans la région, il faut des ateliers à la hauteur de leurs ambitions. À mon avis, c’est la condition la plus importante, puisque plusieurs autres éléments vont découler du fait d’avoir une forte concentration d’artistes. Il faut aussi davantage de lieux de diffusion et de présentation et pour l’instant, ces lieux sont peu nombreux et presque inexistants lorsqu’il s’agit de galeries dédiées à la vente. Gatineau est, d’après les derniers chiffres publiés dans La Presse, la ville la plus chère où habiter et vivre au Québec. La ville offre déjà une subvention d’aide au loyer pour les ateliers d’artistes visuels et cet investissement est, sans contredit, essentiel pour que les artistes puissent se permettre de louer leur atelier. Je ne sais pas si je pourrais toujours louer le mien sans cet appui.
Une maquette du futur édifice des Ateliers du Ruisseau.
Justement, on vient d’annoncer l’appui officiel de la Ville de Gatineau envers le projet des Ateliers du Ruisseau, quelle est l’importance de ce projet pour la communauté artistique de l’Outaouais ?
C’est le projet culturel le plus important depuis la construction de la Maison de la culture de Gatineau il y a plus de trente ans ! C’est un investissement majeur pour le milieu des arts visuels et un projet unique en son genre au Québec et peut-être même au Canada ! La construction d’autant d’ateliers neufs, faits sur mesure et en consultation avec le milieu est sans précédent. Le bâtiment accueillera aussi la Galerie Montcalm ainsi que la collection d’œuvres d’art de la ville de Gatineau, qui est, soit dit en passant, l’une des plus importantes collections municipales d’œuvres d’art au Québec. De plus, le fait que la coopérative deviendra propriétaire de l’immeuble garantira la pérennité du projet et empêchera l’expulsion des artistes, comme on le voit trop souvent lorsque des immeubles qui abritent des ateliers sont vendus à des promoteurs ou à des spéculateurs. Les Ateliers du Ruisseau visent, entre autres, à créer les conditions propices à la rétention d’artistes et à devenir un point de rencontres et d’échanges pour les arts visuels, les arts médiatiques ainsi que pour les métiers d’arts.
Vue d’une récente exposition de l’artiste à la Galerie Montcalm. Photo : courtoisie de l’artiste.
Un incontournable culturel en Outaouais cet été ?
L’exposition XL présentée à AXENÉ07 jusqu’à la fin du mois de juillet en vaut le détour. C’est une exposition de groupe qui vise à souligner les 40 ans du centre d’artistes tout en étant un aperçu de ce qui se passe en art actuel en Outaouais. Depuis le vernissage au mois de juin, il y a eu quelques soirées organisées dans le cadre de cette exposition (performances, discussions, fêtes) et je salue AXENÉ07 pour son initiative.
Une des œuvres de Benjamin Rodger est actuellement à l’affiche dans le cadre de l’exposition collective XL au centre d’artistes AXENÉO7, qu’on peut visiter gratuitement jusqu’au 29 juillet 2023.
par Le Pressoir
Étoile montante de la scène musicale québécoise, l’auteure-compositrice-interprète gatinoise Sofia Duhaime ne cesse de cumuler les bonnes nouvelles ces derniers temps. D’abord, elle signe avec la maison de disques montréalaise La Maison Mère aux côtés d’artistes tels que Sarahmée et Léonie Gray, propulsant sa carrière déjà bien entamée malgré ses 20 ans. Et, suite à sa nomination comme nouvelle artiste de l’année au Prix de la Musique de la Capitale 2023, elle annonce être demi-finaliste au Grand Concours Hydro-Québec du Festival international de la chanson de Granby, où elle affrontera 23 autres artistes de la relève au mois d’août prochain. Finalement, elle ouvrira le bal le vendredi 23 juin prochain lors de la Fête nationale du Québec à Gatineau accompagnée sur scène par Ariane Roy, récemment consacrée Révélation de l’année à l’ADISQ 2022, et icône de la chanson québécoise, Paul Piché.
Tout ceci arrive après une année déjà chargée, marquée par la sortie de son premier EP, intitulé L’enfant, paru en octobre dernier, ainsi qu’une prestation à la 29e édition du concours Ma première Place des Arts à Montréal. Partageant son temps entre Montréal, où elle poursuit des études en cinéma à l’Université Concordia, et sa ville natale Gatineau, l’artiste maintient la cadence avec l’aisance d’une professionnelle aiguisée tout en maintenant une humilité et candeur rafraîchissante. Nous nous sommes entretenus avec elle afin de discuter de l’importance de sa région natale, l’impact de ses études en cinéma sur sa création musicale, et comment l’écosystème artistique et musical de l’Outaouais peut continuer à évoluer.
