par Le Pressoir

Si vous êtes déjà passés par Val-des-Monts, empruntant la route 366 en direction du lac McGregor, vous avez sûrement eu le plaisir d’apercevoir le travail du sculpteur Béla Simó et de sa compagne de vie et de création Angèle Lux. C’est là, dans ce majestueux jardin-atelier, où ce duo d’artistes travaille et expose, dotant le paysage des Collines-de-l’Outaouais d’œuvres monumentales qui alimentent l’imaginaire. Né en Roumanie, Béla a perfectionné sa pratique en Autriche sous l’aile du sculpteur de renommée Josef Elter. Ont suivi des séjours à Toronto, au Yukon, et à Terre-Neuve, pour enfin s’installer en Outaouais en 2013. Pour sa part, l’artiste pluridisciplinaire Angèle, originaire de Montréal, est venue dans notre région pour élever sa famille et poursuivre sa pratique. C’est ici ou leurs chemins se sont croisés et qu’ils ont débuté une longue carrière collaborative qui touche aux arts visuels, à la photographie et aux arts littéraires.

Depuis, leurs carrières prolifiques les ont amenés à exposer un peu partout, récoltant prix et éloges ici et ailleurs. Notamment, les artistes se sont rendus en décembre dernier à Lecce en Italie, où les deux ont participé à la biennale en arts visuels L’Ère des dieux, à la galerie Must, en plus de recevoir le Prix international d’art visuel Medusa et le prix Cesira Doria Ferrari pour la poésie et la littérature.

Béla a récemment été couronné comme artiste d’honneur de l’exposition printanière d’Arts visuels de Gatineau, en plus d’être nommé « Artiste de l’année » au Gala Distinction Val-des-Monts. Il sera également l’artiste invité au Jardin Moore, à Mascouche, pour la 8e édition de Sculptures au jardin, qui se tiendra du 21 juin au 2 octobre 2024, où il a remporté l’année dernière le 1er prix Desjardins en sculpture. D’ailleurs, Angèle y exposera également, présentant trois de ses sculptures.

Du côté d’Angèle, en plus du prix Cesira Doria Ferrari, elle a remporté le 1er prix dans la catégorie 15 ans et plus au concours de récit narratif du journal Low Down to Hull & Back News. Vous pouvez aussi découvrir un de ses haïkus dans le recueil Le plus petit poème au monde d’Hélène Leclerc, récemment publié aux Éditions David. Finalement, vous pouvez visionner son diptyque Migration I et II au Centre d’exposition Napoléon-Bourassa, à Montebello, dans le cadre de l’exposition collective FemmExpo 2024, qui est à l’affiche jusqu’au 2 juin.

Dans cet entretien avec les deux artistes, nous explorons leurs raisons de venir s’installer en Outaouais, la nature de leur pratique collaborative, leur relation avec la communauté artistique de Val-des-Monts, et leurs souhaits pour l’écosystème culturel de l’Outaouais.

Vous deux n’êtes pas originaires de l’Outaouais, qu’est-ce qui est venu influencer votre décision de vous installer ici ? Et à Val-des-Monts spécifiquement ?

Angèle : Dans mon cas, j’ai quitté le Nouveau-Brunswick où je m’étais installée après mes études en journalisme et en enseignement parce que mon conjoint de l’époque ne s’y plaisait pas. Je souhaitais m’installer à Montréal et vivre et travailler en français ; il souhaitait s’installer à Toronto et vivre et travailler en anglais. Nous avons fait des compromis et avons opté pour Gatineau. Nous nous sommes plus tard installés à Val-des-Monts pour offrir une meilleure qualité de vie à nos filles. Elles ont quitté le nid maintenant, mais je me plais ici. C’est un environnement paisible et inspirant pour créer.

Béla : Je me retrouve aussi ici en raison d’une ex-conjointe. J’ai habité 18 ans à Whitehorse au Yukon. C’était le paradis pour moi. Ma conjointe d’alors, une pianiste originaire de Terre-Neuve, s’était inscrite dans un programme d’ethnomusicologie offert dans cette province. Elle voulait également se rapprocher de sa famille. Nous nous sommes donc installés là-bas. Au bout de quelques années, nous avons réalisé que c’était une erreur pour nos carrières respectives et nous avons opté pour Ottawa. C’est en cherchant un endroit pour y construire un atelier que j’ai découvert Val-des-Monts.

Béla, vous avez récemment été nommé l’artiste de l’année au Gala Distinction Val-des-Monts, félicitations ! En quoi est-ce que la reconnaissance de votre milieu vient ajouter à votre sentiment d’appartenance à votre municipalité ?

Béla : Être nommé artiste de l’année est une validation publique de l’importance de ma contribution artistique à la municipalité. Cela signifie que la communauté reconnaît la valeur de mon travail artistique et de son impact sur la vie culturelle. C’est donc certain que de se sentir soutenu et encouragé par elle renforce un attachement à l’endroit où on vit et où on travaille. Mais il faut aussi que cet appui se matérialise concrètement. Il faut que la municipalité de Val-des-Monts soutienne ses artistes et la création artistique sur son territoire. Il faut qu’elle crée un lien avec eux, renforçant ainsi son engagement envers le développement culturel et contribuant à une communauté plus vibrante et enrichissante pour tous. À mon avis, il y a encore beaucoup de chemin à faire…

Que voudriez-vous que les gens sachent sur la communauté culturelle de Val-des-Monts ?

Béla : On m’a dit qu’il s’agit de la municipalité de la MRC qui compte le plus grand nombre d’artistes sur son territoire. Ils couvrent un large éventail de disciplines, notamment les arts visuels, la musique, la danse, la littérature et la poésie, le théâtre, la photographie et l’artisanat. Mais on ne les voit guère et on ne les entend pas. Il y a aussi un exode des travailleurs culturels. Quoiqu’une politique culturelle a été adoptée par la municipalité en 2021, arrive-t-on vraiment à soutenir et à stimuler les créateurs dans leur développement artistique ? Leur offre-t-on réellement un environnement de vie favorable à la création et une vitrine d’expression, de représentation et d’exposition ? Certes, la municipalité finance des événements culturels comme le Festival country de Val-des-Monts ou l’exposition annuelle Arts-aux-Parcs, mais ces événements ne mettent pas véritablement en lumière, je pense, le travail des artistes d’ici. Offrir une vitrine une fois par année à une poignée d’artistes locaux lors des Journées de la Culture, c’est trop peu. Nous avons besoin de plus de vision. Parce que la motivation d’un artiste est souvent fonction de l’appui et de l’appréciation qu’il reçoit. Sans motivation, il n’y a pas de passion et sans passion, il n’y a pas d’art…

Vous travaillez ensemble depuis longtemps, mais vous avez tous les deux des pratiques solos bien établies, qu’est-ce qui dicte ce qui devient une œuvre collaborative ?

Angèle : La convergence d’idées et de visions artistiques, ainsi que l’inspiration mutuelle sont probablement les principaux facteurs. Il est aussi arrivé que notre collaboration soit alimentée par l’inspiration que nous tirons mutuellement de nos pratiques artistiques respectives. Par exemple, Béla a été inspiré par une de mes créations numériques et cela a conduit à une collaboration où nous avons intégré mon concept à une sculpture. La complémentarité de nos compétences est également un facteur important. Nous nous enrichissons mutuellement et nous en arrivons à créer des œuvres qu’aucun de nous ne serait arrivé à faire seul. Notre collaboration artistique repose enfin sur une confiance mutuelle et une communication ouverte. Nous sommes capables de partager nos idées, de donner et de recevoir des critiques constructives, et de travailler en tandem pour réaliser notre vision.

Comment décririez-vous votre processus collaboratif ?

Angèle : Dans notre cas, nous nous complétons à merveille. D’abord, mentionnons que la gestion des réseaux sociaux, la rédaction des appels de dossiers, le travail de relations publiques et de communications, la facturation, la comptabilité et la gestion des inventaires me reviennent. C’est ma force. Celle de Béla, c’est la logistique, l’ergonomie du travail, la gestion du matériel et des achats, la planification, ainsi que ses connaissances techniques et son expérience en fabrication. Il a d’ailleurs fabriqué un certain nombre des outils et de l’équipement que nous utilisons à l’atelier. Nous travaillons ensemble en ce qui concerne l’idéation. Le travail de soudure, lui, est fait entièrement par Béla, mais j’interviens à chaque étape du processus par mes observations. Je travaille aussi physiquement sur l’œuvre (tracé, découpe, meulage, peinture, etc.). Enfin, j’apporte un élément plus féminin, plus de fluidité à son travail, alors qu’il m’apporte sa maîtrise du métal, de la fabrication et de la sculpture. Tout est fait par nous dans l’atelier : pas de sous-traitants ni de recours à un atelier d’usinage.

On a inauguré une nouvelle œuvre publique à Buckingham, pouvez-vous nous en parler ? A-t-elle été créée spécifiquement pour cet emplacement ?

Angèle : Flots, une sculpture en aluminium brossé, représente de façon stylisée et poétique à la fois un arbre et un jet d’eau. L’œuvre d’art public commémore la rivière du Lièvre qui a forgé Buckingham et rappelle l’importance de la forêt dans son développement.

Béla : Une série de sculptures plus petites basées sur le même concept figurent dans notre jardin de sculptures, une expérimentation sur la façon de rattacher harmonieusement des lanières de métal à un tronc. De fois en fois, le motif se complexifiait et la sculpture gagnait en hauteur et en largeur. Un prototype animé a ensuite été réalisé pour l’appel de dossier de l’œuvre commémorative de Buckingham. « Flots » est donc né de cette évolution, mais c’est tout de même une sculpture qui a été personnalisée spécifiquement pour le parc R. W. Scullion. Elle mesure près de 5 mètres de hauteur. Avec son éclairage à DEL modulable et programmable, nous voulions qu’elle révèle la magie qui peut surgir quand l’art s’invite dans un parc.

Vous avez un jardin de sculptures à votre demeure, recevez-vous souvent des visiteurs ? Peut-on visiter en tout temps ?

Béla : Notre jardin de sculptures est un lieu emblématique. Très fréquenté. Il reçoit, sans droit d’entrée, quelque 1800 personnes par année. Précédemment, Angèle offrait même gratuitement des visites guidées en tout temps. Certaines pouvaient durer jusqu’à 90 minutes selon l’intérêt des visiteurs. Parce qu’il faut dire que le jardin compte tout de même quelque 50 sculptures monumentales. Maintenant, les gens peuvent passer quand nous sommes à l’atelier ou alors ils peuvent prendre rendez-vous pour une visite, guidée ou non. Nous aimons mettre un sourire sur le visage des gens et leur faire partager notre passion.

On peut imaginer qu’il est difficile d’exposer et d’entreposer nos œuvres lorsqu’on fait de la sculpture, quels sont les enjeux lorsqu’on est artiste sculpteur ?

Béla : Les sculptures, en particulier les pièces de grande taille, prennent beaucoup de place. On doit disposer d’un espace de stockage adéquat pour les conserver en toute sécurité entre les expositions ou les ventes. Cela devient un défi logistique et financier. Si les sculptures sont laissées à l’extérieur, elles doivent être nettoyées à l’occasion et recirées. Et il faut posséder une bonne assurance responsabilité… Le transport des sculptures monumentales est aussi complexe et coûteux. Les œuvres nécessitent une manipulation et un emballage spécial pour éviter tout dommage pendant le transport et pour éviter, dans mon cas, que l’aluminium ne soit égratigné. Ces précautions sont encore plus importantes si l’œuvre est peinte. Mentionnons aussi que la manipulation des feuilles d’aluminium et le levage des œuvres monumentales lors de leur création sont parfois aussi des défis, sans parler du fait qu’une œuvre monumentale nécessite un atelier de bonne taille.

