Par Frédérique Lafontaine, Camille Audette et Jules Normand
L’été dernier, Tout culture a mis en place une Escouade jeunesse en collaboration avec le Développement Interscolaire Socio-Culturel de l’Outaouais (DISC-O) afin de faire découvrir l’étendue des activités culturelles en Outaouais. À travers notre Magazine culturel et nos réseaux sociaux, les membres de l’Escouade jeunesse nous font part de leurs expériences et peut-être qu’ils réussiront à vous convaincre de sortir des sentiers battus.
Trois des membres ont fait l’expérience du Dôme immersif installé à la Maison de la culture de Gatineau. Voici leurs impressions :

Un vent de renouveau s’est installé à la Maison de la culture de Gatineau cet été : un dôme immersif proposant des projections à 360 degrés. Ce premier dôme immersif nomade au Québec a passé l’été à Gatineau pour une saison inaugurale bien achalandée. L’expérience se décline en trois concepts : Bébé symphonique, pour les 0 à 24 mois, le programme double à thématique astrale aurōrae et Continuum, et l’immersion musicale Pink Floyd : The Dark Side of the Moon.
Nous avons l’occasion de faire l’expérience des deux derniers concepts. Avec aurōrae on explore les aurores boréales, de Montréal à Yellowknife, les images accompagnées par la musique de DJ Champion. Continuum nous plonge dans le système solaire avec une trame sonore composée d’extraits symphoniques de Philip Glass. Pink Floyd : The Dark Side of the Moon célèbre cet album iconique grâce à un voyage astral. Soulignons tout d’abord la musique des trois spectacles : des symphonies époustouflantes de Philip Glass en passant par les succès intemporels de l’album Dark Side of the Moon de Pink Floyd en passant par la musique électronique de DJ Champion, la qualité sonore était excellente et le choix des pièces judicieux.
Cependant, on aurait aimé que les concepts soient poussés un peu plus loin. En essayant de proposer un spectacle pour tous les âges, aurōrae était plus intéressant pour un jeune public. La projection Continuum était considérablement plus longue, mais nous aurions aimé qu’un peu de contenu éducatif soit ajouté au contemplatif. Avec cet aspect manquant, la représentation parait un peu longue. Dans l’ensemble, ce programme double s’est présenté comme une soirée sous les étoiles, nous permettant d’observer en détail les événements célestes de notre univers, à grande ou petite échelle. Dans un cas, on nous les explique, et dans l’autre, on les apprécie, simplement. On aurait aimé davantage de théâtralité, d’originalité, qui nous aurait fait décoller de Terre, plutôt que de tout observer depuis ici-bas.
La projection sur l’album The Dark Side of the Moon, quant à elle, avait un bon potentiel, mais plusieurs des concepts qui auraient pu être exploités n’ont été qu’évoqués, alors qu’on aurait aimé les découvrir plus en profondeur. Nous pensons ici, par exemple, à quelques images de figures vivantes faisant allusion à la vie extraterrestre. Elles ont été abandonnées en une simple transition vers une autre image sans lien avec la précédente. L’expérience de 46 minutes est donc restée une série d’images sans fil conducteur accompagnées de la musique de Pink Floyd. Bien que nous n’ayons pas été complètement emballés, l’aspect contemplatif amène un certain côté grandiose. Nous en sommes ressortis tout de même encore plus admiratifs de l’œuvre de Pink Floyd.
En bref, les expériences immersives du Dôme gagnent à être mieux développées. Les concepts sous-exploités, la longueur, et l’absence de fil conducteur narratif nous ont légèrement déçus. Malgré tout, les spectacles étaient remplis de belles images et d’animations 3D de qualité. Nous espérons que le concept sera de retour l’année prochaine et qu’il sera davantage poussé.