Quelle est l’importance de l’Outaouais dans ton processus créatif ?
Grandir à Gatineau a vraiment influencé la direction de ma musique. Être entourée d’éléments naturels comme la rivière des Outaouais et le parc de la Gatineau m’a beaucoup inspirée puisque j’y ai passé beaucoup de temps, surtout quand j’avais besoin d’une pause ou de me déconnecter du stress du vrai monde. On peut entendre des petites références dans ma musique, comme « Nature’s Daughter », qui m’a été inspirée [sic] en me baignant dans la rivière à Wakefield. Aussi, cette région est très bilingue, alors les personnes et les thèmes qui m’inspirent se présentent en français et en anglais. Être aussi proche d’Ottawa, ça veut aussi dire avoir des publics anglophones, et j’ai toujours trouvé que j’étais super bien bien reçue autant au Québec qu’en Ontario.
Tes textes sont parfois en français, parfois en anglais, comment décider quelle langue choisir ?
La langue d’écriture, ça c’est pas mon choix! Malgré le fait que je suis fière de me présenter comme une artiste francophone, l’inspiration c’est vraiment quelque chose d’incontrôlable et donc des fois les chansons me viennent en anglais. Mon anglais s’est beaucoup amélioré, et vivre avec deux langues, ça se traduit avec des chansons en deux langues! Je crois que ça a vraiment enrichi mon écriture, parce que je peux m’inspirer d’une grande variété d’artistes. Donc bref, je fais jamais le choix explicitement, mais quand une langue se présente, je l’accepte à bras ouverts. J’ai jamais écrit de chansons bilingues, mais je n’y suis pas fermée!
Comment est-ce que tes études en cinéma ont eu un impact sur ta création musicale ?
J’ai toujours touché à plusieurs sphères de l’art, souvent en même temps. Pour moi, la musique et la vidéo font un très beau duo. Quand j’écris une chanson, j’ai souvent un narratif qui m’apparaît en image, et donc j’ai déjà des idées de vidéoclips ou de photos. Étudier en cinéma et être exposée à tellement d’histoires, d’émotions et de visuels intéressants, ça m’inspire plus tard quand j’écris. Je les vois comme un tout, deux médiums qui peuvent raconter une histoire et j’aimerais beaucoup créer des clips qui supporteront et complèteront les histoires que je raconte.
Est-ce que c’est significatif pour toi de jouer au spectacle de la Fête nationale à Gatineau et quels sont tes meilleurs souvenirs de la Fête nationale ?
Oui!!! C’est un immense honneur et une magnifique opportunité de pouvoir jouer dans ma ville pour un événement aussi important. J’y ai pas vraiment cru quand j’ai reçu la demande de jouer avant Ariane Roy et Paul Piché, deux artistes que j’admire beaucoup. En tant que spectatrice, j’ai toujours adoré aller voir les shows de la St-Jean. L’atmosphère est toujours fébrile! Je me souviens d’avoir joué sur une petite scène à Aylmer pour la St-Jean il y a 5 ans déjà; Sofia de secondaire 4 capoterait si je lui disais où on est rendue. C’est une super reconnaissance de ma région et j’ai hâte de représenter la francophonie et les artistes québécois.
Comment décrirais-tu l’expérience d’être demi-finaliste Grand Concours Hydro-Québec du Festival international de la chanson de Granby ?
Je suis absolument choyée de faire le FICG cette année. J’avais auditionnée pour une première fois l’année passée sans succès. J’avais reçu des supers commentaires! Depuis, j’ai fait des dizaines de shows, j’ai lancé un EP et j’ai beaucoup gagné en confiance et en expérience. J’ai donc été heureuse (et un peu surprise quand même) quand j’ai reçu la bonne nouvelle. C’était comme une confirmation que tous mes efforts en ont valu la peine! On a passé une magnifique première semaine à Granby afin de tous se rencontrer entre les demi-finalistes et c’était génial! Tout le monde est talentueux, généreux et sympathique. J’ai hâte d’avoir la chance de partager ça avec eux, de recevoir pleins de formations sur le métier et, évidemment, de performer sur la belle scène du Palace de Granby en compagnie de musiciens et d’un directeur musical incroyables.