Angèle : Je voudrais ajouter qu’un autre enjeu est le coût de production : la création de sculptures comme celles que nous réalisons est coûteuse en termes de matériaux, d’outils et de temps. Leur commercialisation est aussi plus complexe que celle d’autres formes d’art, car elles nécessitent souvent une interaction physique avec l’œuvre pour en apprécier pleinement la dimension tridimensionnelle. Photographier les œuvres est également plus difficile, car l’aluminium est un matériau très réfléchissant. Enfin, les sculptures de grande taille peuvent poser des problèmes d’accessibilité, c’est-à-dire qu’il faut tenir compte des dimensions des lieux de diffusion. Je ne cesse de rappeler cette dernière contrainte à Béla quand il conçoit ses œuvres. Par exemple, une de ses sculptures n’a pu être exposée à l’Espace Pierre-Debain en raison de la hauteur du plafond et du fait qu’il faut prévoir au moins 30 cm entre le plafond et l’œuvre.

Angèle, vous naviguez entre les arts visuels, le texte, la photographie, comment est-ce que votre processus créatif a évolué à travers le temps ? Que dicte votre choix de médium ?

Angèle : Lors de mes premiers pas dans les arts visuels, je me suis immergée dans la peinture et les techniques mixtes. J’étais fasciné par la façon dont les couleurs, les formes et les textures peuvent communiquer des émotions et des idées. Puis je me suis mise à photographier ces textures, ces formes, ces couleurs, comme dans ma série de photos de murs de Shanghaï. Ma poésie, quant à elle, était alimentée par des expériences personnelles et des réflexions intimes. À ce stade, mes trois passions semblaient exister en parallèle, chacune avec sa propre voie d’expression.

Au fil du temps, mes poèmes se sont enrichis de la visualisation et des images évocatrices que je découvrais en peignant. Mes photographies sont devenues une extension de ma poésie, capturant des instants fugaces imprégnés d’émotions et de symbolisme. Mes mondes artistiques se sont entrelacés. Mon écriture s’est affûtée, explorant des thèmes plus complexes et des métaphores visuelles. J’aimerais maintenant créer des œuvres qui intègrent des éléments visuels, poétiques et photographiques, explorant la manière dont ces différentes couches d’expression peuvent se conjuguer pour transmettre des émotions et des récits plus profonds et leurs intersections.

Avez-vous un projet à venir que vous voudriez promouvoir ?

Béla : Ma situation financière limite la réalisation de mes idées en ce qui concerne la sculpture monumentale. Et comme j’ai énormément de retailles d’aluminium, j’ai décidé de me lancer dans la fonderie d’art. J’avais déjà une fonderie de bronze au Yukon, mais la fonderie en aluminium, c’est tout nouveau pour moi. J’ai donc bâti l’hiver dernier ma propre petite fonderie artisanale. Je n’ai pas eu vraiment l’occasion d’expérimenter, mais je compte mouler de petites sculptures plus abordables afin que monsieur et madame tout le monde puissent acquérir une de mes œuvres. Cela aussi me permettra d’ajouter des formes moulées à mes sculptures monumentales créées par soudage.

Avez-vous un vœu pour les arts et la culture en Outaouais ?

Béla : Je souhaite qu’on écoute davantage la vision des artistes et qu’on leur demande leur opinion à savoir comment rendre une communauté plus riche culturellement. Je souhaiterais aussi qu’il y ait plus d’occasions pour les artistes comme moi de partager leurs expériences avec de jeunes artistes, mais aussi d’apprendre d’eux. Nous pouvons grandir ensemble et nous enrichir mutuellement.

Angèle : Pour ma part, je suis convaincue que la culture est un vecteur économique et identitaire puissant. La reconnaissance de l’impact collectif des artistes et des travailleurs culturels dans notre développement doit s’inscrire dans une vision municipale et régionale forte et porteuse d’avenir. Je souhaite donc qu’on soutienne davantage les artistes en leur offrant des conditions de pratique et de travail décentes, le soutien nécessaire pour créer, innover et partager leur travail et des infrastructures pour favoriser l’expression artistique sous toutes ses formes.

Je fais vœu aussi que les arts et la culture en Outaouais prospèrent et s’épanouissent et deviennent véritablement une source de rapprochement au sein de notre communauté en contribuant à tisser des liens interculturels et intergénérationnels, en renforçant le tissu social et en célébrant la créativité, la diversité et l’inclusion.

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Les journées se rallongent, le soleil est au rendez-vous, et la culture continue de fleurir en Outaouais ! À l’agenda : deux concerts mettant en vedette l’excellence musicale émergente québécoise, une exposition interactive aux saveurs tropicales, le grand retour de la Ligue Nationale d’Improvisation à Gatineau, une version contemporaine d’un classique de Molière, et un concert de musique sur instruments d’époque.

Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de mars en Outaouais :

Jusqu’au 14 avril : Exposition Euphorie tropicale par David Gumbs au Centre d’exposition L’Imagier

Le travail de l’artiste interdisciplinaire martiniquais David Gumbs nous plonge dans un univers coloré et animé avec une emphase sur la transformation. L’œuvre interactive au centre de l’exposition Euphorie tropicale nous met au cœur de sa création, nous invitant à manipuler les images et les sons grâce à la captation de nos mouvements. C’est une pièce qui « illustre l’interconnexion spirituelle de divers univers ou systèmes, qu’il soit humain, végétal, planétaire ou cosmique. »

Le mercredi 6 mars : Yoo Doo Right et Population II au Minotaure

Le groupe de rock expérimental montréalais Yoo Doo Right s’approprie les codes de différents genres musicaux, notamment le krautrock, le shoegaze et le post-rock, pour créer un ensemble de sonorités qui leur est propre. Leurs concerts vous submergent dans un bain de son à la fois mélodique et féroce qui vous transporte en dehors de votre corps. Ils seront précédés sur scène par la formation Population II, un trio rock psychédélique qui a lancé son deuxième album Électrons libres du québec l’an dernier, un disque infusé de jazz et de funk et sacré un des meilleurs albums québécois de 2023.

Le jeudi 7 mars : Match de la Ligue Nationale d’Improvisation à la Salle Jean-Despréz

Pour la première fois depuis 15 ans, la Ligue Nationale d’Improvisation est de retour à Gatineau. Organisé par Dimension Sportive et Culturelle, un organisme voué à la gestion d’activités parascolaires innovatrices, le match inclura des vedettes du Théâtre de la LNI, avec un premier match mettant de l’avant des personnalités de la région. L’activité agit également comme une levée de fonds pour la mise en œuvre d’un tournoi provincial d’improvisation pour les jeunes de 12 à 17 ans.

Le lundi 11 mars : Ciné Jonction présente Solo de Sophie Dupuis au Troquet

Suivant une incursion dans le monde du crime organisé montréalais et dans les mines du nord du Québec, c’est dans l’univers du drag que nous emporte Sophie Dupuis dans son troisième long métrage. Racontant une histoire d’amour destructrice entre Simon, étoile montante du Village, et Olivier, la nouvelle recrue, Solo est également une exploration de la dynamique familiale entre Simon et sa mère absente. Gagnant du meilleur film canadien lors du Festival international du film de Toronto 2023, Solo est un autre tour de force pour la jeune réalisatrice québécoise.

Le vendredi 15 et samedi 16 mars : Le Misanthrope de Molière à la salle Odyssée

Le Théâtre du Nouveau Monde présente son interprétation de la comédie de Molière, Le Misanthrope adaptée par le jeune prodige de la mise en scène Florent Siaud. À travers les personnages principaux d’Alceste, un indigné permanent, et de Célimène, une jeune veuve pour laquelle il est éperdument amoureux, Le Misanthrope explore les idéaux supérieurs, l’intransigeance et la vertu avec la plume incisive et humoristique de Molière.

Le samedi 23 mars : Concert Fantaisies pour théorbe, violon et clavecin au Château Monsarrat

Depuis 2009 l’organisme Les Plaisirs du clavecin se donne comme mission de promouvoir la musique sur instruments d’époque à travers sa programmation de concerts de musique classique qui puisent principalement dans le répertoire des œuvres du XVIIe au XVIIIe siècle. Leur prochain spectacle, qui aura lieu dans le magnifique Château Monsarrat, présentera Michel Cardin au théorbe, Geneviève Petit au violon baroque et Johanne Couture au clavecin dans une exploration musicale du répertoire baroque.

Le samedi 30 mars : Sheenah Ko et Valence au Minotaure

La musicienne pop irlandaise chinoise Sheenah Ko, connue grâce à ses collaborations avec les groupes The Besnard Lakes et Bedouin Soundclash, lance sa carrière solo en 2020 avec son premier album Nowhere In Time. L’année dernière elle lance son deuxième album Future Is Now, récoltant le prix Album pop de l’année au 18e Gala Alternatif de la Musique Indépendante du Québec. Elle partagera la scène avec l’auteur-compositeur-interprète Vincent Dufour, alias Valence, qui vient tout juste de lancer son dernier opus La nuit s’ach​è​ve, que la critique qualifie de « indie-pop raffinée. » Il est également le premier lauréat de la bourse Karim Ouellet, une bourse mise en place pour encourager l’émergence de nouveaux talents et le développement de leur carrière, récemment remise lors du cocktail d’ouverture de RIDEAU 2024.

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Le mois de février est peut-être le plus court de l’année, mais il n’est certainement pas à court d’options culturelles. À l’agenda : une exposition collective à caractère inclusif; un concert triste, mais grunge; un festival de musique de chambre dans un contexte enchanteur; un premier long métrage pour une réalisatrice gatinoise; le retour du plus grand rendez-vous littéraire de l’Outaouais; un souper-spectacle humoristique; un géant du blues en concert dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais; et une comédie musicale inspirée d’un film culte des années 80.

Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de février en Outaouais :

Du 1er au 14 février : Exposition collective La Lanterne à la Galerie Old Chelsea

La Lanterne est un organisme dont la mission est d’aider les personnes vivant avec une déficience intellectuelle à prendre conscience de leur valeur en tant qu’individus. L’organisme a fait appel à une enseignante d’art afin de venir accompagner les participant.e.s dans la création d’œuvres et la Galerie Old Chelsea vous invite à découvrir le résultat lors d’une exposition collective. « La participation à des activités artistiques a renforcé leur confiance et leur estime de soi [et] a également amélioré leur concentration, leur motricité fine et leur coordination, ainsi que leur capacité à communiquer et à socialiser avec les autres », selon la directrice du centre. Nous appuyons chaudement cette initiative !

Le samedi 3 février : Safia Nolin en concert au Minotaure

Une des voix les plus importantes de la scène musicale québécoise, Safia Nolin est de retour à Gatineau pour une soirée intime au Minotaure. Accompagnée de son acolyte Marc-André Labelle, artiste de son et coproducteur de plusieurs de ses compositions, elle entame une tournée québécoise et nous promet « propagande Queer, merch pay-what-you-can et chansons tristes, mais grunge au menu. » En attendant son prochain album, on vous recommande de découvrir son dernier EP, intitulé ET SI, DE/main l’oiseau, ainsi que sa première composition en anglais Carrie.

Les 10 et 11 février : Festival de musique de chambre Collines-en-musique à La Fab sur Mill

Le Centre des arts La Fab sur Mill à Chelsea accueille l’édition 2024 du Festival de musique de chambre Collines-en-musique pour deux soirées éclectiques mettant en lumière les différentes facettes de la musique de chambre. Une première soirée sera dédiée aux traditions espagnoles, françaises, allemandes et turques tandis que la deuxième soirée sera dédiée à la musique de chambre vocale et instrumentale des compositeurs Korngold, Piazzola, Rodrigo et Gershwin. Une occasion parfaite de découvrir les travaux de restauration du bâtiment patrimonial de l’Église Unie, entrepris par La Fab sur Mill depuis quelques années.

