Faux plis par hypothèses

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Mode d'assistance Événement en présentiel

Dès septembre, la Galerie UQO présente Faux plis par hypothèses, une exposition collective sous le commissariat de Marie-Hélène Leblanc, directrice de la Galerie UQO et Louise Déry, directrice de la Galerie de l’UQAM.


Le projet, soutenu par le scientifique en chef du Québec Rémi Quirion, met en lumière le rôle singulier de la galerie universitaire et engage une réflexion sur la relation entre art et science. Les treize corpus artistiques sélectionnés par les commissaires sont déployés dans cinq espaces d’exposition et de recherche au Québec : la Galerie UQO, la Galerie de l’UQAM, la Galerie l’Œuvre de l’Autre, les Jardins de Métis et la Galerie d’art Foreman.


Dans le cadre de Faux plis par hypothèses, la Galerie UQO présente les œuvres du Club de prospection figurée et de Richard Ibghy & Marilou Lemmens ainsi qu’un dispositif exposant les interventions de l’ensemble des artistes participant au projet. 


Faux plis par hypothèses reflète les aspirations des deux commissaires : témoigner de l’engagement de la galerie universitaire dans les problématiques cruciales liées aux questions de langues et d’identités, de terrestres et de territoires, et de structures et d’institutions, lesquelles sont souvent partagées par plusieurs secteurs de la recherche. La galerie universitaire est précisément ce lieu où, au croisement des savoirs artistiques et scientifiques, des initiatives audacieuses et porteuses font éclater les idées reçues, en plus de faire émerger de nouvelles formes et postures de recherche issues des enjeux artistiques les plus actuels.


La Galerie UQO et la Galerie de l’UQAM participent activement à ce décloisonnement disciplinaire en exposant des œuvres et en invitant des artistes qui inventent des raccords féconds avec des contenus scientifiques. Le cadre conceptuel du projet s’appuie sur la notion de faux plis, ici considérés comme des biais parfois imposés, parfois acquis, parfois transmis. Ces faux plis, immanquablement présents dans le contexte universitaire, s’infiltrent dans la recherche et la création. Comment les identifier, les défaire, les transformer ?


La démarche de Faux plis par hypothèses appelle également la reconnaissance des expertises des chercheur·euses artistes ou scientifiques, soumises à des fragilités nombreuses, notamment en ce qui concerne la hiérarchisation des savoirs et la liberté intellectuelle. Des expertises qui font face, de surcroît, à une amplitude bureaucratique avérée dont témoigne la majorité des collaborateur·trices du projet. Les commissaires expliquent : « En même temps que se multiplient les alliances fructueuses, les maillages intersectoriels, et les pollinisations nouvelles entre les multiples champs de la recherche, des faux plis se faufilent et parfois s’incrustent, obligeant à une forme de louvoiement et à une possible résistance quand il s’agit de confronter une conception de moins en moins lisse de la science et de l’art. Car, si dans les plis se dérobe ce qu’il y aurait à entrevoir, dans les faux plis se révèlent des torsions, des manipulations, des écarts qui tendent à inquiéter et malmener le réel. De froissures en plissures et de reflux en replis, il en émane un désir de veille, un état d’alerte, une inclination à y regarder de plus près, une obligation à garder l’œil ouvert. »