Quels sont les avantages de pouvoir partager ton temps entre Montréal et l’Outaouais ?
Cette dernière année a été assez mouvementée entre Montréal et Gatineau, mais je ne pourrais pas demander mieux. La grande ville m’a offert pleins d’amis en musique, mais aussi des opportunités qui s’offrent seulement quand on est au cœur de l’action. Par contre, je suis super souvent à Gatineau pour ma famille, mes amis, et la communauté artistique qui est toujours là pour moi. À Gatineau, je performe à des endroits auxquels je suis vraiment attachée et où j’ai vu mes propres idoles performer. Ce mélange entre la ville et la maison m’aide beaucoup à rester motivée. Je découvre la complexité de l’industrie tout en sachant que chez moi, je suis toujours la bienvenue.
Comment décrirais-tu l’impact d’avoir signé avec La Maison Mère sur le développement de ta carrière ?
Je suis vraiment (trop) excitée pour ce qu’on prépare avec La Maison Mère. Je ne voyais pas ça dans mes plans rapprochés, être signée avec une maison de disques! Mais leurs conseils et leur expérience ont vraiment connecté avec mes buts. Je n’ai plus besoin de faire d’essai-erreur et d’espérer deviner la bonne réponse. Aussi, organiser mes emails, booker des spectacles et gérer la bureaucratie de la vie d’artiste a commencé à limiter le temps que je passais à écrire, à composer et à faire ce que j’aimais. Avec leur support, je peux maintenant me concentrer là-dessus et me rapprocher de mes prochains buts. Je prévois un premier album, des spectacles et pleins d’autres projets excitants que je n’aurais pas pu faire aussi bien, ou aussi rapidement sans cette équipe !
Que crois-tu qu’il manque à l’écosystème musical en Outaouais et comment penses-tu qu’on pourrait l’améliorer ?
L’Outaouais est une région pleine de support et d’espoir en la relève. Ça, je l’ai compris bien rapidement avec des événements comme Secondaire et Cégeps en Spectacle ! Je me suis toujours sentie très encouragée, mais je crois que la scène de l’Outaouais pourrait s’agrandir encore plus ! J’ai vu plusieurs initiatives cette année que j’ai adorées comme les festivals sur la rue principale d’Aylmer et dans le Vieux-Hull, et je crois qu’on devrait suivre ce mouvement. Du public et des artistes, il y en a en Outaouais ! Je crois qu’il faut simplement investir dans notre communauté, se rassembler, encourager les artistes et les rémunérer justement afin qu’ils ne ressentent pas le besoin d’aller chercher plus loin.
À quoi le public peut-il s’attendre de toi lors du spectacle de la Fête nationale du Québec à Gatineau ?
J’ai super hâte de performer vendredi ! Je présente que mes chansons en français, certaines qui sont sorties et plusieurs petites nouvelles ! Je vais bien sûr m’accompagner de la guitare et de ma très chère autoharpe pour créer une ambiance chaleureuse et rassembleuse. J’ai peut-être même planifié de rendre hommage à l’un de nos artistes québécois préférés !
Sofia Duhaime sera en spectacle lors de la grande célébration gratuite de la Fête nationale du Québec à Gatineau le vendredi 23 juin au centre-ville sur la rue Laval avec Paul Piché et Ariane Roy. Découvrez tous les détails dans notre calendrier d’événements.
On vante souvent les attraits touristiques et naturels de la grande région de l’Outaouais, mais on néglige souvent de mentionner l’effervescence de son milieu culturel. Région historiquement importante pour les peuples autochtones, terre d’accueil pour plusieurs communautés différentes, l’Outaouais regorge d’activités artistiques, patrimoniales et culturelles pour tous les goûts et tous les âges. La culture est au cœur de notre identité régionale et nous permet de partager des moments de vie, de nous divertir et d’explorer de nouveaux horizons, tout en découvrant nos talents locaux.