Lundi 12 février : Ciné Jonction présente Vampire humaniste cherche suicidaire consentant au Théâtre de l’Île

Pour son premier long métrage, la réalisatrice gatinoise Ariane Louis-Seize nous propose une comédie existentialiste à la fois hilarante et touchante. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant raconte l’histoire de Sasha, une jeune vampire pour qui l’éthique va à l’encontre de sa nature. Une rencontre avec Paul, adolescent suicidaire, lui offre une potentielle sortie de secours et un répit aux pressions de sa famille. Nous avons eu la chance d’assister à une première en octobre dernier et nous en sommes ressortis complètement sous le charme des comédiens et impressionnés par les talents de l’équipe de création.

Du 22 au 25 février : Le Salon du livre de l’Outaouais au Palais des congrès de Gatineau

Événement littéraire indispensable, le Salon du livre de l’Outaouais est de retour pour sa 45e édition. En plus des centaines d’exposants et de maisons d’édition, tous réunis sous la thématique « À voix hautes, » le public aura droit à des lectures publiques, des entretiens, des conférences, des spectacles hors les murs, une projection de film, et le vernissage d’une exposition sur la résistance autochtone. Cette année le SLO, en collaboration avec la Ville de Gatineau, accueille également le spectacle documentaire Mononk Jules, basé sur le livre du même titre de l’auteur, dramaturge et marionnettiste Wendat, Jocelyn Sioui. Tout culture aura le grand plaisir d’offrir un moment de répit aux gens grâce au Lounge Tout culture, un espace de détente au centre du SLO.

Le samedi 24 février : Louis T au Carrefour culturel ESTacade

Dans sa série de soirées soupers-spectacles, le Carrefour culturel ESTacade accueille l’animateur, chroniqueur et humoriste Louis T dans le cadre de la tournée de son nouveau spectacle Mâle Alpha en rodage. Dans ce troisième one-man-show, il adresse sa nouvelle douceur en tant qu’homme depuis qu’il est devenu papa dans un portrait drôle sur la masculinité moderne. Agrémentés d’un souper gastronomique préparé par le Chef Moreno, les cabarets du Carrefour culturel ESTacade vous offrent toutes les conditions d’une soirée parfaite.

Le samedi 24 février : JW-Jones en concert à la Grange de la Gatineau

Originaire d’Ottawa, le musicien JW-Jones est considéré comme un des meilleurs guitaristes de blues moderne. Récipiendaire du prix Meilleur Guitariste au International Blues Challenge en 2020, il a joué aux côtés des plus grands noms de la scène du jazz et du blues, incluant le légendaire Buddy Guy. L’an dernier il lance son plus récent album Everything Now, produit avec Gordie Johnson du groupe mythique canadien Big Sugar. Témoignez de son talent lors de son spectacle en formule trio à La Grange de la Gatineau, accompagné du batteur Joel Oppong-Boateng et Jacob Clarke à la basse.

Du 25 février au 9 mars : 9 à 5, La comédie musicale au Théâtre de l’Île

Basée sur le film culte des années 80, mettant en vedette Jane Fonda, Lily Tomlin, et Dolly Parton, 9 à 5, La comédie musicale est une adaptation populaire de cette histoire d’émancipation féminine sur le marché du travail. Produite par L’Artishow, cette adaptation, d’une mise en scène et direction artistique de Jo-Anne Donoghue, raconte les péripéties de trois femmes poussées à bout par leur patron sexiste, égoïste, menteur et hypocrite. Sauront-elles prendre leur revanche ?

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En janvier on sort des sentiers battus et on part à l’aventure culturelle grâce à ces événements aussi diversifiés qu’entrainants ! À l’agenda : un festival de films d’aventure qui parcourt le Canada et le Québec, une pièce de théâtre touchante et intime par une écrivaine de Gatineau, le lancement de saison de Ciné Jonction avec un documentaire percutant, un concert aux sonorités traditionnelles et contemporaines, une pièce classique de Michel Tremblay, et une exposition jumelant deux artistes uniques de la région.

Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de janvier en Outaouais :

Le dimanche 14 janvier : La tournée mondiale du festival du film de montagne du Banff Centre à la salle Odyssée

Le rendez-vous annuel des courts et moyens métrages réalisés par des aventuriers téméraires est de retour à la salle Odyssée dans le cadre de la Tournée mondiale du Festival du film de montagne du Banff Centre. Accompagnée d’une exposition photographique, la tournée présente une centaine de films réalisés par des passionnés d’aventure en provenance de plus de 40 pays. Regroupant plusieurs disciplines, dont le vélo, le ski, l’escalade, l’alpinisme et le kayak, c’est l’événement cinématographique le plus prestigieux du genre au monde.

Le vendredi 19 janvier : La pièce Fille de trans de Marie-Claude D’Aoust à la salle Odyssée

Pièce autobiographique, Fille de trans présente une tranche de vie de Marie-Claude D’Aoust, racontant l’histoire de son père Normand qui « deviendra, au fil des années, sa papa Sophia. » Accompagnée de deux comédiens et d’un musicien, D’Aoust tentera de créer un pont entre la communauté transgenre et le public, présentant chacune des étapes de ce chemin tumultueux qu’est la transition dans son récit touchant et bouleversant.

Le vendredi 19 janvier : Ciné Jonction présente Jacques de Lysandre Leduc-Boudreau à La Filature

À l’âge de 85 ans, Jacques Duhoux est une des figures les plus importantes des expéditions nordiques québécoises. Dans son documentaire Jacques, la réalisatrice Lysandre Leduc-Boudreau rend hommage à cet homme qu’elle a rencontré dans son enfance et qui vit seul au pied des monts Uapishka depuis plus de 40 ans. Perdant maintenant son autonomie, le résultat d’un diagnostic de la maladie de Parkinson, « Jacques nous parle de l’équilibre délicat entre la nature, la vieillesse et la recherche de liberté » dans ce film « époustouflant, avec ses images cristallines du paysage nordique québécois. »

Le vendredi 19 janvier : Twin Flames en concert au Cabaret La Basoche

Le duo Twin Flames, composé de June, métisse (héritage cri algonquin) de Gatineau, et Jaaji, Inuk et Mohawk du Nunavik et de Kahnawake, naviguent aisément entre différentes traditions musicales. Incorporant plusieurs sonorités et instruments de leurs cultures autochtones respectives, les compositions de Twin Flames jumellent des paroles en français, en anglais et en inuktitut, récoltant plusieurs prix à travers les années, notamment au Canadian Folk Music Awards aux Native American Music Awards. Laissez-vous emporter par leur charme inné, leurs harmonies apaisantes et leur humour entrainant.

Du 24 janvier au 18 février : La pièce Encore une fois, si vous permettez de Michel Tremblay au Théâtre de l’Île

Dans une mise en scène signée Kira Ehlers, le Théâtre de l’Île présente la pièce Encore une fois, si vous permettez de Michel Tremblay, écrite à l’occasion du trentième anniversaire des Belles-sœurs. Largement inspirée de sa mère, « Nana, » cette pièce largement autobiographique présente un récit en cinq tableaux racontant l’histoire d’un jeune homme et sa mère, incarnés respectivement par Alexandre Gauthier et Maxine Turcotte, afin d’explorer « l’amour du théâtre, l’amour maternel et filial, unis dans une même grandeur et un amour qui les dépasse : celui de la vie. »

Jusqu’au 18 février : L’exposition Jardin Mystérieux de Louise Bergeron et Lorie Schinko au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau

À l’affiche du Centre d’exposition Napoléon-Bourassa depuis novembre dernier, l’exposition Jardin Mystérieux nous plonge dans le monde fantasmagorique des artistes Louise Bergeron et Lorie Schinko. Dans un univers végétal, créé par Schinko à partir de ses sculptures florales en laine feutrée et de ses toiles, vous pourrez découvrir les poupées de Bergeron aux traits fins et à l’allure espiègle, le tout provoquant émerveillement, introspection et harmonie.

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Le Pressoir est une infolettre hebdomadaire qui porte un regard sur la scène culturelle à Gatineau-Ottawa et ses environs.

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Une autre année tire à sa fin, mais notre communauté culturelle n’a pas l’intention de ralentir la cadence au courant des prochaines semaines. À l’agenda : un concert mettant en vedette la pop québécoise alternative; un concours ludique, pour tous les âges, signé par la Maison des arts littéraires les Ami.e.s imaginaires; un concert choral célébrant des compositrices du début du XXe siècle; un doublé local de chansons francophones; un premier one-man-show pour un comédien chevronné; un spectacle hivernal avec des icônes québécoises de la chanson; et deux expositions grandioses où la nature est au centre de la création.

Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de décembre en Outaouais :

Le dimanche 3 décembre : Laurence-Anne en concert avec Bibi Club au Minotaure

L’univers musical et visuel de la chanteuse pop alternative Laurence-Anne est à la fois déjanté et luxuriant, oscillant habilement entre le passé et le futur. Sur son plus récent album Oniromancie, Laurence-Anne, en collaboration avec le producteur François Zaïdan, nous enveloppe de sonorités envoûtantes plus lousses et vaporeuses que sur ses projets précédents. Elle sera accompagnée du projet folk-pop intimiste Bibi Club, un duo formé d’Adèle Trottier-Rivard et de Nicolas Basque (du groupe Plants and Animals), qui ont lancé leur premier album Le soleil et la mer en 2022.

Le samedi 9 décembre : Concours intergalactique de menteries de l’Outaouais à l’Espace René-Provost

Une soirée où « l’invraisemblable côtoie de près le (presque) impossible et les saviez-vous-que improbables » avec nos menteurs et menteuses professionnels : Dominique Deslongschamps, Mafane, Stéphane Guertin, Yoda Lefebvre et Éric Gauthier. Le concours intergalactique de menteries de l’Outaouais est une activité parfaite pour toute la famille, signée la Maison des arts littéraires présentée avec la collaboration des Ami. e. s imaginaires.

Le samedi 9 décembre et dimanche 10 décembre : Concert du Chœur classique de l’Outaouais : Paris, au tournant du XXe siècle à l’Église Saint-François-de-Sales

Le Chœur classique de l’Outaouais, récemment couronné projet coup de cœur à la 24e édition des Culturiades pour leur projet Chanter Riopelle, au-delà des mots, vous invite à faire un voyage de découvertes françaises. Sous la direction de Tiphaine Legrand, le Chœur classique de l’Outaouais vous plongera dans l’esprit de Noël grâce à leur interprétation d’une collection de chansons des compositeurs et compositrices parisiens du tournant du XXe siècle, incluant Mel Bonis, Cécile Chaminade, Lili et Nadia Boulanger, Maurice Duruflé et Francis Poulenc.

Le mardi 12 décembre : Wassim en spectacle avec Tristan Guay au Troquet

Suite au récent lancement à guichet fermé de son premier album Portrait, l’auteur-compositeur-interprète gatinois Wassim offre un concert gratuit en plateau double avec Tristan Guay au resto-bar Le Troquet. Celui qui s’est lancé en musique pendant la pandémie plonge à deux pieds dans cette nouvelle carrière avec dynamisme et beaucoup d’entrain. Grandement inspiré de la chanson française, Portrait est intime et révélateur. À l’occasion de ce « concert cadeau », Wassim sera accompagné par son confrère musical de l’Outaouais Tristan Guay, anciennement du groupe Maggie’s March, qui fait maintenant carrière solo avec ses compositions pop-rock francophones.

Le samedi 16 décembre : Richardson Zéphir présente Zéphir à la Scène PNG — École polyvalente Nicolas-Gatineau

L’humoriste Richardson Zéphir à du charisme à revendre donc ce n’est pas surprenant qu’il sorte de[IP1]  la maison Big Brother Célébrités avec le prix du public. Son premier one-man-show Zéphir est un amalgame de sa carrière qui a débuté il y a plus de 10 ans avec son groupe Les Grands Burlesques. « Toutes ses cordes à son arc teintent l’ensemble de Zéphir, où notre cabotin se raconte, joue, imite et improvise avec grande aisance » indique Marie-Josée R. Roy dans sa critique pour le journal Métro, promettant un spectacle où Richardson « se présente, se dévoile, ni plus, ni moins. »

Le jeudi 21 décembre : Pierre Lapointe présente Chansons hivernales à la salle Odyssée

Produit de plus d’une année de travail et « d’une profonde réflexion… sur Noël et son esthétique en tant que phénomène social », le spectacle Chansons hivernales de Pierre Lapointe promet d’être grandiose. Ce dernier assure un « bon gros souper de Noël qui va lever, avec des imprévus » avec une vingtaine de bonshommes de neige gonflés géants. Lapointe est accompagné sur cette tournée par Mélissa Laveaux en plus d’une rotation de toute une brochette d’icônes québécoises, notamment Mitsou, Nathalie Simard, Patrice Michaud et Laura Niquay (c’est Simard que Gatineau aura l’honneur d’accueillir).

Jusqu’au 20 janvier 2024 : L’exposition Mirement/L’instabilité par Geneviève Chevalier à la Galerie UQO

Nous voici à l’aboutissement du projet d’envergure Mirement/Towering de l’artiste en arts visuels et médiatiques Geneviève Chevalier. Présenté en trois parties, en plus d’une publication maintenant disponible, le projet s’intéresse à la perte de biodiversité et à la crise climatique dans « un monde vivant décontextualisé, simplifié et exploitable. » Dans cette troisième et dernière partie du cycle, le résultat d’un projet de recherche sur la côte sud de l’Angleterre ainsi qu’à Londres, Chevalier explore l’érosion de la côte jurassique anglaise en parallèle avec l’instabilité de notre système économique à travers la vidéo, la photographie et le texte.

Jusqu’au 28 janvier 2024 : L’exposition Ce lieu est là où je suis par Emily Rose Michaud au Centre d’exposition l’Imagier

Artiste et éducatrice interdisciplinaire de Gatineau, Emily Rose Michaud s’intéresse aux cours d’eau de l’Outaouais et sa nouvelle exposition au Centre d’exposition L’Imagier est en quelque sorte une ode à la rivière des Outaouais, cette rivière qui contient autant d’histoires que de noms. Plus qu’une exposition, Ce lieu est là où je suis est une installation monumentale et une expérience participative qui fait appel à tous les sens. Matériaux naturels, vitres, céramique, projections, roches, argile, tous sont intégrés dans une mosaïque vivante qui tente d’atténuer notre écoanxiété.

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Même si la période hivernale cogne à nos portes, il n’est pas l’heure d’hiberner! À l’agenda : un enregistrement d’un balado populaire devant public, une journée de portes ouvertes par un collectif d’artiste dans le Vieux-Hull, un laboratoire public d’une pièce autobiographique, une exposition et film qui explore l’anti-art et une autre qui rend hommage au militantisme environnemental, un spectacle de fin de résidence littéraire musicale, une conférence sur le patrimoine cinématique de l’Outaouais, et un concert regroupant deux groupes de la relève musicale québécoise.  

Voici les activités culturelles incontournables choisies par Le Pressoir pour le mois de novembre en Outaouais :  

Le jeudi 2 novembre : Enregistrement du balado Couple ouvert devant public à la Salle Odyssée 

La série balado Couple ouvert, animée par le couple en vraie vie formé de Thomas Levac et Stéphanie Vandelac, est devenue un incontournable de la scène humoristique québécoise depuis son lancement il y a à peine deux ans. À chaque épisode, on invite un humoriste québécois à venir se confier et à régaler le public d’anecdotes croustillantes, saupoudrées des expériences vécues par les animateurs. Mais c’est sur scène devant public que le balado prend vie, où on peut entendre les réactions des gens à vif, comme lors du « spécial dates » enregistré en direct de Gatineau lors du Festival de la radio numérique 2023. Il ne reste que quelques billets, donc faites vite!  

Le samedi 4 novembre : Portes ouvertes par Les artistes du 135 Eddy

Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de faire une incursion dans l’univers créatif des artistes visuels de la région, donc lorsqu’ils ouvrent leurs portes, on se doit d’être au rendez-vous! Depuis quelque temps, la coopérative de solidarité les Ateliers du Ruisseau opèrent des ateliers d’artistes dans l’ancien édifice de la Légion Royale Canadienne au 135 rue Eddy dans le Vieux-Hull. Les artistes qui y œuvrent vous invitent à venir découvrir leurs espaces de travail et leurs projets en cours. Vous y trouverez notamment les artistes Javier Tejeda (qui a signé le visuel de l’événement), Geneviève-Audrey Mercier, Hugo Sabourin, Danielle Doucet, Cinthia Plouffe, Jonathan Fortier, Jenny McMaster, André St-Georges, Christine Joly, Aymara Alvarado Lang, Coco Simone Finken et Olivia Thiland.  

Les 10 et 11 novembre : Pièce 1-90 PERREAULT EST de Lionel Lehouillier à l’Espace René-Provost 

Dans cette pièce de théâtre documentaire biographique, le comédien et dramaturge Lionel Lehouillier plonge dans sa propre histoire de famille pour comprendre le mystère du décès de son grand-père. Avec 1-90 PERREAULT EST, l’artiste propose une incursion dans le monde du crime organisé en Abitibi en retraçant le passé de son grand-père Oscar Lehouillier, « un criminel endurci et un récidiviste notoire, » afin de comprendre l’histoire de sa vie. Assistez en primeur à ce laboratoire public organisé dans le cadre de la résidence de création 3e Œil de L’Avant-première.  

Jusqu’au 11 novembre : Exposition L’anti-musée : un anti-documentaire de Mathieu Copeland à la Galerie UQO 

À la fois un film et une exposition, L’anti-musée : un anti-documentaire se veut une continuation d’un processus entamé par le commissaire Mathieu Copeland, qui s’intéresse à la subversion du rôle traditionnel des expositions. Dans le film de Celine Fitzmaurice, produit par Copeland avec une narration du musicien et artiste Henry Rollins, on explore les effets de la pandémie sur les milieux de diffusion artistique et plus largement sur les idées préconçues sur le rôle de l’art dans une société capitaliste. L’exposition présente le film dans son intégralité, en plus d’œuvres de plusieurs artistes, incluant Stefan Brüggemann et Swetlana Heger, qui explorent les concepts de l’anti-art, l’anti-philosophie et l’anti-musique. 

Jusqu’au 12 novembre : Héritage, une exposition d’Annie Perreault au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau 

Bien plus qu’une simple exposition en arts visuels, Héritage de l’artiste multidisciplinaire de l’Outaouais Annie Perreault, est également une ode au militantisme environnemental de l’artiste. Vous aurez l’occasion de témoigner de la grande dextérité de l’artiste, que ce soit par l’entremise de ses sculptures fabriquées à partir de matières recyclées, ses tableaux multicolores qui incorporent les déchets du quotidien, ou bien même une projection qui fait appel à la réalité augmentée. Une « exposition traite de la nécessité de protéger la nature face à l’urgence climatique, mais d’une manière qui éblouit tant par la beauté du résultat que par la conscience de notre responsabilité ».  

Le jeudi 16 novembre : Spectacle de fin de résidence de de Charlotte L’Orage et d’iLenKa à l’Espace René-Provost 

Une rencontre fortunée lors du projet Express Motel de L’Avant-première entre l’artiste littéraire Charlotte L’Orage et le groupe musical iLenKa propulse le trio à poursuivre la collaboration lors d’une résidence de création avec la Maison des arts littéraires. Que ressortira de cet élan de création collective, où le trio cherchait à « explorer les liens entre les mots et les sonorités »? C’est à vous de découvrir lors de leur spectacle de fin de résidence à l’Espace René-Provost, qui sera suivi d’un entretien entre le public et les artistes.  

Le mercredi 22 novembre : Conférence de Raymond Ouimet sur les cinémas de l’Outaouais au Musée de l’Auberge Symmes 

 Cet automne le Musée de l’Auberge Symmes nous propose deux conférences portant sur les différentes facettes de l’histoire de Gatineau et de l’Outaouais. Suite à une conférence sur l’histoire des Allumettières, c’est maintenant le temps de plonger dans l’histoire des cinémas de l’Outaouais avec Raymond Ouimet, historien et fondateur de la revue d’archives, d’histoire et du patrimoine de l’Outaouais, Hier encore. Il y a une dizaine d’années, l’Outaouais comptait sept différents cinémas sur son territoire, et maintenant nous n’en avons que deux. Raison de plus pour mieux apprivoiser notre patrimoine cinématographique et soutenir les initiatives en cinéma qui existent toujours!  

Le mercredi 29 novembre : zouz et Totalement Sublime en concert au Minotaure 

Le trio zouz regroupe toute une brochette de musiciens bien connus de la scène musicale québécoise, incluant David Marchand, Francis Ledoux et Étienne Dupré, qui explorent multiples genres musicaux tels que le math rock, le noise, et le progressif, pour un résultat propre à eux. En attendant l’arrivée de leur deuxième album, qui devrait être lancé prochainement, ils seront de passage au Minotaure avec la formation électro-pop Totalement Sublime, un duo formé de Marc-Antoine Barbier (du groupe Choses Sauvages) et d’Élie Raymond (du groupe Foreign Diplomats).  

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L’automne est arrivé et en plus de son merveilleux coloris, il amène également toute une panoplie de manifestations culturelles pour nous aider à accueillir le changement des saisons. À l’agenda : une exposition qui maille recherche et création, un duo entre art organique et opéra, une rencontre avec une autrice extraordinaire, une pièce documentaire sur un fléau social et agricole, un spectacle d’humour doux et provocant, un souper spectacle blues aux saveurs automnales, une collaboration théâtrale et musicale, et une projection d’un documentaire décortiquant des stéréotypes.

Voici les activités culturelles incontournables pour le mois d’octobre en Outaouais :

Jusqu’au 29 octobre : Exposition CRÉATION [TIRET] RECHERCHE de 2J2R au centre d’exposition Art-image

Brouillant les limites entre la recherche et la pratique, le duo 2J2R, composé de Jérémie Roussel et Jessica Ragazzini, tente d’abolir les « frontières entre la production artistique et la documentation » dans leur nouvelle exposition CRÉATION [TIRET] RECHERCHE. Présentée au centre d’exposition Art-image, l’exposition se veut une installation combinant textes, graphiques, papeterie, vidéo et même du mobilier, nous plongeant dans le processus de création et de recherche en commissariat. Fait inusité : les textes cités dans le cadre de la recherche sont tous disponibles à la bibliothèque Guy-Sanche avoisinante, si jamais vous cherchiez à approfondir votre propre création-recherche.

 

Le dimanche 1er octobre : Impressions végétales en musique avec Solange Bellemare et Frédérique Drolet à la Mairie de l’Ange-Gardien

Un projet collaboratif entre l’artiste textile Solange Bellemare et la soprano Frédérique Drolet, Impressions végétales en musique est également une activité participative qui vise la création d’une fresque textile et musicale. Depuis quelques semaines plusieurs participants se prêtent au travail de recherche multidisciplinaire des deux artistes en assistant à un processus de création avec l’artiste Solange Bellemare qui consiste en la cueillette de fleurs pour faire des impressions végétales sur tissu. Les résultats seront présentés dans une activité conviviale à la Mairie de l’Ange-Gardien où la soprano Frédérique Drolet chantera quelques arias d’opéra inspirées des œuvres.