C’est dans cette optique que Culture Outaouais a créé Tout culture, votre hub culturel en Outaouais. Grâce à cette nouvelle plateforme collaborative nous pourrons mettre en lumière la richesse culturelle de la région. Que vous soyez en Outaouais pour vivre ou pour visiter vous pourrez y découvrir une variété d’événements pour tous les goûts et tous les âges
Un calendrier culturel pour tout l’Outaouais
Vous voulez sortir mais vous ne savez pas où aller ? Ça ne prend qu’un simple coup d’œil au calendrier Tout culture pour constater que l’offre culturelle en Outaouais est aussi foisonnante qu’elle est diversifiée. Quelles que soient vos préférences, vous découvrirez une activité culturelle qui saura satisfaire vos envies. Pièces de théâtre, projections cinématographique, concerts, expositions, spectacles de dance, vous trouverez de tout, et ce, n’importe où : du Pontiac jusqu’à la Petite-Nation, et de la Vallée-de-la-Gatineau jusqu’au quartier du Vieux-Hull à Gatineau. Le calendrier culturel vous proposera une vue d’ensemble des offres culturelles de la région que vous pourrez filtrer par catégorie ou public cible. Vous pourrez également visionner les événements sur la nouvelle carte géographique pour trouver les activités à proximité. De plus, vous pourrez vous imprégnez de l’écosystème culturel de l’Outaouais en y consultant le répertoire des organismes et des lieux culturels de la région.
Vous êtes un organisme ou un diffuseur ? Assurez-vous de devenir membre de Culture Outaouais pour avoir accès à notre plateforme collaborative Tout culture et pour y inscrire vos activités. Une fois membre, il est possible de créer votre compte en soumettant une demande via ce formulaire.
Un magazine culturel pour valoriser l’Outaouais
Avec une aussi grande offre culturelle à découvrir, il peut être facile de s’y perdre. Heureusement que Tout culture propose un magazine culturel destiné à ceux et celles qui cherchent à explorer l’écosystème culturel de l’Outaouais à travers ses artistes et ses organismes. Grâce à un partenariat avec le média culturel Le Pressoir, nous vous proposerons une fois par mois les événements incontournables de l’Outaouais ainsi que des profils d’artistes d’ici à découvrir. Vous y trouverez également des articles sur les travailleurs culturels et les organismes qui contribuent à façonner la culture en Outaouais. De plus, vous aurez accès à des entrevues exclusives avec ces acteurs, qui vous feront découvrir leurs parcours et leurs visions de la culture, afin de partager leur passion pour leur métier.
Vous voulez mettre à profit votre plume ? Contactez-nous afin de contribuer au magazine culturel !
Une section ateliers pour appuyer la pratique artistique en Outaouais
La pratique artistique ne se développe pas seule et nous sommes choyés en Outaouais de pouvoir compter sur l’expertise et le savoir des centaines d’artistes qui sont installés à travers notre région. Grâce à la section ateliers de Tout culture, les artistes et organismes culturels pourront maintenant afficher leur offre de cours et de programmes, qu’elle soit réservée aux amateurs ou artistes professionnels. Vous y trouverez des activités pour tous les goûts et toutes les habiletés, pour les plus jeunes comme les plus vieux.
Vous offrez des cours ou des ateliers et vous aimeriez les diffuser sur Tout culture ? Apprenez comment devenir membre de Culture Outaouais afin d’ajouter votre offre de service. Déjà membre ? Complétez notre formulaire de demande pour créer votre compte.
De belles surprises à venir pour faire vivre les arts et la culture en Outaouais
Ceci n’est qu’un début ! Consultez régulièrement Tout culture afin de découvrir l’actualité culturelle en Outaouais et pour en apprendre davantage sur le déploiement de cette nouvelle plateforme au cœur des arts et de la culture de notre région. Vous pourrez également nous suivre sur les réseaux sociaux pour appuyer Tout culture en temps réel grâce aux comptes Facebook et Instagram de la plateforme.
Nous travaillons sur plusieurs campagnes qui continueront à faire évoluer la plateforme, en collaboration avec nos partenaires le Ministère de la Culture et des Communications, le Conseil des arts et des lettres du Québec, la Ville de Gatineau, Tourisme Outaouais et Le Pressoir, que nous remercions pour leur appui dans la conception et mise en œuvre de cette initiative. Nous avons hâte de vous présenter les diverses initiatives à venir en collaboration avec ceux-ci. De belles surprises sont en préparation, autant sur le web que sur le terrain, alors assurez-vous d’ajouter le site à vos favoris et de nous suivre sur les réseaux sociaux pour en être avisé.e.
Contribuez à l’essor culturel de l’Outaouais
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