Le samedi 7 octobre : Une autrice (extra) ordinaire avec Catherine Ethier à l’Espace René-Provost

Lancé en 2022 aux éditions Stanké, Une femme extraordinaire de Catherine Ethier « relate la chute libre d’une jeune trentenaire à qui tout réussit » et a connu un succès monstre au Québec. Retrouvez l’autrice en formule décontractée lors d’un entretien avec Julien Morissette dans une activité organisée par la Maison des arts littéraires. Pour l’occasion, on invite la comédienne Annie Cloutier à interpréter quelques passages du roman afin de nous plonger dans l’univers de l’autrice et chroniqueuse culturelle.

Le dimanche 8 octobre : Pièce Run de lait de Justin Laramée à la Salle Odyssée

La détresse psychologique dans l’industrie laitière ne semble pas comme le sujet le plus évident pour une pièce de théâtre, mais dramaturge, metteur en scène et comédien Justin Laramée semble avoir trouvé une façon de rendre le tout non seulement percutant et incisif, mais surtout drôle et humain. Dans cette pièce documentaire, Laramée tente de répondre aux questions : pourquoi avons-nous perdu la moitié des fermes laitières au Québec et pourquoi faisons-nous face à une épidémie de suicides dans le monde agricole ? Suite à des présentations aux plus importants théâtres du Québec, c’est au tour à la Salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau d’accueillir cette œuvre essentielle.

Le vendredi 20 octobre : Mona de Grenoble présente Mes premières chaleurs à l’École Polyvalente Nicolas-Gatineau

Quoique la plupart des drag queens intègrent de l’humour dans leurs performances, Mona de Grenoble intègre plutôt l’art de la drag dans son spectacle d’humour. Avec son style « doux-provocant, » celle qui a récemment gagné la troisième saison de Big Brother Célébrités (en plus d’être le coup de cœur du public) amène son très populaire premier spectacle Mes premières chaleurs à Gatineau. Lors de sa première au Zoofest, qui lui a mérité deux supplémentaires, on loue « son humour cru et vulgaire à une originalité marginale qui lui est propre. »

Le vendredi 20 octobre : Souper-spectacle avec Mich and the Blues Bastards au Cabaret du Carrefour culturel ESTacade

Le Carrefour culturel ESTacade lance sa saison de soupers-spectacles avec le groupe Mich and the Blues Bastards pour une soirée en hommage aux géants du blues et du rock and roll, dont BB King, Muddy Waters et Stevie Ray Vaughan. La soirée débutera avec un souper aux saveurs automnales préparé par l’équipe du Bistro Montebello. Visitez le site du Carrefour culturel ESTacade pour découvrir l’ensemble de la programmation du Cabaret et les délices culinaires à venir.

Les 24 et 25 octobre : La papesse woke de José Claer et Yolande Laroche à DAÏMÔN

Résultat d’une résidence de création dans le cadre du projet 3e œil de L’Avant-première, La papesse woke est un projet théâtral multidisciplinaire combinant les talents de la musicienne Yolande Laroche et du poète et romancier José Claer. Incorporant projections et musique, la pièce explore la « dysphorie dont souffre notre réalité devenue invisible et un visible factice médiatisé à outrance ». On suit l’histoire d’un drag king qui gagne le concours télévisé « Pope of the World, » devenant ainsi la première papesse woke. Si on se fie aux talents respectifs des deux artistes, cette collaboration risque d’être aussi déjantée qu’elle est inspirante.

Le lundi 30 octobre : Ciné Jonction présente Le mythe de la femme noire d’Ayana O’Shun à La Filature

Gagnant du Prix du Jury Magnus-Isaacson aux RIDM, le documentaire Le mythe de la femme noire explore les stéréotypes entourant les femmes noires dans notre société, d’hier à aujourd’hui. Réalisé par la comédienne Ayana O’Shun, dans son deuxième documentaire, le film nous présente plusieurs femmes noires d’exception, incluant une commissaire, une professeure de philosophie et une rappeuse. Le film aborde différents enjeux de société auxquels elles font face, incluant le racisme institutionnel, le sexisme et le profilage racial. La critique salue notamment le montage efficace ainsi que la puissance des témoignages.

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C’est déjà le mois de septembre mais heureusement on ne sera pas à court d’options pour profiter des derniers moments de l’été ces prochaines semaines. Nous avons répertorié : le retour d’une célébration annuelle haute en couleur et en altitude, un festival radiophonique interdisciplinaire, une nouvelle exposition collective à caractère littéraire, un festival voué à la relève musicale d’ici, de la création artistique devant public, un concert dans un lieu enchanteur, une conférence littéraire inspirante, et un hommage à la musique du cinéma.

Voici les activités culturelles incontournables pour le mois de septembre en Outaouais : 

Du 31 août au 4 septembre : le FMG au parc de la Baie

Maintenant à leur 36e édition, le FMG continue d’évoluer au fil des années et quoique les montgolfières soient toujours au centre de sa programmation, on sent une réelle volonté de bonifier l’expérience pour les familles et de miser sur une programmation musicale étoffée et diversifiée.  En plus des envolées quotidiennes, le matin et en soirée, on retrouve également le Parc de manèges Beauce Carnaval, une arcade mobile, un spectacle multimédia, un Gala de lutte, et on en passe. Côté musique, on ratisse assez large avec autant de talents d’ici que d’ailleurs. Matt Lang, Emmanuelle Querry et Yazid ne sont que quelques noms de l’Outaouais qu’on pourra voir sur scène. Le rap et la musique électronique prennent une place de taille cette année, avec le duo montréalais Banx & Ranx, la chanteuse dance pop Rêve, le groupe Clay and Friends et le rappeur Libano-Canadien K.Maro. Enfin dans les noms plus établis il y a le chanteur de R&B NE-YO, les auteurs-compositeurs-interprètes Claude Dubois et Richard Séguin, et l’incomparable Luce Dufault.

Du 7 septembre au 4 octobre : le festival radiophonique interdisciplinaire Radio-Hull

Une initiative du Centre de production DAÏMÔN, la 4e édition du festival Radio-Hull continue de faire évoluer le domaine de l’art radiophonique interdisciplinaire avec plusieurs nouveautés. D’abord le projet est maintenant actif à l’année grâce à sa radio numérique qui se veut un « véhicule en continu pour les sons de toute une région » disponible en tout temps et partout dans le monde. Le nouveau Volet Pro invite le public et les amateurs de la radiodiffusion à assister à deux jours de discussions, de panels et de tables rondes. Le public est également invité à venir découvrir des artistes de la région lors des Rendez-vous directs, proposant concerts, soirée expérimentale, conversation paranormale et le retour du Grand bourdon de Hull, manifestation sonore spontanée, et de la Vente de Garage annuelle. 

Du 7 septembre au 15 octobre : l’exposition collective La Bibliothèque à la Galerie Montcalm

Basée sur la nouvelle La Bibliothèque de Babel de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges, publiée en 1941, l’exposition collective La Bibliothèque se veut une expérience immersive où nous sommes invités à déambuler à travers une installation artistique inspirée par la mythique bibliothèque de Borges. Dans son texte, la bibliothèque était d’une taille immense avec des salles hexagonales disposées de façon identique et contenant tous les livres de 410 pages possibles, est-ce que l’installation s’en inspirera?. Visitez l’exposition en primeur lors du vernissage qui aura lieu le jeudi 7 septembre où nous pourrons découvrir les artistes qui y participent. 

Du 8 au 16 septembre : le festival Cultivé ici à L’Imagier

Festival voué à la relève musicale de Gatineau-Ottawa, Cultivé ici est de retour pour une autre année au Centre d’exposition L’Imagier à Aylmer. Huit artistes se succèderont sur deux fin de semaines afin de mettre en valeur les communautés musicales locales et de créer des ponts entre nos deux villes. Le premier week-end on retrouvera les auteures-compositrices-interprètes Emma Lamontagne et Sofia Duhaime pour un doublé folk-pop le vendredi 8 septembre et une soirée aux sonorités R&B, soul et hip-hop le samedi avec DORESSA et Banggz le samedi 9 septembre. Le vendredi 15 septembre nous aurons droit à un duo d’artistes hip-hop avec J Morris et D-Track tandis que le samedi 16 septembre ça sera l’auteure-compositrice-interprète franco-ontarienne Jessy Lindsay qui montrera sur scène suivie du réalisateur, entrepreneur et directeur artistique DJ UNPIER. De plus, toutes les soirées sont gratuites!

Du 9 au 17 septembre : Symposium d’art in situ au parc Henri-Bourassa de Papineauville

C’est sous la thématique « Imaginer, semer, récolter » qu’aura lieu la 6e édition du Symposium d’art in situ, ce rendez-vous biennal nomade organisé par le Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau. Cette année c’est au tour de Papineauville d’être la municipalité hôte de cet événement de création à air ouverte où les artistes invités pourront échanger et créer devant public. Du 9 au 14 septembre, le public est invité à contribuer à la réalisation d’une œuvre de l’artiste mosaïste Laurence Petit, alias la fée des trottoirs, en lui apportant de la vaisselle qui ne sert plus. Tout au long du symposium nous pourrons observer les artistes Denis Charette, Éric Lapointe, Hélène Béland Robert, Jonathan Bouchard, Laurence Petit, Martine-Carole Gagnon et Michael Kinghorn à l’œuvre à divers endroits du centre-ville. Enfin, le public est invité le 17 septembre à participer au dévoilement officiel des œuvres lors d’une promenade entre les différents sites. 

Le vendredi 15 septembre : Angelique Francis en concert à la Grange de la Gatineau

Suite à sa performance électrisante lors de la dernière édition du Festival de jazz d’Ottawa, où elle a pu monter sur scène avec l’icône du blues Buddy Guy, c’est maintenant au tour de la Grange de la Gatineau à Cantley de recevoir l’auteure-compositrice-interprète multi-instrumentiste Angelique Francis. Celle qui a récemment remporté un prix Juno pour son album blues Long River viendra nous présenter des pièces de son impressionnant répertoire mélangeant blues, soul, folk, jazz, gospel et rock. Si vous ne connaissez pas déjà ce grand talent de la région, la Grange de la Gatineau est le parfait environnement pour en faire la découverte.

Le samedi 30 septembre : Conférence Kim Thúy à l’École du Sommet de Val-des-Monts

Organisée par le Municipalité de Val-des-Monts dans le cadre des Journées de la culture, la conférence Le succès de mes échecs trace les multiples chemins qu’ont pris la vie et la carrière de l’écrivaine vietnamienne Kim Thúy. Celle qui est arrivée au Canada avec sa famille en tant que boat-people à l’âge de 10 ans, est ensuite devenue traductrice, avocate, restauratrice et enfin romancière gagnante du prix du Gouverneur général pour son premier roman Ru. Apprenez comment son sens de l’humour et son lâcher prise ont guidé son parcours et sont au cœur de ses succès.  

Le samedi 30 septembre : Prisme fait son cinéma à la salle Jean-Despréz

L’Ensemble Prisme de la Société de musique de chambre de Gatineau présente un concert mettant à l’honneur la musique de chambre utilisée dans les films. On y trouve des pièces composées par plusieurs compositeurs classiques et plus contemporains, dont Ennio Morricone, Schubert, Mozart et Philip Glass. L’Ensemble Prisme cherche à présenter à son public « ses coups de cœur, certains connus, d’autres étonnants » pour une « soirée toute en images. »

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Le Pressoir est une infolettre hebdomadaire qui porte un regard sur la scène culturelle à Gatineau-Ottawa et ses environs.

par Le Pressoir

Le mois d’août annonce peut-être la fin de l’été, mais on y trouve également une offre culturelle copieuse, comme si l’on tentait de remplir nos derniers moments estivaux avec le plus de plaisir possible. L’équipe du Pressoir est fidèle à son poste et vous aide à décortiquer les diverses options et faire des choix éclairés. À l’horizon : du théâtre déambulatoire patrimonial, un agencement entre thé et jazz, deux différentes séries de concerts extérieurs, un festival inédit dans la Petite Nation, la nouvelle production au Théâtre de l’Île, les dernières semaines d’une exposition importante d’un grand peintre québécois, et une activité familiale avec du flair.

Voici les activités culturelles incontournables pour le mois d’août en Outaouais :

Le dimanche 6 août : Les beaux dimanches au Musée de l’Auberge Symmes

Quelle meilleure façon d’apprécier les jardins de l’Auberge Symmes qu’en sirotant un thé et mangeant un scone aux sons d’une douce musique d’ambiance ? Profitez de la dernière séance des beaux dimanches au Musée de l’Auberge Symmes avec un trio de jazz composé de : Ronald Ferguson à la trompette, Thomas McMahon au Chapman Stick et Félix Rouleau-Simard aux percussions. Les places sont très limitées, mais vous pouvez aussi participer gratuitement en apportant vos propres chaises et couvertures et en vous achetant un breuvage sur place, jusqu’à épuisement des stocks. Bonifiez votre sortie d’une visite des expositions du musée ou d’une expérience de leur toute nouvelle chambre d’évasion intitulée Le bureau de Charles Symmes.

Les jeudis à la Place Laval : Concerts gratuits en plein air

Si vous n’avez pas encore fait l’expérience de la Place Laval, on espère que l’offre diversifiée des concerts du mois d’août vous convaincra d’aller passer un jeudi soir au centre-ville. Chaque semaine, la Ville de Gatineau, en collaboration avec L’Ambassade Culturelle et Le Pressoir, vous propose un concert jumelant des artistes locaux et d’ailleurs, et ce, pour tous les goûts. Ce mois-ci, on retrouve notamment un agencement de feu avec le duo rock’n’roll aux teintes psychédéliques Les Deuxluxes et notre troubadour franco-ontarien adoré Mehdi Cayenne le 3 août, un doublé de la chanson francophone avec étoile montante Céleste Lévis et bête de scène Daniel Boucher le 17 août, ainsi qu’une incursion dans le monde de la musique africaine avec le burkinabè Mamadou Diabaté et le sénégalais Elage Mbaye le 31 août. Si vous comptez casser la croûte dans le Vieux-Hull avant les spectacles, prévoyez le coup, car les terrasses se remplissent vite !

Du 11 au 13 août : Festival de la fibre Twist à Saint-André-Avellin

Le plus important rassemblement des amateurs de la fibre textile au Canada c’est ici en Outaouais que ça se passe ! Pour une onzième année, amateurs et professionnels de la fibre se réuniront au Complexe Whissell de Saint-André-Avellin pour trois jours d’ateliers, d’activités et de démonstrations. À l’horaire, on retrouve des conférences sur la durabilité dans le milieu du textile, un enregistrement en direct du balado Threads of Sustainability, une soirée de création collective en plus du grand marché textile réunissant plus d’une centaine d’exposants. Une occasion pour découvrir la charmante municipalité de Saint-André-Avellin dans la Petite Nation.

Jusqu’au 15 août : Les 5 à 7 Espace T sur la terrasse de la salle Odyssée

Le concept de la série Espace T est simple, mais tellement intrigant : achetez un billet pour un concert en formule 5 à 7 sans connaître l’artiste qui sera sur scène. La salle Odyssée mise sur la qualité de l’expérience pour vous garantir une soirée festive sur leur très belle terrasse extérieure. Avec seulement 100 billets par soirée, le concept affiche constamment complet, donc il faut faire vite ! Les billets sont mis en vente une semaine d’avance, et l’identité de l’artiste n’est annoncée que le jour même, mais pour seulement 20 $ vous avez droit à un concert de haut calibre, un repas d’un camion-cuisine local et deux consommations. Une vraie aubaine ! Jusqu’à présent, la salle Odyssée a présenté des spectacles par l’artiste country gatinois Martin Duford, les chanteurs-compositeurs-interprètes Tristan Guay et Fuso, le poète/chanteur soul Yao, ainsi que le duo country Sugar Crush. Qui seront les derniers artistes à monter sur scène ?

Du 19 août au 3 septembre : Rumeurs dans le Quartier-du-Musée du Théâtre Dérives Urbaines

C’est votre dernière chance de faire l’expérience de théâtre déambulatoire Rumeurs dans le Quartier-du-Musée. Combinant patrimoine, histoire et humour, les productions du Théâtre Dérives Urbaines sont toujours pertinentes et divertissantes, et Rumeurs dans le Quartier-du-Musée ne fait pas exception. La pièce raconte l’histoire des gens qui habitent ce petit secteur du Vieux-Hull, récemment cité patrimonial, qui attendent l’arrivée présumée du premier ministre Maurice Duplessis. Présentée pour la première fois en 2020 dans un effort de valorisation du patrimoine du quartier, la pièce est de retour pour une dernière fois, le temps de huit représentations. Celles-ci seront suivies d’une visite guidée optionnelle dans les rues du quartier en compagnie de Michel Prévost, président de la Société d’histoire de l’Outaouais.

Les 20 et 26 août : L’heure du conte avec une drag queen de la Maison des arts littéraires

Dans le cadre de la Semaine de la fierté dans la Capitale, c’est le retour de L’heure du conte avec une drag queen de la Maison des arts littéraires. Sortez vos paillettes pour cette activité familiale animée par LaDorris, flamboyante icône de la scène drag québécoise. Lisant une sélection d’histoires encourageant l’ouverture et l’inclusion, LaDorris animera deux sessions par jour pour une activité qui plaira autant aux touts petits qu’aux ainés. Vous pourrez la trouver à la bibliothèque Guy-Sanche dans le secteur Gatineau le dimanche 20 août et à la bibliothèque Donalda-Charron dans le Plateau le samedi 26 août.

Jusqu’au 20 août : Empreintes, une exposition de Jean Paul Riopelle à la Galerie Montcalm

Des deux côtés de l’Atlantique nous célébrons le centenaire de Riopelle en grande pompe : expositions, concerts, spectacles pyrotechniques, expériences gastronomiques, et ça, ce n’est que la programmation ici à Gatineau ! Quoique la plupart des activités en Outaouais soient déjà passées, l’exposition Empreintes à la Galerie Montcalm se poursuit encore quelques semaines. Celui qui aurait célébré ses 100 ans le 7 octobre prochain est connu principalement pour ses peintures, ou « sculptures à l’huile » comme il disait, mais il était également un graveur chevronné et l’exposition de la Galerie Montcalm se penche explicitement sur cette pratique. Comportant plus d’une cinquantaine d’estampes originales, réalisées entre 1967 et 1990, vous pourrez tirer profit de l’expertise de l’artiste et commissaire Michel V. Cheff, ancien directeur du Musée des beaux-arts du Canada, lors des dernières visites guidées gratuites qui auront lieu les 10 et 20 août prochains.

Jusqu’au 27 août : La pièce J’ai mon voyage au Théâtre de l’Île

Qu’arrive-t-il quand une « reine du chrono » doit se confronter à l’inattendu ? C’est la question au centre de la pièce J’ai mon voyage, à partir d’un texte de Bruno Marquis avec la collaboration de Marylise Tremblay, que l’on connaît des pièces Parents à vie et Gym Tonic. Avec une mise en scène de Mathieu Charette, on retrouve le couple formé de Lisette et Jacques en préparatifs d’un voyage d’amoureux dans les maritimes. Du moins, c’est ce que Lisette espérait jusqu’à ce que Jacques la surprenne avec l’addition de son frère et de sa belle-sœur. Lisette saura-t-elle faire face à l’imprévu ? Une comédie à thématique parfaite pour la saison estivale.

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par Le Pressoir

On ressent un élan, un vent de fraicheur, qui vient soutenir l’écosystème d’art visuel en Outaouais, et Benjamin Rodger s’en réjouit. Lui-même artiste visuel en art contemporain depuis plusieurs années, il porte plusieurs chapeaux au sein de la communauté culturelle, dont enseignant au département des arts du Cégep de l’Outaouais et président de la coopérative de solidarité Les Ateliers du Ruisseau. Ayant complété ses études en dehors de la région de l’Outaouais, notamment à Montréal à l’Université Concordia et à Nice en France à l’École nationale supérieure d’art de la Villa Arson, il est revenu s’installer à Gatineau en 2009 pour développer sa pratique.

Cumulant plus d’une douzaine d’expositions solo et près d’une trentaine d’expositions collectives ici et ailleurs, ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections permanentes, dont celle de la Ville d’Ottawa. Représenté par la Galerie St-Laurent + Hill, une importante institution située à Ottawa, son style évolue au fil des ans culminant en une signature visuelle propre à lui marquée par une palette de couleurs vibrante jumelée à des formes géantes. En parallèle, il occupe depuis plusieurs années la présidence d’une coopérative qui vise à construire un nouvel édifice dédié aux arts visuels sur la rue Morin au centre-ville de Gatineau. L’édifice des Ateliers du Ruisseau sera le plus important projet culturel en plus de 30 ans à Gatineau, répondant à un besoin criant des artistes visuels de la région. Celui-ci vient tout juste de recevoir l’aval du conseil municipal de la Ville de Gatineau, en plus d’une confirmation de financement de près de 35 millions de dollars. On peut dire que le projet n’a jamais été aussi proche d’accomplir son objectif, soit de créer 45 ateliers d’artistes et de construire un nouvel espace qui accueillera la Galerie Montcalm ainsi que la collection permanente de la Ville de Gatineau.

Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Benjamin Rodger pour discuter de cette belle annonce, d’explorer son parcours artistique et d’évaluer l’écosystème culturel de l’Outaouais.

Est-ce que la scène artistique en Outaouais a beaucoup changé depuis ton retour en 2009 ? De quelle façon ?

Je crois que les changements ne se sont pas faits de façon linéaire et qu’il y a eu plusieurs vagues successives de projets qui ont contribué à l’avancement du milieu des arts visuels. Certains des projets qui ont marqué le milieu depuis les quatorze dernières années n’existent plus. Je pense notamment aux événements de performance de Fait Maison, aux ateliers Le Temporaire et aux ateliers L’Entre-Deux et de leurs événements respectifs. Le regretté Festival de l’Outaouais émergent avait aussi un volet en arts visuels. Je sens qu’actuellement, et depuis quelques années, nous assistons à une mobilisation du milieu et que plusieurs projets sont en conception ou ont récemment vu le jour. La coopérative d’habitation pour artistes et travailleurs culturels, le projet de rénovation du Bâtiment 9, l’agrandissement de La Filature et bien sûr, Les Ateliers du Ruisseau font partie des projets structurants pour la région. Je sens aussi que l’appui de la ville est présent, non seulement avec les projets énumérés ci-dessus, mais aussi avec des initiatives comme le Sentier culturel et la Place Laval.

L’édifice qui abritait les ateliers temporaires L’Entre-Deux. Photo : Charles Regimbal.

Crois-tu qu’on doive aller dans une métropole comme Montréal pour faire carrière en tant qu’artiste ?

Si je croyais que je devrais être ailleurs, je ne serais pas ici ! C’est sûr que d’être dans une métropole offre certains avantages comme une plus grande variété de galeries et de centres d’artistes, plus d’accessibilité à des espaces de création, la proximité à d’autres artistes et les réseaux qui les supportent. Toutefois, je connais plusieurs artistes qui travaillent à Gatineau et exposent ailleurs. Nous avons l’avantage d’être collés à Ottawa, très près de Montréal et pas si loin de Toronto (où, plus d’un quart de tous les artistes au Canada habitent et travaillent !) donc nous ne sommes pas isolés ! C’était peut-être davantage le cas autrefois, mais l’internet a changé la donne ! Dans la dernière année, j’ai, entre autres, travaillé à contrat pour le Conseil des arts de l’Ontario basé à Toronto et donné des conférences à des groupes d’artistes un peu partout au Québec, et tout ça, dans mon bureau, derrière mon écran.

Comment est-ce que ton rôle en tant qu’enseignant informe ta pratique artistique ?

Je dis souvent en riant que maintenant que j’enseigne, je comprends finalement ce que mes profs essayaient de me dire quand j’étais étudiant ! Blague à part, il est vrai que devoir enseigner des notions, qu’elles soient d’ordre technique, historique ou conceptuel, fait en sorte que je dois non seulement réviser mes connaissances pour pouvoir bien les transmettre, mais je dois aussi me garder au courant de ce qui se fait dans le milieu des arts actuels pour pouvoir assurer la pertinence de ce que j’enseigne. Je crois ainsi qu’enseigner me permet de continuer à apprendre. Je suis au Cégep de l’Outaouais depuis déjà huit ans et certains de mes anciens étudiants ont des baccalauréats ou des maîtrises et sont maintenant impliqués dans le milieu des arts en Outaouais et je trouve ça super. Je pense que d’être enseignant m’incite à m’investir dans la communauté et vice versa.

Un aperçu des ateliers de l’artiste. Photo : courtoisie de l’artiste.

Tu as développé une signature visuelle assez définie, comment a-t-elle évolué à travers les années ?

En effet, malgré plusieurs changements au fil des ans, comme passer de la figuration à l’abstraction, j’ai continué à explorer des aspects formels semblables, donc, oui, ma signature visuelle est assez reconnaissable. Mon approche s’intéresse, entre autres, à la dichotomie fond-forme, à la théorie de la couleur ainsi qu’à la manipulation de la matière. Certains aspects du processus de création sont récurrents aussi : les motifs, les lignes et les taches sont dessinés puis méticuleusement découpés dans du ruban et peints au rouleau. Toutefois, les sujets abordés sont très variés. Pour ne citer que quelques exemples, dans la série J’ai vu l’homme invisible, mais lui ne m’a pas vu, j’abordais une non-rencontre avec Patrice Desbiens, l’auteur du recueil L’homme invisible/the invisible man, ouvrage important sur l’identité franco-ontarienne. Dans la série Nelligan, je me suis basé sur des motifs de papiers peints du 19e siècle, époque du célèbre poète, comme trame de fond. J’ai choisi de ne peindre que les mains et les visages comme le faisaient les artistes d’atelier au 19e siècle (le reste était peint par des assistants). Les toiles de la série Libre circulation étaient basées sur des œuvres littéraires, puisque l’exposition avait lieu en même temps que le Salon du livre. La série Manipulation traçait des parallèles entre l’utilisation des mains dans les peintures religieuses de la renaissance et la politique actuelle. L’œuvre Tu peux encore changer le monde a été créée en réponse à une conversation avec l’assistant de l’artiste américain Joseph Kosuth. Faite en néon, médium de prédilection de Kosuth, l’œuvre a été accrochée sur une reproduction du papier peint de l’appartement où la conversation a eu lieu. Plus récemment, les lignes dans les œuvres abstraites de la série Errances, sont en fait une accumulation de tracés GPS de marches faites pendant la pandémie.

Quelles seraient les conditions qui aideraient à retenir nos artistes en Outaouais ?

Tout d’abord, les artistes ont besoin d’un lieu pour créer. Actuellement, il n’y en a presque pas.   Avec les Ateliers du Ruisseau et l’initiative des ateliers temporaires, nous avons rajouté neuf ateliers occupés par treize artistes dans le centre-ville de Gatineau. Si l’on veut garder des artistes professionnels dans la région, il faut des ateliers à la hauteur de leurs ambitions. À mon avis, c’est la condition la plus importante, puisque plusieurs autres éléments vont découler du fait d’avoir une forte concentration d’artistes. Il faut aussi davantage de lieux de diffusion et de présentation et pour l’instant, ces lieux sont peu nombreux et presque inexistants lorsqu’il s’agit de galeries dédiées à la vente. Gatineau est, d’après les derniers chiffres publiés dans La Presse, la ville la plus chère où habiter et vivre au Québec. La ville offre déjà une subvention d’aide au loyer pour les ateliers d’artistes visuels et cet investissement est, sans contredit, essentiel pour que les artistes puissent se permettre de louer leur atelier. Je ne sais pas si je pourrais toujours louer le mien sans cet appui.

Une maquette du futur édifice des Ateliers du Ruisseau.

Justement, on vient d’annoncer l’appui officiel de la Ville de Gatineau envers le projet des Ateliers du Ruisseau, quelle est l’importance de ce projet pour la communauté artistique de l’Outaouais ?

C’est le projet culturel le plus important depuis la construction de la Maison de la culture de Gatineau il y a plus de trente ans ! C’est un investissement majeur pour le milieu des arts visuels et un projet unique en son genre au Québec et peut-être même au Canada ! La construction d’autant d’ateliers neufs, faits sur mesure et en consultation avec le milieu est sans précédent. Le bâtiment accueillera aussi la Galerie Montcalm ainsi que la collection d’œuvres d’art de la ville de Gatineau, qui est, soit dit en passant, l’une des plus importantes collections municipales d’œuvres d’art au Québec. De plus, le fait que la coopérative deviendra propriétaire de l’immeuble garantira la pérennité du projet et empêchera l’expulsion des artistes, comme on le voit trop souvent lorsque des immeubles qui abritent des ateliers sont vendus à des promoteurs ou à des spéculateurs. Les Ateliers du Ruisseau visent, entre autres, à créer les conditions propices à la rétention d’artistes et à devenir un point de rencontres et d’échanges pour les arts visuels, les arts médiatiques ainsi que pour les métiers d’arts.

Vue d’une récente exposition de l’artiste à la Galerie Montcalm. Photo : courtoisie de l’artiste.

Un incontournable culturel en Outaouais cet été ?

L’exposition XL présentée à AXENÉ07 jusqu’à la fin du mois de juillet en vaut le détour. C’est une exposition de groupe qui vise à souligner les 40 ans du centre d’artistes tout en étant un aperçu de ce qui se passe en art actuel en Outaouais.   Depuis le vernissage au mois de juin, il y a eu quelques soirées organisées dans le cadre de cette exposition (performances, discussions, fêtes) et je salue AXENÉ07 pour son initiative.

Une des œuvres de Benjamin Rodger est actuellement à l’affiche dans le cadre de l’exposition collective XL au centre d’artistes AXENÉO7, qu’on peut visiter gratuitement jusqu’au 29 juillet 2023.

par Le Pressoir

L’équipe du Pressoir est heureuse de pouvoir continuer à faire rayonner la culture en Outaouais avec ses Incontournables, maintenant sur Tout culture ! Chaque mois, l’équipe vous présentera sa sélection d’événements jugés incontournables se tenant sur l’ensemble du territoire de l’Outaouais, illuminant les talents d’ici et d’ailleurs. La saison estivale est toujours riche en activités extérieures et le mois de juillet en regorge, naturellement, mais l’équipe vous propose également quelques sorties intérieures pour les journées moins clémentes ou pour se réfugier du soleil. Donc, sortez vos calepins et prenez note de nos activités culturelles incontournables pour le mois de juillet en Outaouais :

Fond bleu avec texte jaune indiquant "Gala d'humour avec Rita Baga et ses invité.e.s" avec photos de la drag queen Rita Baga et des humoristes invités.

Le mercredi 5 juillet : Gala d’humour avec Rita Baga et ses invité.e.s à la salle Odyssée

Vous la connaissez comme la drag queen du peuple, ayant participé aux premières saisons de Canada’s Drag Race et Big Brother Célébrités, mais depuis quelques années Rita Baga s’impose comme une humoriste aguerrie sur la scène québécoise. Suite à une carte blanche au festival Juste pour rire avec Jean-Thomas Jobin à Montréal en 2021, la revoici sur scène avec un gala d’humour présenté à la salle Odyssée dans le cadre du Festival d’humour de Gatineau. Cette fois-ci elle sera accompagnée de plusieurs noms bien connus de l’humour pour une soirée haute en couleur et en rires (du moins, on l’espère). On retrouvera notamment Mélanie Ghanimé, qu’on reconnaît grâce à sa série de balado Mélanie consulte ! ainsi que son deuxième spectacle solo MIXTE. On retrouvera également l’humoriste-chanteuse-productrice Tranna Wintour, l’humoriste franco-québécois Eddy King, Maude Landry, présentement en tournée de son premier one-woman-show L’involution !, ainsi que l’humoriste et romancier Sam Cyr.

Du 12 au 22 juillet : le Fâcheux Théâtre présente La Princesse d’Élide au Parc Fontaine

Tradition estivale toujours appréciée, Molière dans le Parc du Fâcheux Théâtre est de retour cet été et nous propose son interprétation de la pièce La Princesse d’Élide au parc Fontaine dans le secteur Hull. Cette comédie galante inachevée de Molière, représentée pour la première fois à Versailles en 1664 dans le cadre de la fête des Plaisirs de l’Île enchantée, raconte l’histoire d’une princesse qui résiste à l’idée du mariage et du prince qui réussira peut-être à la séduire en feignant l’indifférence. En plus de ses représentations au parc Fontaine, La Princesse d’Élide sera également présentée :

Préparez vos chaises et vos couvertures, c’est un rendez-vous signé Molière dans les parcs de Gatineau !

Les samedis en juillet : la programmation musicale à Propulsion Scène

Niché dans le secteur Vieux-Gatineau, Propulsion Scène est un projet communautaire et culturel qui propose un lieu de rassemblement et d’animation. Pour le mois de juillet l’équipe de Propulsion Scène vous propose trois concerts très différents mettant en vedette des artistes de la relève, tous en provenance de l’Outaouais :

Jusqu’au 29 juillet : AXENÉO7 fête ses 40 ans en version XL

Fidèle à son modus operandi, le centre d’artistes AXENÉO7 célèbre son quarantième anniversaire de façon éclatée, réfléchie et diversifiée.

D’abord, l’exposition collective XL, à l’affiche depuis le 7 juin dernier, présente les œuvres de plus de trente artistes d’Ottawa-Gatineau. Presque l’entièreté des murs, et même l’intérieur de certains murs, est consacrée aux talents d’artistes qui ont façonné les quatre dernières décennies de ce centre d’artistes indépendant. Ayant déjà eu le plaisir de visiter cette exposition expansive lors de son ouverture, nous allons profiter des prochaines semaines pour nous en imprégner plus attentivement avant qu’elle se termine le 29 juillet.

Ensuite, le centre présentera une série de Salons, dont le premier aura lieu le 12 juillet. Ces soupers artistiques invitent public, chercheurs et artistes à réfléchir autour d’un thème. Le thème du Salon #1 est celui de l’interprétation et on invite Mélanie Boucher, Lauranne Faubert-Guay, Pierre-Antoine Lafon Simard et Marc A. Reinhardt en plus de performances de Ben Compton, Florence Simard et Colas Eko et une soirée dansante en clôture.

Vous pouvez trouver tous les détails des célébrations du 40e anniversaire sur le site web de l’organisme en plus de découvrir le projet spécial d’identité visuelle signée par l’artiste Maxime B. Huneault.

Jusqu’au 11 août : les Rendez-vous probables de L’Avant-première sur la rue Laval

Le centre des arts vivants L’Avant-première présente la deuxième édition des Rendez-vous probables, une série de collaborations inhabituelles entre les arts médiatiques, la musique, la danse et les arts de la rue. Tous les vendredis dès 18 h jusqu’au 11 août partez à la découverte de talents inédits dans le secteur piétonnier de la rue Laval. À la programmation du mois de juillet on retrouve :

Les Rendez-vous probables sont une façon parfaite de débuter la soirée avant de profiter de l’offre culinaire et culturelle du centre-ville !

Jusqu’au 13 août : la série musicale Impromptus au Parc de L’Imaginaire

Lancée en 2021, la série musicale Impromptus est de retour au parc de L’Imaginaire pour faire vibrer le secteur Aylmer tout l’été. Cette année on invite la bâtisseuse communautaire Pearly à présenter cinq différents concerts extérieurs dans le magnifique parc de L’Imaginaire aux abords de la Marina d’Aylmer. Deux concerts sont déjà passés, incluant une soirée avec Aspects en concert avec sa fille Illiyah Rose ainsi qu’une prestation reggae et néo-soul avec Paula C, mais la série nous réserve encore trois spectacles dont deux en juillet :

Arrivez un peu plus tôt et profitez de votre passage pour visiter l’exposition Rasanblaj de Michaëlle Sergile présentée à L’Imagier jusqu’au 1er octobre.

© Société Histoire de Buckingham

Jusqu’au 31 août : les jeudis émergents au parc du Landing à Buckingham

Endroit pittoresque aux abords de la Lièvre, le parc du Landing à Buckingham offre une scène à couper le souffle où vous pourrez découvrir les nouveaux talents de l’Outaouais grâce à la série des jeudis émergents de la Ville de Gatineau. Tous les jeudis d’ici la fin de l’été profitez d’une vue imprenable lors du coucher de soleil pour vous laisser entraîner par la prouesse musicale des artistes suivants :

Arrivez tôt pour réserver votre place et partez à la découverte de ce merveilleux site patrimonial.

On se revoit le mois prochain pour nos Incontournables du mois d’août

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par Le Pressoir

Étoile montante de la scène musicale québécoise, l’auteure-compositrice-interprète gatinoise Sofia Duhaime ne cesse de cumuler les bonnes nouvelles ces derniers temps. D’abord, elle signe avec la maison de disques montréalaise La Maison Mère aux côtés d’artistes tels que Sarahmée et Léonie Gray, propulsant sa carrière déjà bien entamée malgré ses 20 ans. Et, suite à sa nomination comme nouvelle artiste de l’année au Prix de la Musique de la Capitale 2023, elle annonce être demi-finaliste au Grand Concours Hydro-Québec du Festival international de la chanson de Granby, où elle affrontera 23 autres artistes de la relève au mois d’août prochain. Finalement, elle ouvrira le bal le vendredi 23 juin prochain lors de la Fête nationale du Québec à Gatineau accompagnée sur scène par Ariane Roy, récemment consacrée Révélation de l’année à l’ADISQ 2022, et icône de la chanson québécoise, Paul Piché.

Collage d'un enfant dans un champ de lavande devant une lune orange. On peut lire le texte Sofia Duhaime L'enfant.

Tout ceci  arrive après une année déjà chargée, marquée par la sortie de son premier EP, intitulé L’enfant, paru en octobre dernier, ainsi qu’une prestation à la 29e édition du concours Ma première Place des Arts à Montréal. Partageant son temps entre Montréal, où elle poursuit des études en cinéma à l’Université Concordia, et sa ville natale Gatineau, l’artiste maintient la cadence avec l’aisance d’une professionnelle aiguisée tout en maintenant une humilité et candeur rafraîchissante. Nous nous sommes entretenus avec elle afin de discuter de l’importance de sa région natale, l’impact de ses études en cinéma sur sa création musicale, et comment l’écosystème artistique et musical de l’Outaouais peut continuer à évoluer.

Quelle est l’importance de l’Outaouais dans ton processus créatif ? 

Grandir à Gatineau a vraiment influencé la direction de ma musique. Être entourée d’éléments naturels comme la rivière des Outaouais et le parc de la Gatineau m’a beaucoup inspirée puisque j’y ai passé beaucoup de temps, surtout quand j’avais besoin d’une pause ou de me déconnecter du stress du vrai monde. On peut entendre des petites références dans ma musique, comme « Nature’s Daughter », qui m’a été inspirée [sic] en me baignant dans la rivière à Wakefield. Aussi, cette région est très bilingue, alors les personnes et les thèmes qui m’inspirent se présentent en français et en anglais. Être aussi proche d’Ottawa, ça veut aussi dire avoir des publics anglophones, et j’ai toujours trouvé que j’étais super bien bien reçue autant au Québec qu’en Ontario.

Tes textes sont parfois en français, parfois en anglais, comment décider quelle langue choisir ?

La langue d’écriture, ça c’est pas mon choix! Malgré le fait que je suis fière de me présenter comme une artiste francophone, l’inspiration c’est vraiment quelque chose d’incontrôlable et donc des fois les chansons me viennent en anglais. Mon anglais s’est beaucoup amélioré, et vivre avec deux langues, ça se traduit avec des chansons en deux langues!  Je crois que ça a vraiment enrichi mon écriture, parce que je peux m’inspirer d’une grande variété d’artistes. Donc bref, je fais jamais le choix explicitement, mais quand une langue se présente, je l’accepte à bras ouverts. J’ai jamais écrit de chansons bilingues, mais je n’y suis pas fermée!

Comment est-ce que tes études en cinéma ont eu un impact sur ta création musicale ?

J’ai toujours touché à plusieurs sphères de l’art, souvent en même temps. Pour moi, la musique et la vidéo font un très beau duo. Quand j’écris une chanson, j’ai souvent un narratif qui m’apparaît en image, et donc j’ai déjà des idées de vidéoclips ou de photos. Étudier en cinéma et être exposée à tellement d’histoires, d’émotions et de visuels intéressants, ça m’inspire plus tard quand j’écris. Je les vois comme un tout, deux médiums qui peuvent raconter une histoire et j’aimerais beaucoup créer des clips qui supporteront et complèteront les histoires que je raconte.

Est-ce que c’est significatif pour toi de jouer au spectacle de la Fête nationale à Gatineau et quels sont tes meilleurs souvenirs de la Fête nationale ?

Oui!!! C’est un immense honneur et une magnifique opportunité de pouvoir jouer dans ma ville pour un événement  aussi important. J’y ai pas vraiment cru quand j’ai reçu la demande de jouer avant Ariane Roy et Paul Piché, deux artistes que j’admire beaucoup.  En tant que spectatrice, j’ai toujours adoré aller voir les shows de la St-Jean. L’atmosphère est toujours fébrile! Je me souviens d’avoir joué sur une petite scène à Aylmer pour la St-Jean il y a 5 ans déjà; Sofia de secondaire 4 capoterait si je lui disais où on est rendue. C’est une super reconnaissance de ma région et j’ai hâte de représenter la francophonie et les artistes québécois.

Photo de groupe des semi-finalistes au Grand concours du Festival international de la chanson de Granby

Comment décrirais-tu l’expérience d’être demi-finaliste Grand Concours Hydro-Québec du Festival international de la chanson de Granby ? 

Je suis absolument choyée de faire le FICG cette année. J’avais auditionnée pour une première fois l’année passée sans succès. J’avais reçu des supers commentaires! Depuis, j’ai fait des dizaines de shows, j’ai lancé un EP et j’ai beaucoup gagné en confiance et en expérience. J’ai donc été heureuse (et un peu surprise quand même) quand j’ai reçu la bonne nouvelle. C’était comme une confirmation que tous mes efforts en ont valu la peine! On a passé une magnifique première semaine à Granby afin de tous se rencontrer entre les demi-finalistes et c’était génial! Tout le monde est talentueux, généreux et sympathique. J’ai hâte d’avoir la chance de partager ça avec eux, de recevoir pleins de formations sur le métier et, évidemment, de performer sur la belle scène du Palace de Granby en compagnie de musiciens et d’un directeur musical incroyables.

Quels sont les avantages de pouvoir partager ton temps entre Montréal et l’Outaouais ? 

Cette dernière année a été assez mouvementée entre Montréal et Gatineau, mais je ne pourrais pas demander mieux. La grande ville m’a offert pleins d’amis en musique, mais aussi des opportunités qui s’offrent seulement quand on est au cœur de l’action. Par contre, je suis super souvent à Gatineau pour ma famille, mes amis, et la communauté artistique qui est toujours là pour moi. À Gatineau, je performe à des endroits auxquels je suis vraiment attachée et où j’ai vu mes propres idoles performer. Ce mélange entre la ville et la maison m’aide beaucoup à rester motivée. Je découvre la complexité de l’industrie tout en sachant que chez moi, je suis toujours la bienvenue.

Comment décrirais-tu l’impact d’avoir signé avec La Maison Mère sur le développement de ta carrière ?

Je suis vraiment (trop) excitée pour ce qu’on prépare avec La Maison Mère. Je ne voyais pas ça dans mes plans rapprochés, être signée avec une maison de disques! Mais leurs conseils et leur expérience ont vraiment connecté avec mes buts. Je n’ai plus besoin de faire d’essai-erreur et d’espérer deviner la bonne réponse. Aussi, organiser mes emails, booker des spectacles et gérer la bureaucratie de la vie d’artiste a commencé à limiter le temps que je passais à écrire, à composer et à faire ce que j’aimais. Avec leur support, je peux maintenant me concentrer là-dessus et me rapprocher de mes prochains buts. Je prévois un premier album, des spectacles et pleins d’autres projets excitants que je n’aurais pas pu faire aussi bien, ou aussi rapidement sans cette équipe !

Que crois-tu qu’il manque à l’écosystème musical en Outaouais et comment penses-tu qu’on pourrait l’améliorer ? 

L’Outaouais est une région pleine de support et d’espoir en la relève. Ça, je l’ai compris bien rapidement avec des événements comme Secondaire et Cégeps en Spectacle ! Je me suis toujours sentie très encouragée, mais je crois que la scène de l’Outaouais pourrait s’agrandir encore plus ! J’ai vu plusieurs initiatives cette année que j’ai adorées comme les festivals sur la rue principale d’Aylmer et dans le Vieux-Hull, et je crois qu’on devrait suivre ce mouvement. Du public et des artistes, il y en a en Outaouais ! Je crois qu’il faut simplement investir dans notre communauté, se rassembler, encourager les artistes et les rémunérer justement afin qu’ils ne ressentent pas le besoin d’aller chercher plus loin.

À quoi le public peut-il s’attendre de toi lors du spectacle de la Fête nationale du Québec à Gatineau ? 

J’ai super hâte de performer vendredi ! Je présente que mes chansons en français, certaines qui sont sorties et plusieurs petites nouvelles ! Je vais bien sûr m’accompagner de la guitare et de ma très chère autoharpe pour créer une ambiance chaleureuse et rassembleuse. J’ai peut-être même planifié de rendre hommage à l’un de nos artistes québécois préférés !

Affiche bleue avec le texte Paul Piché, Ariane Roy et Sofia Duhaime faisant la promotion du spectacle de la Fête nationale du Québec de Gatineau

Sofia Duhaime sera en spectacle lors de la grande célébration gratuite de la Fête nationale du Québec à Gatineau le vendredi 23 juin au centre-ville sur la rue Laval avec Paul Piché et Ariane Roy. Découvrez tous les détails dans notre calendrier d’événements.